Médecine SCHIZOPHRÉNIE
Publié le 05/02/2019
Extrait du document
La schizophrénie, enfin, dont la cause est inconnue, se caractérise par une dissociation de la personnalité. Les capacités du sujet à organiser les données provenant tant du monde extérieur que de son propre corps sont altérées; l’association des idées n’obéit plus à aucune logique et les perceptions sont anormales. Des troubles du langage se manifestent. L’incohérence de la pensée va de pair avec des délires et des hallucinations et la perte progressive de tout contact avec la réalité. Les manifestations émotionnelles apparemment sans cause ni motif, les événements tristes font rire, les épisodes joyeux font pleurer.
Les schizophrénies
La plupart des schizophrènes souffrent de toute une série de troubles qui perturbent la concentration et nuisent à la clarté des idées. Pour les décrire, ils disent souvent que leurs pensées sont paralysées, ou introduites dans leur esprit par une force extérieure toute-puissante. Ces troubles se répercutent sur la parole qui devient incertaine et incohérente. Le schizophrène saute d’un sujet à l’autre, sans lien logique. Dans certains cas graves, le discours est désintégré, fait de bouts de phrases incompréhensibles et de syllabes détachées. Le sens des phrases est modifié ou brouillé. Les schizophrènes ne ressentent souvent ni la chaleur, ni le froid, ni l’inconfort: on peut les voir porter plusieurs couches de vêtements par une chaleur torride, ou au contraire sortir dans le froid glacial en tenue d’été. On trouve aussi chez ces malades de l’indifférence et un profond désintérêt pour le monde qui les entoure. Leurs délires sont livrés dans un langage abstrait et symbolique, complètement impénétrable à autrui. Toutes ces manifestations sont aggravées en période de crise.
La schizophrénie est une maladie fréquente qui touche environ 1 % de la population juvénile, frappant adolescents et jeunes adultes. Elle débute avant l’âge de trente ans et les deux sexes
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sont atteints avec une fréquence à peu près égale. Quand elle survient, la schizophrénie évolue rapidement de manière irréversible et rend les sujets inaptes à la vie sociale et familiale, nécessitant le plus souvent leur placement dans un établissement psychiatrique. L’évolution vers la démence est fréquente mais pas systématique.
Les thérapies modernes
Les médicaments dont on dispose depuis une vingtaine d’années freinent l’évolution de la schizophrénie, réduisant les troubles psychotiques et rendant possible une rééducation du malade. Ces médicaments sont les neuroleptiques, appelés aussi antipsychotiques. Ils forment un groupe hétérogène de substances, dont chacune a une série de propriétés, y compris sédatives et anxiolytiques. Les traitements associent généralement deux neuroleptiques de familles différentes ainsi que des tranquillisants. Malheureusement, l’évolution de la schizophrénie est marquée de rechutes, qui sont de plus en plus graves. Les crises de manie sont également soignées par les neuroleptiques, alors que la mélancolie est traitée, souvent de manière efficace, par les antidépresseurs. Les neuroleptiques et les antidépresseurs sont également utilisés pour soigner les névroses. Dans le domaine des psychoses et des névroses, la médecine moderne offre aux malades (et à leurs familles) des recours et des perspectives qui leur ont manqué jusqu’ici et faisaient autrefois considérer les malades mentaux comme des possédés du démon.
«
La
schizophrénie
celui du névrotique obsessionnel qui se lave les
mains plusieurs fois par jour, en une sorte de
rituel qui l'obsède et auquel il ne peut se sous
traire.
Le sujet est conscient de l'absurdité de sa
situation; il en souffre et la décrit comme un
enfer .
L'hystérie est une névrose plus sévère qui se
traduit par une série de troubles graves, comme
les crises de pseudo-convulsions, une anesthésie,
des troubles visuels ou psychiques.
Les grandes psychoses, selon les classifications
médicales actuelles, sont la schizophrénie, la psy
chose maniaco-dépressive et les démences orga
niques.
Dans ce groupe d'affections, le malade
n'est pas conscient de son état.
Certaines d'entre
elles ont un support fonctionnel -lésions vascu
laires cérébrales, atrophie de l'écorce cérébrale
consécutive à la sclérose, dégénérescence du cer
veau.
Ce sont les démences organiques, essentiel
lement dues à l'âge ou à la maladie.
Elles sont
progressives et peuvent avoir pour origine la mala
die d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, l'alcoo
lisme chronique, les tumeurs cérébrales.
La psychose maniaco-dépressive est une mala
die périodique, qui se manifeste sous la forme
d'une alternance, à un rythme toutefois irrégulier,
d'accès d'excitation mentale -les manies- , suivis
d'accès de dépression -la mélancolie.
La prédis
position à la maladie est génétique, mais elle n'al
tère pas les fonctions intellectuelles.
Les accès de
mélancolie sont le plus souvent marqués par la
culpabilité, un sentiment d'échec, voire de damna
tion, une angoisse très intense et des idées de sui
cide qui constituent alors son plus grave danger
-et parfois par le refus de s'alimenter.
À l'inverse de la mélancolie, la manie se carac
térise par un état d'exaltation, qui va d'une sur- La
sismothérapie �
était autrefois
appelée électrochoc.
Elle se pratique
sous anesthésie
générale.
Pendant
l'intervention, les fonctions
cardiaques
et cérébrales
du patient
sont contrôlées.
� Préparation
d'un malade en vue
d'un électrochoc ou
sismothérapie.
Cette méthode,
qui peut donner
des résultats en cas de
schizophrénie avérée,
est très controversée
lorsqu'il s'agit
d'enrayer un processus
schizophrénique.
Dans ce cas,
on préfère l'emploi
des neuroleptiques.
abondance et d'une précipitation anormale des
idées -encore cohérentes-, à un débordement
des idées qui deviennent incohérentes.
Le sujet
refuse tout traitement et, dans les crises de
manie, aiguës (ou clastiques) déchire ses vête
ments, crie, hurle, rit aux éclats.
La schizophrénie, enfin, dont la cause est
inconnue, se caractérise par une dissociation de
la personnalité.
Les capacités du sujet à organiser
les données provenant tant du monde extérieur
que de son propre corps sont altérées; l'associa
tion des idées n'obéit plus à aucune logique et
les perceptions sont anormales.
Des troubles du
langage se manifestent.
L'incohérence de la pen
sée va de pair avec des délires et des hallucina
tions et la perte progressive de tout contact avec
la réalité.
Les manifestations émotionnelles appa
remment sans cause ni motif, les événements
tristes font rire, les épisodes joyeux font pleurer.
Les schizophrénies
La plupart des schizophrènes souffrent de toute
une série de troubles qui perturbent la concen
tration et nuisent à la clarté des idées.
Pour les
décrire, ils disent souvent que leurs pensées sont
paralysées, ou introduites dans leur esprit par une
force extérieure toute-puissante.
Ces troubles se
répercutent sur la parole qui devient incertaine et
incohérente.
Le schizophrène saute d'un sujet à
l'autre, sans lien logique.
Dans certains cas graves,
le discours est désintégré, fait de bouts de phrases
incompréhensibles et de syllabes détachées.
Le
sens des phrases est modifié ou brouillé.
Les schi
zophrènes ne ressentent souvent ni la chaleur, ni
le froid, ni l'inconfort: on peut les voir porter plu
sieurs couches de vêtements par une chaleur tor
ride, ou au contraire sortir dans le froid glacial en
tenue d'été.
On trouve aussi chez ces malades de
l'indifférence et un profond désintérêt pour
le monde qui les entoure.
Leurs délires sont livrés
dans un langage abstrait et symbolique, complè
tement impénétrable à autrui.
Toutes ces manifes
tations sont aggravées en période de crise.
La schizophrénie est une maladie fréquente
qui touche environ 1% de la population juvénile,
frappant adolescents et jeunes adultes.
Elle dé
bute avant l'âge de trente ans et les deux sexes sont
atteints avec une fréquence à peu près
égale.
Quand elle survient, la schizophrénie évo
lue rapidement de manière irréversible et rend
les sujets inaptes à la vie sociale et familiale,
nécessitant le plus souvent leur placement dans
un établissement psychiatrique.
L'évolution vers
la démence est fréquente mais pas systématique.
Les thérapies modernes
Les médicaments dont on dispose depuis une
vingtaine d'années freinent l'évolution de la schi
zophrénie, réduisant les troubles psychotiques et
rendant possible une rééducation du malade.
Ces
médicaments sont les neuroleptiques, appelés
aussi antipsychotiques.
Ils forment un groupe hété
rogène de substances, dont chacune a une série
de propriétés, y compris sédatives et anxiolytiques.
Les traitements associent généralement deux neu
roleptiques de familles différentes ainsi que des
tranquillisants.
Malheureusement, l'évolution de la
schizophrénie est marquée de rechutes, qui sont
de plus en plus graves.
Les crises de manie sont
également soignées par les neuroleptiques, alors
que la mélancolie est traitée, souvent de manière
efficace, par les antidépresseurs.
Les neurolepti
ques et les antidépresseurs sont également utilisés
pour soigner les névroses.
Dans le domaine des
psychoses et des névroses, la médecine moderne
offre aux malades (et à leurs familles) des recours
et des perspectives qui leur ont manqué jusqu'ici
et faisaient autrefois considérer les malades men
taux comme des possédés du démon.
LE PREMIER ASILE
La schizophré nie et la folie ont toujours
existé.
Au Moyen Âge, le syndrome maniaque
avait déjà été décrit par certains auteurs et
la loi anglaise, dès le xn• siècle, fait état de
dispositions particulières concernant les
malades mentaux.
Mais, dans ce même pays,
il faudra attendre la fin du XIV' siècle pour que
soit créé à Londres le premier hôpital réservé
aux malades mentaux, alors que les vieillards
et les malades disposaient déjà depuis long
temps d'établissements d'accueil..
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