Médecine: Les premiers secours
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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La première priorité est la libération des voies aériennes.
En effet, une personne inconsciente ne peut respirer si le conduit quitransmet l'air de la cavité buccale aux poumons est obstrué.
Or, en cas de perte de connaissance, les muscles se relâchent, ycompris la langue.
Cette dernière a tendance à tomber au fond de la gorge et à obstruer le conduit respiratoire.
L'écoulement del'air ne se fait plus et l'accidenté risque de mourir asphyxié.
D'autres mécanismes peuvent être à l'origine de l'obstruction des voies aériennes supérieures, comme un dentier déplacé, desvomissements, des aliments en stagnation dans la bouche, une hypersalivation...
Il faut alors tout simplement enlever le dentier,nettoyer l'intérieur de la bouche, avec un mouchoir propre par exemple, et ainsi extraire tout ce qui est susceptible de gêner lepassage de l'air.
Il faut savoir que les conséquences d'une asphyxie se font ressentir en quelques minutes seulement et peuvent entraîner des lésionsirréversibles, au niveau du cerveau notamment.
Donc, la libération des voies aériennes constitue la première des priorités.
Respiration et ventilation
Le cycle respiratoire se divise en deux phases : l'inspiration et l'expiration.
Durant l'inspiration, l'air pénètre dans les poumons àtravers les voies respiratoires.
Cette partie du cycle est active et se fait grâce à l'action des muscles respiratoires gouvernés parnotre volonté.
L'expiration correspond à l'expulsion de l'air de nos poumons vers l'extérieur une fois l'oxygène extrait.
Cetteseconde partie du cycle est passive, c'est-à-dire automatique.
En cas de perte de connaissance profonde (coma), l'ordre de respirer peut ne pas parvenir à nos muscles respiratoires.
C'estl'arrêt respiratoire.
Cette situation, si elle se prolonge, est grave, car l'asphyxie génère en quelques minutes des lésions parfoisirréversibles, comme nous l'avons vu plus haut, au niveau des organes qui sont très sensibles à la moindre perte d'oxygène dans lesang.
C'est le cas du cerveau.
En cas d'arrêt respiratoire (rapidement diagnosticable par l'absence de mouvements respiratoires), il faut le plus rapidementpossible pratiquer le bouche-à-bouche.
Pour ce faire, le secouriste libère les voies aériennes et allonge le blessé sur le dos enpositionnant sa tête en arrière ; il applique sa bouche contre la bouche du patient en évitant les fuites et pince le nez ; l'air estinsufflé à une cadence d'environ 12 à 16 fois par minute.
Parfois, le bouche-à-bouche n'est pas réalisable (si le blessé a avalé dupoison ou de l'acide, ou en cas de traumatisme de la bouche) ; il faut alors pratiquer le bouche-à-nez, en fermant la bouche dublessé afin d'éviter que l'air insufflé n'en ressorte.
La ventilation par le bouche-à-bouche ne peut être arrêtée que si le malade se met de nouveau à ventiler spontanément de façonefficace ou à l'arrivée des secours, qui prendront le relais en ventilant avec un masque ; au besoin, une administration d'oxygèneenrichira la concentration de l'air insufflé.
Coeur et circulation
En cas d'arrêt circulatoire, les tissus et organes ne sont plus alimentés en sang et donc en oxygène.
Une personne non porteuse depathologie cardiaque peut faire un arrêt cardiaque, mais le plus souvent ce sont des sujets au coeur déjà fragile qui en sontfoudroyés.
Ils font alors des infarctus du myocarde (l'infarctus étant dû à l'occlusion d'une ou plusieurs artères coronairesvascularisant le muscle cardiaque).
Les signes cliniques qui révèlent un arrêt cardiaque sont l'absence de mouvements respiratoires, l'absence de pouls perçu au cou,au poignet ou au pli de l'aine.Ces absences sont associées à une perte de conscience et à des pupilles éventuellement dilatées.
Un secouriste expérimenté doit être à même de pallier l'arrêt circulatoire en sachant pratiquer le massage cardiaque externe.
Celasuppose d'allonger le blessé à plat sur le dos et sur un plan dur et d'exercer des compressions régulières de haut en bas sur lapartie inférieure du sternum, à un rythme d'au moins soixante compressions par minute.
Lorsqu'il y a pression sur le thorax, lesang est éjecté du coeur vers la périphérie.
À la levée de la compression, le coeur se remplit de nouveau.
Cette technique permet d'assurer un minimum de débit sanguin vers les organes et les tissus.
Il faut de façon conjuguée assurer larespiration par le bouche-à-bouche.
Si l'on doit assumer seul ces manoeuvres, on peut alterner une insufflation d'air toutes lescinq compressions thoraciques.
L'idéal est de pratiquer ces manipulations à deux en se relayant, car leur pratique est éprouvantephysiquement.
Une fois encore, il ne faut s'arrêter qu'à l'arrivée des secours.
Des malades ont ainsi pu être sauvés après avoir étémassés pendant plus d'une heure..
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