Urémie (médecine)

« le sang artériel subit un premier tamisage qui donne une urine de composition voisine du plasma sanguin : seules les protéines du sérum restent dans le sang. Cela explique que la présence de protéines dans les urines (albumine) soit un signe de destruction de la partie distale du néphron : le filtre ayant perdu sa sélectivité laisse pas­ ser les protéines.

5 L'urine primaire va alors subir dans les parties succes­sives du néphron des phénomènes de réabsorption spéci­ fiques permettant au sang de récupérer les substances indispensables à l'organisme et de se débarrasser des déchets. Ainsi lé glucose est presque totalement réabsorbé et, dans les conditions normales, on n'en rencontre pas dans les urines.

S'il s'en trouve, cela signifie que la réab­ sorption ne peut pas traiter en totalité le sucre présent dans le sang : c'est le signe du diabète.

6 Les atteintes du néphron suppriment le fonctionnement normal et l'urémie s'installe, avec son échéance fatale puisqu'elle met en danger le bon fonctionnement des autres organes : cœur, poumons, système nerveux central.

Les causes d'urémie sont aussi des maladies congéni­ tales responsables de la dégénérescence progressive des reins, des maladies infectieuses, comme la tuberculose ou autres infections qui, par des phénomènes immunolo- giques encore mal connus, conduisent à l'autodestruction des unités de filtration par les défenses immunitaires.

Les états de choc à la suite de traumatismos ou d'empoison­ nements par des substances telles que le tétrachlorure de carbone peuvent conduire à l'urémie correspondant à des insuffisances rénales aiguës.. »