Médecine LES RHUMATISMES
Publié le 09/02/2019
Extrait du document
Bien qu’impliqués dans l’apparition du RAA, il semble que les streptocoques ne soient pas directement responsables de la maladie mais déclencheraient une réaction de défense de l’organisme contre ses propres constituants. On parle alors de réaction auto-immune. Même si certaines zones d’ombre persistent dans le déclenchement propre du RAA, il est cependant établi que la prise d’antibiotiques lors d’une angine à streptocoques reste la meilleure des préventions. Ainsi, seuls les pays en voie de développement manquant de médicaments présentent encore aujourd’hui de nombreux cas de rhumatisme articulaire aigu. La polyarthrite aiguë - rhumatisme atteignant plusieurs articulations -, toujours accompagnée d’une forte fièvre, s’installe au niveau des grosses articulations (genoux, coudes) qui enflent, rougissent et deviennent chaudes. Une des caractéristiques de ces arthrites est leur mobilité et leur fugacité: en l’espace de 24 heures, les arthrites passent d’une articulation à l’autre en ne laissant aucune séquelle. Chez certaines personnes, on observe des manifestations cutanées. La peau présente des taches et des nodules (érythème marginé et nodosités de Meynet) dans les régions où les articulations sont touchées. Rares sont les atteintes du système nerveux provoquant des mouvements saccadés des membres et du visage.
La cardite rhumatismale
L’atteinte cardiaque (cardite rhumatismale) est la séquelle la plus grave liée au rhumatisme articulaire aigu. Dans 75% des cas, la cardite apparaît dès la première semaine.
En atteignant le cœur au niveau du péricarde, de l’endocarde (valves) ou du myocarde, l’inflammation rhumatismale risque d’entraîner d’importantes séquelles dont l’insuffisance cardiaque reste bien sûr la plus préoccupante. Le traitement de la crise impose un repos absolu au lit, l’administration d’antibiotiques (pénicilline) et une corticothérapie pour apaiser les douleurs. Tout aussi importante, la prévention des récidives nécessite des injections de pénicilline à intervalles réguliers pendant au moins cinq ans pour les jeunes enfants. La colonne
La goutte chronique endommage sévèrement les articulations.
Un traitement de fond s’impose dans la plupart des cas afin d’éviter d’autres complications.
Lors d’un accès aigu de goutte, l’articulation du gros orteil s'enflamme, provoquant une vive douleur.
La goutte chronique se manifeste, entre autres, par l'apparition de grosseurs dont les zones de prédilection sont les mains, les pieds et le contour des oreilles. De couleur blanc jaunâtre, ces grosseurs, ou tophi, sont formées par l’accumulation des sels d'acide urique en excès.
vertébrale ainsi que le bassin ne sont pas épargnés par les affections rhumatismales.
La spondylarthrite ankylosante
Arthrite des vertèbres, la spondylarthrite ankylosante (ou pelvispondylite rhumatismale) appartient à la classe des rhumatismes inflammatoires. Touchant essentiellement les articulations des vertèbres et du bassin, elle se traduit par de fortes douleurs et une raideur du dos, d’où le terme d’ankylosante. Peu fréquente, cette arthrite frappe les hommes, qui sont dix fois plus exposés que les femmes, âgés de 15 à 30 ans.
Invalidante surtout le matin, son évolution est lente et peut être contrôlée grâce à une kinésithérapie intense qui évite la déformation des articulations et le blocage en cyphose (dos rond). Son traitement associe une rééducation permanente et la prise d’antalgiques et de différents anti-inflammatoires, comme les corticoïdes, afin de maîtriser la douleur. De rares cas présentent une évolution plus importante du rhumatisme endommageant les fonctions cardiaques, les vaisseaux sanguins et entraînant des troubles de la vue (iritis).
La goutte
Rhumatisme provoqué par un trouble du métabolisme, la goutte est une affection très douloureuse dont la particularité est de provoquer des accès aigus inflammatoires, localisés au niveau de l’articulation du gros orteil.
«
Les
rhumatismes i Coupe microscopique des cellules a de la membrane synoviale tapissant
la cavité articulaire.
L'inflammation synoviale
est caractéristique des rhumatismes articulaires.
' Exemple d'une cuisine ergonomique
adaptée aux besoins des personnes
souffrant de polyarth rite.
Chaque élément a fait
l'objet d'études afin de faciliter les gestes des
polyar thritiques dans leurs tâches quotidiennes.
Les
mains prennent une allure caractéristique
en "dos de chameau " avec des doigts et des
orteils déjetés (écartés de leur position naturelle)
vers l'extérieur, " en coup de vent ».
L'évolution de
cette arthrite fait alterner des phases de rémis
sions et de violentes poussées inflammatoires
pendant lesquelles fièvre, fatigue, amaigrisse
ment et perte d'appétit sont observés.
Progressi
vement, les effets de la polyarthrite rhumatoïde se
font ressentir, entraînant une grande invalidi
té.
Les gestes quotidiens se transforment en
épreuves parfois insurmont ables.
Environ la
moitié des malades souffrant de polyarthrite
rhumatoïde bénéficient d'un statut de handicapé
ou d'un taux d'invalidité.
La destruction des articulations
Sans connaître exactement la manière dont le
processus de destruction des articulations s'ac
tive, le corps médical n'hésite pas à mettre en
cause certains facteurs.
Ainsi, les hormones sem
blent jouer un rôle décisif, tout comme la venue
de certains troubles psychosomatiques.
Le système immunitaire tient lieu, en temps
normal, de système de défense de l'organisme
contre les attaques microbiennes, virales et autres .
En réponse à l'agression, l'organisme met en jeu
une série de mécanismes, dont la production de
lymphocytes (globules blancs spécialisés du
sang) et l'activation des ganglions lymphatiques.
Le rôle de ces lymphocytes consiste à tuer les
antigènes (corps étrangers) soit en les absorbant
(phagocytose), soit en produisant des anticorps
(substances protéiques) qui les neutraliseront.
Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, il
semble que le système immunitaire dysfonction
ne et «s'auto-agresse>> en détruisant ses propres
cellules, déclenchant ainsi une réaction inflam
matoire.
Dans ce cas, les lymphocytes tueurs s'ag
glutinent au niveau des articulations, les prenant
pour cibles et attaquent la membrane synoviale
tapissant la cavité articulaire.
Très importante
dans le fonctionnement des articulations, cette
UNE CUISINE
ERGONOMIQUE
c:
� c:
"'
·c:
(().
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Médecine: Les rhumatismes
- Claude Bernard : Introduction à l'étude de la médecine expérimentale (fiche de lecture)
- KNOCK ou le Triomphe de la médecine
- INTRODUCTION A L’ÉTUDE DE LA MÉDECINE EXPÉRIMENTALE, 1865. Claude Bernard - résumé de l'oeuvre
- CANON DE MÉDECINE (résumé & analyse)