Migraines et céphalées
Publié le 15/11/2018
Extrait du document
MIGRAINE ET TÉLÉPHONES MOBILES
• Selon l'Agence française de sécurité sanitaire (AFSSA), les antennes relais de téléphonie mobile seraient sans danger pour la santé. En ce qui concerne les téléphones mobiles eux-mêmes, rien ne permet actuellement d'avancer que les ondes qu'ils émettent pourraient être nocives.
• La vigilance est toutefois de mise car l'expérience limitée que l'on a de l'usage de ces appareils ne permet pas d'exclure l'apparition à long terme d'effets aujourd'hui indécelables.
• Une étude récente effectuée sur le rat suggère que les ondes émises par les mobiles pourraient modifier la perméabilité des vaisseaux dans le cerveau. Cette observation laisse supposer que l'exposition à ces ondes pourrait aggraver la migraine dont souffrent certains sujets.
• Le recours à un kit d'oreille, qui permet d'éloigner le mobile de la tête, pourrait réduire d’éventuels effets nocifs.
Par mesure de précaution l'AFSSA a recommandé la délivrance systématique de ce kit lors de l'achat d'un mobile.
• La migraine apparaît chez l'adulte
MAUX DE TÊTE ET MIGRAINES
Divers types de maux de tête
• Les céphalées dites « de tension » sont associées à des sensations de tension musculaire au niveau du cou. Contrairement aux migraines, elles ne s'accompagnent pas de troubles visuels ni de nausées ou de vomissements.
• De simples maux de tête peuvent devenir chroniques tout en restant d'intensité modérée et sans être aucunement assimilables à des migraines. Une anxiété ou une dépression durables ou encore des efforts prolongés et répétés de fixation oculaire -par exemple, devant un écran d'ordinateur-peuvent provoquer ce type de maux de tête récurrents.
• Certains maux de tête d'origine cervicale peuvent présenter diverses causes comme une déviation de la colonne vertébrale, une mauvaise posture liée à une position couchée sur le ventre pendant le sommeil ou encore une immobilisation durable.
• Certaines céphalées dites « de rebond » ont une origine médicamenteuse. La prise répétée de certains médicaments peut augmenter la fréquence et parfois l'intensité des maux de tête.
• Certaines céphalées sont les séquelles devenues chroniques d'un traumatisme crânien. Ces maux de tête peuvent être quasi permanents sans que les explorations mises en œuvre ne permettent de leur définir une origine précise.
Les crises de migraine
• Enfin, les maux de tête peuvent subvenir sous forme de crises.
Dans ce cas, le diagnostic le plus probable, mais pas le seul, est celui d'une migraine. Toutefois, d'autres origines - troubles oculaires, sinusites chroniques, douleurs d'origine nerveuse... -peuvent être à l'origine de ce type de céphalées. Les migraines sont des céphalées particulières que certaines caractéristiques permettent de distinguer des autres maux de tête.
LA MIGRAINE, UNE MALADIE MÉCONNUE
Un mal perturbateur
• La migraine est une maladie douloureuse et chronique qui
«
Ces
critères ont marqué une étape
importante pour la prise en charge
des patients, mais aussi pour la
recherche clinique et épidémiologique
de cette affection.
Simples à utiliser,
ces critères permettent dè poser dans
un ordre logique et structuré quelques
questions essentielles au patient.
• Aucun examen complémentaire n'est
utile pour poser le diagnostic, sauf
dans les situations où l'interrogatoire
et l'examen clinique laissent subsister
un doute.
Ces critères permettent
de distinguer les migraines de tous
les autres types de céphalées.
• Les migraines sont de deux types :
- la migraine « sans aura », autrefois
appelée « migraine commune », est de
loin la plus fréquente -90 % des cas ;
-la migraine " avec aura », aussi appelée
" migraine accompagnée », se caractérise
par l'apparition de signes neurologiques
avant ou pendant la céphalée.
• l'aura désigne un ensemble de troubles
qui affectent principalement la vision
- zigzags scintillants, trous dans le
champ visuel appelés " scotomes » ...
-,
mais aussi la sensation -fourmillements,
engourdissements des doigts, de l'avant
bras, du visage ...
-et parfois le langage.
• Les troubles s'installent très
rapidement et durent en moyenne de
5 min à 20 min et toujours moins de
60 min.
Le plus souvent, le mal de tête
apparaît dans l'heure qui suit mais
il débute parfois avant l'aura ou bien
l'accompagne.
Il arrive aussi que le mal
de tête se survienne pas : on parle
alors d'aura migraineuse sans céphalée.
Certains sujets ont en alternance
des migraines avec et sans aura.
• l'évaluation du handicap induit par LE
TERRAIN GÉNÉTIQUE
ET LES AUTRES FACTEURS
DE LA MIGRAINE
LE TERRAIN �tNtTIQUE
• La migraine est une maladie
complexe dont l'évolution est
sous-tendue par de multiples facteurs.
Des antécédents familiaux sont
retrouvés chez 70% des migraineux,
ce qui suggère que la maladie se
développe sur un terrain génétique.
Le risque d'être migraineux pour
un enfant s'élève à 20% lorsqu'un
des parents souffre de migraines
et à 60 % lorsque les deux parents
sont concernés.
• Trois gènes ont été clairement
identifiés dans la survenue d'une
migraine héréditaire rare, la migraine
hémiplégique familiale.
LES FACTEURS HORMONAUX
• Entre 30 et 50 ans, un quart
des femmes souffrent de crises
migraineuses.
• Les modifications hormonales
favorisent parfois la survenue
des crises de migraine et les règles
sont des facteurs déclenchants
reconnus.
• Les crises de migraine disparaissent
au cours de la grossesse chez 75 %
des femmes concernées.
Les premières
crises qui apparaissent à la puberté
ont tendance à diminuer lors
de la ménopause chez environ
70 % des femmes.
LES AUTRES FACTEURS
• Les facteurs déclenchants des
migraines les plus fréquemment
évoquées sont, outre les changements
hormonaux.
les facteurs psychologiques,
le stress, les changements climatiques
et la consommation de certains
aliments.
Les modifications du rythme
de vie et du rythme du sommeil
sont également mises en avant.
Ces facteurs sont très variables
les
migraines est grandement facilitée si
le patient tient un agenda des crises qui
mentionne leur périodicité, leur durée,
l'intensité de la douleur, les facteurs
déclenchants et le nom des médicaments
pris.
La disposition de ces informations
sont des indications très précieuses
pour apprécier la sévérité de l'affection
et faire le choix du meilleur traitement.
d'un sujet à l'autre et pour un même
--------------1 sujet
d'une crise à l'autre.
COMMENT RECONNAiTRE
LA MIGRAINE SANS AURA?
• Les critères qui conduisent
au diagnostic d'une migraine
«sans aura » sont aujourd'hui
bien connus.
- Survenue d'au moins cinq crises
de violents maux de tête pouvant
durer, en l'absence de traitement,
de 4 à 72 heures.
- Maux de tête présentant au moins
deux des caractéristiques suivantes :
localisation unilatérale (d'un seul
côté de la tête) ; caractère pulsatile
(sensation de battements correspondant
à ceux du cœur) ; aggravation de la
crise par l'activité physique ordinaire ;
intensité modérée à sévère.
- Durant les céphalées, le patient
est soumis à des nausées etf ou
à des vomissements, à une intolérance
à la lumière (photophobie) et/ ou
au bruit (phonophobie).
- L'examen clinique du patient
est normal entre les crises.
• Si un seul des critères n'est pas
présent -en dehors de la normalité
de l'examen clinique-, il s'agit
d'une migraine « probable » qui sera
prise en charge comme s'il s'agissait
d'une migraine au sens strict.
lE
CLASSEMENT DES FACTEURS
• Les facteurs déclenchants
de la migraine appartiennent
à diverses caté gor ies.
- Des facteurs psychiques
comme le stress ou l'émotion.
- Des facteurs endogènes
comme les modifications hormonales,
le jeûne, la fatigue, le sommeil.
- Diverses substances, qu'il s'agisse
d'aliments (chocolat,
fromages,
œufs, crème
glacée ...
),
de boissons
(vin blanc,
bière._.),
d'hormones,
de tabac,
d'allergènes, de nitrites ou de nitrates
ou encore de glutamate qui est utilisé
dans la cuisine
chinoise.
-E nfin,
des facteurs
physiques
comme
la chaleur,
le vent
la lumière
ou l'altitude.
IMK1ffiŒŒI
UNE PHYSIOLOGIE NON tLUCIOtE
• Il ne faut pas confondre les facteurs
déclenchants et les origines causales
de la migraine.
• La physiologie précise de la migraine
demeure encore non élucidée pour
l'essentiel.
Connu depuis l'Antiquité,
ce mal garde son caractère énigmatique.
De nombreuses hypothèses ont été
émises et les progrès de l'imagerie
médicale, de la génétique moléculaire
et de la pharmacologie du cerveau
ont permis d'affiner la compréhension
des mécanismes de la migraine.
• La migraine résulterait d'une
prédisposition du système nerveux
et vasculaire à réagir de manière
excessive à certains stimuli internes
ou externes.
UNE ANOMAliE ou MtTABOLISME
• Il semble établi que les patients
migraineux présentent une anomalie
du métabolisme d'une hormone,
la sérotonine, dont le taux augmente
au moment des crises et diminue
entre elles.
• La libération excessive de sérotonine
provoquerait une contraction des
vaisseaux sanguins dans les méninges.
Cette contraction serait responsable
des nausées, des vomissements
et des troubles visuels annonciateurs
de la crise.
• En réaction à cette stimulation
excessive, l'organisme réagirait
par une vasodilatation, c'est-à-dire
une dilatation des vaisseaux.
et par la
libération de substances inflammatoires
et algogènes, c'est-à-dire provoquant
des sensations douloureuses.
LE TRAITEMENT
DE LA MIC:RAINE
• le traitement de la migraine comprend
deux volets : le traitement de la crise
proprement dite et le traitement de fond.
LE TRAITIMENT DE LA CRISE
• Le traitement des migraines
est encore trop souvent inadapté
du fait d'une utilisation excessive
de médicaments antalgiques
non spécifiques.
l'automédication
est nuisible et le traitement standard
n'existe pas.
• Il existe des traitements non
spécifiques par le biais de médicaments
antalgiques et anti-inflammatoires
non stéroïdiens et des traitements
spécifiques par le biais de dérivés
de l'ergot de seigle et de triptans.
• Le traitement des crises fait appel
à plusieurs stratégies qui varient
selon les situations.
• Le traitement de la crise de migraine
a été longtemps dominé par les
anti-inflammatoires non stéroïdiens,
les antalgiques de type paracétamol
ou aspirine et les dérivés
de l'ergot de seigle.
•
La situation a sensiblement évolué
avec l'apparition
sur le marché
dans les
années 1990,
d'une nouvelle
classe de
médicaments,
les triptans.
Ces
médicaments
aiguë de migraine et ont permis une
amélioration significative de la situation
des patients.
Prises par voie orale,
ces molécules ont une efficacité
globalement comparable : elles
soulagent 60 % à 80 % des crises
de migraines en deux heures.
• l'efficacité des médicaments s'apprécie
en fonction de plusieurs critères :
la disparition du mal de tête et
des symptômes associés (nausées,
photophobie ...
), la rapidité
et la reproductibilité de l'effet et
la récurrence de la crise, c'est-à-dire
la réapparition du mal de tête dans
les vingt-quatre heures qui suivent
la prise du traitement.
• l'efficacité d'une molécule est variable
d'un patient à l'autre et chez un même
patient, d'une crise à l'autre.
C'est
pourquoi, avant de trouver la molécule
à l'efficacité optimale, il est nécessaire
pour un patient de tester plusieurs
traitements afin de comparer leurs
effets sur les crises de céphalées.
• Chaque migraineux ayant un vécu
personnel de la maladie, le traitement
des crises n'est pas transposable d'un
patient à l'autre.
Il nécessite d'être
adapté et ajusté à chaque cas, d'autant que
des contre-indications existent pour
les diffé rentes classes de médicaments.
• le premier traitement est
généralement proposé pour une durée
de trois crises, puis réévalué en termes
d'efficacité et de tolérance.
• Grâce à la disponibilité d'un nombre
élevé de médicaments qui peuvent être
associés, nombre de patients arrivent
à gérer leurs crises et sont de plus
en plus souvent soulagés de manière
significative, même si on ne peut pas
parler de guérison.
• Dans tous les cas, il est recommandé
de commencer le traitement dès
l'apparition des premiers symptômes
de la crise.
• Des techniques comme l'acupuncture
ou la relaxation, associées
éventuellement à des médicaments,
contribuent à améliorer la qualité
de vie des patients.
LE TRAITEMENT DE FOND
• Lorsque les crises constituent
un handicap majeur sur le plan familial,
social et professionnel, lorsqu'elles
apparaissent à une fréquence supérieure
à quatre par mois ou durent plusieurs
jours d'affilée, un traitement de fond
entre les crises devient indispensable.
• Ce traitement a pour objectif
principal de diminuer la fréquence
des crises.
Après l'obtention de
ce résultat il ne doit pas inutilement
être prolongé afin de limiter le risque
d'une dépendance médicamenteuse
liée à un traitement en continu.
• Pour plus d'efficacité, la mise
en place d'un traitement de fond
doit être associée à une démarche
d'éducation du patient.
DES MIGRAINEUX CÉLÈBRES
• Les violents maux de tête
qui caractérisent la migraine
ne sont pas un phénomène récent
Dès l'Antiquité, le mal est évoqué
avant d'être dénommé " migraine »
au XVI' siècle.
• Parmi les individus souffrant
de migraines, certains sont célèbres.
Le Grec
Hippo crllte,
le plus
célèbre
médecin
de
l'Antiquité, a décrit
en détail
ce mal qui l'atteignait lui-même :
« Dans certains cas, la tête
tout entière est douloureuse.
D'autres fois, la douleur siège à
à droite
ou à
gauche,
parfois
elle naît
dans
le front.
C'est ce
que l'on
nomme
eterocrania.
» Depuis l'adolescence,
le philosophe et mathématicien
Blaise Pascal souffrait
quotidiennement de maux
de tête insupportables qu'il tentait
de soulager en portant un doigt
à sa tempe.
Chez
Voltaire,
l'alcool
était le
principal
facteur
déclenchan�
comme en
témoigne
ce propos :
" Rien qu'à voir mousser le
champagne, déjà la migraine
me gagne.
» Les poètes Alfred ___ ...
de Vigny
et Victor
Hugo,
le musicien
Frédéric
Chopin,
les écrivains
George
Sand,
Guy de
Maupassant AJHiré Gilk et Lewis
Ca"oll évoquent chacun à leur
manière les maux de tête dont ils
souffrent.
Certains
analystes
d'Alice au
pays des
merveilles, pensent
que ce conte
pourrait retranscrire
les phénomènes bizarres survenus
lors des migraines avec aura dont
souffrait son auteur..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Migraines et céphalées (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)
- Maux de tête : céphalées.
- LES CÉPHALÉES