Ulcère gastro-duodénal

« fisance du pouvoir protecteur du mucus, alors que dans le second, le facteur essentiel est l'augmentation importante de la sécrétion gastrique (hyperchlorhydrle).

5 L'hypersécrétion gastrique qui engendre l'ulcère duo­ dénal a elle-même pour origine la prolifération d'une tumeur pancréatique, qui ne produit pas d'insuline, mais une hormone voisine de la gastrine.

Cette substance, comme la gastrine, stimule les sécrétions gastriques, en particulier celle d'acide chlorhydrique.

Aussi, dans le cas d'un ulcère duodénal, est-on souvent conduit, après lapa­ rotomie (ouverture de l'abdomen), à effectuer l'ablation de la tumeur pancréatique.

6 Le traitement médical des ulcères gastro-duodénaux n'a pas progressé de façon nette dans les dernières années. La thérapeutique par le bismuth reste la plus cou­ rante, malgré l'utilisation récente de médications antispas­ modiques et neuroleptiques plus commodes.

Toutefois, une découverte originale a été faite en 1958 aux États- Unis : le refroidissement de la muqueuse gastrique dimi­ nue la sécrétion chlorhydrique.

Une méthode de traitement de l'ulcère duodénal fondée sur cette propriété a été expérimentée avec un succès apparent.

On introduit dans l'estomac du patient un ballon de caoutchouc où l'on fait circuler de l'alcool à —20°. Après quarante minutes de ce traitement (« gastric freezing »), les douleurs dispa­raissent ; mais les récidives sont fréquentes.

7 Les ulcères rebelles au traitement nécessitent le recours à des techniques chirurgicales variées. Les suc­ cès obtenus, par médecine ou chirurgie, sont incontesta­ bles quoique souvent empiriques. L'ulcère gastro-duodénal reste l'une des maladies les moins bien connues.. »