Document de synthèse Méthodes contraceptives
Publié le 07/04/2025
Extrait du document
«
Document de synthèse
Méthodes contraceptives :
Focus sur les méthodes
les plus efficaces disponibles
Mars 2013
Dernière modification novembre 2017
Préambule
Introduction
Contraception hormonale
Contraception intra-utérine
Estroprogestative
Généralités
Orale
Transdermique
Vaginale
Dispositif intra-utérin au cuivre
Dispositif intra-utérin au lévonorgestrel
Progestative
Orale
Préservatif masculin
Sous-cutanée
Injectable
Méthodes contraceptives moins efficaces
Stérilisation féminine
Stérilisation masculine
Définition
Définition
Encadrement législatif
Encadrement législatif
Techniques
Techniques
En savoir plus
Préambule
Par courrier en date du 19 décembre 2012, la ministre des affaires sociales et de la santé a demandé à la Haute Autorité
de Santé (HAS) « l’élaboration d’un référentiel de bonnes pratiques à l’intention des professionnels de santé afin que la
contraception proposée, avec un volet spécifique pour les jeunes mineur(e)s, soit la plus adaptée possible à la situation de
chacun », mentionnant la difficulté « d’accepter les échecs de contraception encore trop fréquents dans notre pays, échecs
à l’origine d’un nombre important d’interruptions volontaires de grossesse ».
Elle a souhaité que ce référentiel explore « tous
les moyens de contraception disponibles sur le marché (y compris les techniques de stérilisation définitive) […] selon l’âge
de la personne, sa situation médicale et sociale… ».
La réponse à cette saisine était attendue pour le 30 mars 2013.
Pour y répondre, la HAS a décidé d’aborder l’information aux professionnels de santé selon 3 axes :
●● un document de synthèse décrivant les méthodes contraceptives (définitives ou non) en se focalisant sur les plus
efficaces, objet du présent document ;
●● des fiches mémo décrivant la stratégie contraceptive dans différentes situations cliniques ;
●● un état des lieux des pratiques contraceptives et une analyse des freins à l’accès à une contraception adaptée.
Axes
Réalisation
1- Document de synthèse décrivant les méthodes
contraceptives en se focalisant sur les plus efficaces
Services Évaluation des Médicaments, des Dispositifs,
et des Actes Professionnels
2- Fiches mémo de situations cliniques particulières
Service de Bonnes Pratiques Professionnelles
3- État des lieux des pratiques contraceptives
et analyse des freins à l’accès
Service d’Évaluation Économique et de Santé
Publique
Document de synthèse – Méthodes contraceptives - Focus sur les méthodes les plus efficaces disponibles | 2
Introduction
Le premier axe venant en réponse à la saisine de la ministre des affaires sociales et de la santé consiste en un document
de synthèse décrivant les méthodes contraceptives, définitives ou non, et disponibles en France, qu’elles soient prises en
charge ou non par l’Assurance Maladie.
Les méthodes contraceptives
La description des méthodes contraceptives dans ce document de synthèse est focalisée sur celles considérées comme
« très efficaces » en utilisation correcte et régulière par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)1 (1) et définies par un
taux de grossesses non désirées pour 100 femmes pendant la première année d’utilisation correcte et régulière de leur
méthode contraceptive inférieur à 1.
Compte tenu de leur efficacité, ces méthodes sont ainsi les plus susceptibles de diminuer le risque d’échec de contraception et donc le nombre d’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Ce document n’inclut pas la contraception d’urgence (un travail sur le sujet est cours de réalisation par la HAS), les
situations cliniques particulières (aménorrhée lactationnelle ou MAMA) ni les associations de différentes méthodes contraceptives considérées comme moins efficaces.
Pour plus d’informations sur ces méthodes, se reporter aux fiches mémo et
au document relatif à l’état des lieux des pratiques contraceptives et l’analyse des freins à l’accès de la HAS.
D’autres informations sont disponibles sur le site internet de l’INPES (www.choisirsacontraception.fr).
L’objectif du document de synthèse et les données utilisées
Le choix d’une méthode contraceptive adaptée doit tenir compte de la situation clinique et personnelle de la personne, de
ses préférences ainsi que des éventuelles contre-indications et de la tolérance.
Ce document reprend les principales données publiques permettant de caractériser chacune des méthodes contraceptives sûres et efficaces afin de permettre au professionnel de santé de proposer la méthode la plus adaptée au profil de la
personne qui sollicite une contraception.
La HAS n’a procédé à aucune nouvelle évaluation pour élaborer ce document.
Ce document s’appuie principalement sur les résumés des caractéristiques des produits (RCP des médicaments) mais
également sur les recommandations pour la pratique clinique et les avis des autorités sanitaires.
La recherche documentaire a porté sur les évaluations technologiques et les rapports de santé publique publiés depuis 2004.
Les méta-analyses
et revues systématiques ont été recherchées uniquement pour les techniques de stérilisation.
Consulter le détail de cette
recherche.
Protection vis-à-vis des infections sexuellement transmissibles
À l’exception du préservatif, aucun des moyens contraceptifs décrits dans ce document ne protège des infections sexuellement transmissibles (IST), notamment de la contamination par le VIH.
S’il existe un risque de contamination et afin de le
réduire, l’utilisation correcte et systématique d’un préservatif est fortement recommandée en complément de tous ces
moyens de contraception.
Le préservatif masculin est la seule méthode qui ait fait preuve de son efficacité dans la prévention de la transmission
des infections sexuellement transmissibles (2).
Son utilisation doit être recommandée dès lors que les pratiques sexuelles
exposent au risque d’IST (3) du fait de l’existence de plusieurs partenaires, de relations occasionnelles ou de l’absence de
relation stable (notamment chez l’adolescente).
Autres informations sur la contraception
Le site internet de l’INPES relatif aux méthodes contraceptives destiné au grand public est disponible via le lien suivant
www.choisirsacontraception.fr.
1.
Consulter la liste intégrable établie par l’OMS.
Document de synthèse – Méthodes contraceptives - Focus sur les méthodes les plus efficaces disponibles | 3
Efficacité des méthodes contraceptives selon l’OMS 2011 (1)
Taux de grossesses
de la première année
Taux de grossesses
sur 12 mois
Utilisation correcte
et régulière
Telle qu’utilisée
couramment
Implants
0,05
0,05
Vasectomie
0,1
0,15
DIU au lévonorgestrel
0,2
0,2
Stérilisation féminine
0,5
0,5
DIU au cuivre
0,6
0,8
MAMA (pendant 6 mois)
0,9
2
Injectables mensuels
0,05
3
Injectables progestatifs
0,3
3
2
Contraceptifs oraux combinés
0,3
8
7
Pilules progestatives
0,3
8
Patch combiné
0,3
8
Anneau vaginal combiné
0,3
8
Préservatifs masculins
2
15
Méthode d’ovulation
3
Méthodes des Deux Jours
4
Méthode des Jours Fixes
5
Diaphragmes avec spermicides
6
16
Préservatifs féminins
5
21
Méthode de planification familiale
Autres méthodes de connaissance
de la fécondité
2
10
25
24
21
Retrait
4
27
Spermicides
18
29
Capes cervicales
26*, 9**
32*,16**
Pas de méthode
85
85
85
* Taux de grossesses pour les femmes qui ont accouché.
** Taux de grossesses pour les femmes qui n’ont jamais accouché.
Clé :
Telle qu’utilisée
couramment
0 - 0,9
1-9
10 - 25
26 - 32
Très efficace
Efficace
Modérément efficace
Moins efficace
Document de synthèse – Méthodes contraceptives - Focus sur les méthodes les plus efficaces disponibles | 4
Contraception hormonale estroprogestative - Généralités
Tous les contraceptifs estroprogestatifs sont considérés comme efficaces par l’OMS (1) avec un taux de grossesses non
désirées pour 100 femmes pendant la première année d’utilisation correcte et régulière inférieur à 1.
Tous les contraceptifs estroprogestatifs exposent à un risque thromboembolique veineux et artériel :
●● le risque de thrombose veineuse est majoré avec les contraceptifs oraux de 3e génération (C3G) contenant du gestodène et désogestrel par rapport aux contraceptifs oraux de 1re (C1G) et 2e génération (C2G) contenant moins de
50 μg d’éthinylestradiol ; selon l’EMA, le risque thromboembolique des contraceptifs oraux contenant du norgestimate est du même ordre que celui des C1G et C2G : chez la femme en bonne santé sans facteur de risque, ce
risque estimé est de 0,05 à 0,07 % par an avec les C2G contenant moins de 50 μg d’éthinylestradiol ; avec les C3G
contenant du gestodène ou du désogestrel, il est de 0,09 à 0,12 % par an (soit 9 à 12 accidents au lieu de 5 à 7 par
an pour 10 000 utilisatrices).
Ce risque est majoré pendant la première année d’utilisation et diminue avec la durée
d’utilisation de la contraception, mais la différence entre C3G contenant du gestodène ou du désogestrel et C1G/
C2G persiste avec le temps ;
●● les contraceptifs oraux estroprogestatifs (COEP) contenant de la drospirenone et le dispositif transdermique (EVRA)
présentent un sur risque thromboembolique par rapport aux C2G du même ordre que celui des C3G (4, 39, 40) ;
l’anneau vaginal (Nuvaring) est associé à un risque de thrombose veineuse au moins identique à celui observé chez
les utilisatrices des COEP de 2e génération (34) ;
●● le risque de thrombose artérielle accident vasculaire cérébral (AVC), accident ischémique transitoire (AIT), infarctus
du myocarde (IDM), angor… est du même ordre pour tous les contraceptifs estroprogestatifs oraux.
Par prudence,
on considère que ce risque est du même ordre pour les autres voies d’administration (dispositif transdermique,
anneau vaginal) (5, 6).
●● d’après une récente étude réalisée par l’Assurance maladie en collaboration avec l’ANSM, le risque thromboembolique veineux et artériel varie en fonction de la dose d’éthinylestradiol contenue dans les contraceptif oraux
estroprogestatif, les plus faibles dosages en estrogènes étant associés à un moindre risque (34, 35).
Les autres effets indésirables sont du même ordre quels que soient le type et la dose d’estrogène ou de progestatif et la
voie d’administration.
La majorité des contre-indications....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Comment la connaissance du fonctionnement de l’appareil reproducteur mâle et femelle et de la régulation hormonale ont- elles permis la mise au point de méthodes contraceptives ?
- Faire face au réchauffement climatique, acteurs et enjeux (document de la COP 26)
- Activité enseignement scientifique sur les méthodes de stockage de l'énergie
- Synthèse : extrait 5 "Supplément au voyage de Bougainville" de Diderot
- Corrigé TP : SYNTHÈSE DE L’ASPIRINE