SYNAPSES DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL
Publié le 15/09/2013
Extrait du document
Il reste alors un grand nombre de peptides, en
particulier les enképhalines, les endorphines, les
peptides du sommeil et !'angiotensine Il. Pour
cette dernière, la corrélation entre l'action vasoconstrictrice,
l'impact sur la corticosurrénale,
la soif et le comportement de prise d 'eau est
remarquable.
A - BIOSYNTHËSE ET TRANSPORT
Synthétisés exclusivement au niveau du soma, les
neuropeptides sont transportés par des systèmes
spécifiques à l'extrémité de l'axone.
La concentration du peptide est faible dans le
tissu neuronal.
Toutes ces constatations suggèrent fortement une
action douce et prolongée sur la cible.
L'affinité très marquée des peptides pour les
récepteurs peut également expliquer que l'action
soit soutenue.
B - CONEUROTRANSMISSION
Au niveau du système nerveux central, la coexistence
est prouvée pour la substance P, la gastrine
ou le CCK, d'une part, et la sérotonine ou la dopamine,
de l'autre.
C - LES RËCEPTEURS
Historiquement, leur découverte est placée sous
le signe du paradoxe. À l'inverse de la démarche
habituelle où les substances endogènes sont
d 'abord identifiées puis rattachées à des récepteurs,
dans le cas présent, ce fut le contraire :
le récepteur aux opiacés fut découvert le
premier, en 1973, et les ligands endogènes ou
enképhalines, ensuite, en 1975.
Le cas des opio'ldes est intéressant car il
démontre la variété des ligands endogènes
distribués en trois familles, pro-opio-mélanocortine
(POMC), pro-enképhaline A, pro-dynorphine,
puis, pour un même ligand, la variété des
récepteurs, mu, delta, kappa et complexe mudelta-
kappa, et, enfin, la diversité des effets
comportementaux induits : analgésie, sédation,
euphorie calme et indifférence profonde, ou
agitation, hallucination, dysphorie et dissociation.
D - DES EFFETS VARIABLES SUR LA CIBLE
Les effets électrophysiologiques des neuropeptides
peuvent être étudiés par application des
molécules par micropipette au contact du
neurone.
• Sur les neurones de l'hippocampe, la somatostatine
(SST), le VIP et la cholécystokinine (CCK-8)
déterminent une dépolarisation et une augmentation
de l'excitabilité.
• Sur les cellules de la moelle épinière, la SST et la
substance P (SP) modifient la résistance membranaire
et les conductances ioniques.
Le même peptide peut donc être excitateur ou
inhibiteur, selon l'endroit.
En réalité, la neuromodulation doit être envisagée
dans ses rapports avec la coneurotransmission :
la CCK, par exemple, modifie la réponse à la
dopamine.
D'autre part, l'action neuromodulatoire dépend
non seulement du neuromodulateur ou du neurotransmetteur
en cause, mais également des
neurones considérés.
«
spécifique.
• Les
récepteurs
de
type GABA
8 sont
insensibles
à la
bicuculline,
et
le baclofène
(bêta-p-chloro
phényl-GABA)
appara ît
l'antagoniste sélectif.
Les
benzodiazépines
se
fixent
sur
un
site présent
sur
une sous-unité
du
récepteur, ce qui accroît
le
courant d'ions
chlore
pour
un
même
apport
de
GABA
en
augmentant
la fréquence d'ouverture du
canal.
C -
L'ACÉlYLCHOLINE
ET
LE
RÉCEPTEUR
DE
lYPE
NICOTINIQUE Le
système nerveux
central
est
également
équipé
de
récepteurs
à l'acétylcholine
de
type
nicoti
nique,
de
structure
comparable
aux récepteurs
du
muscle squelettique.
L'agoniste est
la
nicotine,
l'antagoniste
la
kappa
bungarotoxine .
Heurom
édiat
eur GAB
A.
Cristau
x sous lumiè re
polarisée (Photota
k e , C .H .R
.1.).
50
NEUROMODULATION
Les
neuromodulateurs, parmi
lesquels
on compte
des amines
et
de
nombreux
neuropeptides,
agissent
par voie métabotrope .
C'est
le
type de
récepteur postsynaptique qui détermine l'action
du neurotransmetteur
et
non pas tant
la
famille
chimique du neurotransmetteur.
De
nombreux neurotransmetteurs
ont
d'ailleurs
plus
d 'un
type
de
récepteurs (ionotrope et méta
botrope).
Une
cellule
équipée des
ces
deux catégories
de
récepteurs
aura
donc
pour
l'arrivée
d 'un
même
neurotransmetteur une réponse
rapide
et une
réponse
lente .
La
distinction entre neurotransmetteur et neuro
modulateur
est
en
fait
délicate,
une
même
molé
cule
pouvant être neuromédiateur dans
un
réseau
neuronique
et neuromodulateur dans
un
autre
.
A -
NEUROMODULATION
NON
PEPTIDERGIQUE
L'étude des voies ascendantes extrathalamiques
qui joignent certains noyaux du tronc
cérébral
au
cortex
cérébral
permet
de
comprendre comment
ceux-ci
modulent
le fonctionnement
cortical.
Cette
modulation
se
réalise
par paracr in ie,
sans
structure synaptique
close,
et,
en
règle générale,
par l'intermédiaire
de
récepteurs métabotropes.
L'axone
de
certains neurones monoaminergiques
se
ramifie
à l'extrême
en
de
nombreuses branches
non
myéliniques
qui
présentent
de
multiples
nodosités
sur
toute
leur longueur.
Ces
varicosités
contiennent
des
vésicules
du.
»
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