Médecine: Les maladies

« présent dans le tube digestif à l'état normal ne provoque une diarrhée ou une infection urinaire que si les défenses locales sontdépassées.

Les innombrables germes contenus dans l'air n'agressent qu'une muqueuse respiratoire fragilisée, les germes de latuberculose ou de la lèpre ne peuvent se développer que chez des sujets sensibles.

Heureusement, la plupart des bactéries sontsensibles aux antibiotiques existants. Les maladies virales sont dues à l'un des 300 virus pathogènes identifiés, les plus nombreux étant responsables de simples rhumesfébriles.

Mais le sida, la fièvre jaune, la grippe, les encéphalites ou les hépatites virales sont des maladies redoutables soit parleurs complications, soit parce que le virus ne peut se multiplier qu'en détruisant l'organisme qui l'abrite.

Jusqu'à une date récente,aucun médicament n'était actif contre les virus.

La recherche contre le sida a permis la mise au point de produits actifs contre leVIH ou, à défaut de les détruire, capables de ralentir la reproduction de virus courants. Les maladies parasitaires sont une cause majeure de maladies dans le monde.

On classe les parasites en quatre groupes,sensibles chacun à un type de médicaments et dont les espèces et les modes de contamination sont divers (présence dans lesviandes d'animaux contaminés, piqûres d'insecte, eau contaminée, salades sauvages...) : - les nématodes ou vers ronds sont représentés en Europe par les oxyures (fréquents chez l'enfant), les trichocéphales, lestrichines ou les ascaris du tube digestif ; ailleurs on trouve aussi des anguillules, des ankylostomes, des filaires, l'onchocercose oucécité des rivières, l'anisakiase transmise par les poissons crus ; - les cestodes ou vers plats comme les différents ténias, le bothriocéphale, l'hyménolépis nana, l'échinocoque, les vers du kystehydatique et de la cysticercose ; - les trématodes, autres vers plats et courts, comme les différentes douves du foie et les schistosomes de la schistosomiase ; - les protozoaires formés d'une seule cellule, représentés par les amibes, le plasmodium du paludisme, les trypanosomes de lamaladie du sommeil, les agents de la leishmaniose, de la pneumocystose, de la babésiose et plus couramment, en France, par lestrichomonas de l'appareil génital, les giardias ou les lamblias du tube digestif. Toutes les maladies infectieuses évoluent selon un même schéma, mais à des vitesses différentes : contamination, incubation,invasion, phase d'état, puis évolution vers la guérison, la stabilisation ou la mort.

Les manifestations générales (fièvre, parexemple) sont liées à la défense de l'organisme, les autres étant spécifiques de l'agent infectieux et de l'organe atteint. Les tumeurs Une tumeur est la présence dans un tissu ou un organe d'un amas de cellules de nature ou d'organisation différentes.

On distingueles tumeurs bénignes des tumeurs malignes. Les tumeurs bénignes sont en général bien limitées, souvent entourées d'une coque fibreuse, et ne disséminent jamais à distance.Elles peuvent contenir un tissu dense (lipomes, polypes, kystes mucoïdes, verrues, ostéomes, méningiomes) ou une poche deliquide (kyste séreux du sein ou de l'ovaire).

On ne connaît pas bien le mécanisme de formation d'une tumeur bénigne, dont ledanger est limité aux complications qu'elle menace de créer : compression du cerveau par le méningiome, rupture de kysteovarien dans l'abdomen, fracture d'un os fragilisé par l'ostéome.

L'ablation chirurgicale d'une tumeur de ce type résoutdéfinitivement le problème. Les tumeurs malignes, cancers et leucémies, correspondent à une transformation des cellules.

Ces dernières perdent leur aspectnormal, se multiplient trop vite et trop souvent, envahissent les tissus voisins, puis vont se greffer sur des organes à distancecomme les poumons, le cerveau, les os ou le foie.

Ces métastases, problème spécifique des cancers, menacent la vie même si latumeur initiale a été entièrement enlevée par opération ou détruite par d'autres traitements.

On commence à connaître certainsmécanismes du cancer, sans être encore capables de les relier entre eux.

Il existe un indiscutable facteur génétique dans certainesfamilles et pour des localisations particulières : le cancer du sein ou celui du côlon peut être héréditaire.

Les généticiens ont isolédes gènes de prédisposition à différents cancers (oncogènes BRCA 1 et 2), mais aussi un gène suppresseur de tumeurs quiempêche tout développement cancéreux tant qu'il est actif.

L'identification de ces gènes laisse espérer un dépistage sélectif desindividus à risque et, surtout, la future mise au point de gènes d'action contraire aux oncogènes.

La télomérase est une enzymetrès étudiée car elle semble spécifique des cellules cancéreuses et serait responsable de leur immortalité théorique : elles meurentsi le sujet décède, mais elles peuvent vivre indéfiniment en culture au laboratoire, ce que les cellules normales ne peuvent faire.

Lerôle des virus comme facteurs est de plus en plus évident, comme le virus d'Epstein-Barr du lymphome de Burkitt, lepapillomavirus des cancers du col de l'utérus, le virus herpès 8 du sarcome de Kaposi, les virus de l'hépatite B ou C.

Les autres. »