ANALYSE DE TEXTE PHILOSOPHIQUE
Publié le 04/01/2020
Extrait du document
repérer l’argumentation interne du texte : comment l’auteur passe-t-il de telle thèse à telle thèse ? L’attention doit donc se porter sur : les éléments de liaison, les articulations entre deux thèses. Celles-ci ne sont pas nécessairement apparentes : il se peut que l’auteur passe, apparemment sans transition d’une thèse à une autre. Il est alors nécessaire de trouver une liaison possible, c’est-à-dire de substituer à un manque éventuel une relation. Ce sont les arguments (deux, trois ou quatre) qui fournissent le plan du texte.
Ce travail effectué rend possibles deux choses :
- la compréhension de son plan (articulation de parties) ;
- son étude ordonnée.
La lecture superficielle est un défaut courant. Trop souvent, le candidat ne présente pas le texte, n’en explique pas les difficultés propres, n’en saisit pas les paradoxes, mais l’utilise pour parler de ce qu’il connaît. Ce travail, aussi intéressant soit-il, est gâché par cette absence d’attention au texte. Les connaissances que le candidat possède pouvaient lui être utiles, mais à un autre moment. Ici, elles ne sont que rapportées et extérieures au texte. Rappelez-vous que l’intérêt philosophique
procède de l’étude ordonnée du texte.
Le candidat découvre un texte nouveau (ce qui est presque toujours le cas le jour de l’examen), voire un auteur dont il ignorait l’existence l’heure d’avant. S’il commence par se demander ce qu’il va « mettre » dans son analyse, il commet une première erreur lourde de conséquences : il cherche d’abord à puiser dans ses « révisions » pour ensuite parler du texte. Cela revient à sacrifier le texte, oubliant que ce n’est pas « le plus connu » qui doit d’abord apparaître sur la copie, mais le « bien lu ». Les connaissances éventuelles qu’il possède sur le texte, l’auteur ou les notions appelées par le texte ne doivent donc être utilisées que par la suite.
Vous devez oublier momentanément les connaissances acquises durant l’année scolaire. L’intérêt est d’abord à chercher dans le texte, et pas ailleurs. S’empresser à vouloir « caser » vos connaissances immédiatement, c’est prendre le risque de passer à côté de ce que dit le texte.
B. Noter au brouillon
1. Une lecture totale vise à réunir les informations nécessaires à sa compréhension. Il faut porter son attention sur trois points :
a. Les notions : elles se reconnaissent généralement à leur généralité, leur polysémie (propriété d’un mot qui présente plusieurs sens) et leur intérêt philosophique.
Elles peuvent être des notions du programme lui-même, mais pas nécessairement (par exemple la notion de corps ne fait pas partie du programme mais peut être dans un texte une notion importante). Il faut s’exercer à les repérer dans un texte et en établir la liste complète. Ensuite, un travail de recoupement s’avère souvent judicieux : il permet de réduire des notions qui signifient la même chose ou bien de montrer que le changement de terme permet d’introduire une nuance supplémentaire.
(Exemples : corrigés 5 et 6.)
b. Les thèses : une fois la liste complète des notions mise en place, il convient de relier chacune d’entre elles à une ou plusieurs thèses. L’auteur ne dit pas seulement « le corps », mais « le corps est ceci ou cela ». On peut donc établir une liste corres-
pondant à la précédente, qui a pour but de relier les notions aux thèses.
(Exemple : corrigé 7.)
c. Les rapports : muni des notions et des thèses qui s’attachent à elles, il convient maintenant de mettre en rapport les thèses elles-mêmes. Ce travail permet de
Elle fait office de rappel du parcours effectué : aussi doit-on y préciser à nouveau à quel problème l’auteur essaye de répondre, quelle thèse il défend et comment sa réponse a pu être nuancée. Vous pouvez ajouter une question, bien que cela ne soit pas nécessaire. Ne répétez pas inutilement le problème identifié à partir du texte. La fonction de la conclusion est de rappeler votre cheminement et éventuellement d’ouvrir sur un nouveau problème, fié, bien entendu, à celui qui est apparu dans le texte.
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