Médecine: Les épidémies
Publié le 22/02/2012
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Pour ensevelir les morts, on creuse des fosses communes, faute de place et de cercueils.
C'est seulement en avril 1833 que lecholéra s'estompe en France, où il réapparaît en 1849 : Paris perd 20000 habitants.
La France est de nouveau éprouvée en1866, en 1873 et en 1884.
Les pertes humaines considérables ont désorganisé les administrations, l'économie et le commercedes pays.
À la suite de ces catastrophes, plusieurs organismes de santé publique ont été créés.
On observe alors des changements de mentalités, des bouleversements sociaux, ainsi que des migrations vers les campagnes.
Lesincidences dévastatrices du choléra ont conduit à l'élaboration de règles internationales régissant l'hygiène.
Au XXe siècle, le choléra a continué de sévir : à La Mecque, en 1923 ; en Iran, en 1939 ; en Afrique, en 1970 et en 1980.
Dansles années 1990, l'épidémie s'étendit d'un port chilien jusqu'à la côte ouest du continent américain, remontant du sud au nord.
La lèpre
L'agent de la lèpre est le bacille de Hansen, découvert par Gerhard Hansen en 1874.
La lèpre est transmissible directement, etson évolution est lente.
La lèpre est suspectée par l'apparition de taches cutanées et peut entraîner des déformations osseusesinvalidantes.
On distingue la lèpre tuberculoïde, qui peut être soignée par des antibiotiques, de la lèpre lépromateuse, qui ne peutêtre que stabilisée.
Sushruta Samhita est le premier texte évoquant la lèpre en Inde, en 600 av.
J.-C.
La lèpre aurait été véhiculée par les Phénicienssur le pourtour de la Méditerranée, par les invasions arabes et les légions romaines en Europe.
Elle devient courante dès le XIIesiècle.
Alors répertoriés par dénonciation auprès d'une autorité juridique ou religieuse, les malades sont convoqués par un tribunalcomposé de médecins, d'un juriste et d'un homme d'Église.
Après examen, les malades peuvent être exclus de la communauté etplacés dans une léproserie où ils sont nourris et soignés sous la protection du roi ou d'ordres religieux.
Le traitement des lépreuxest austère ; tout droit civique leur est retiré, ils doivent agiter une crécelle pour prévenir de leur présence, et ils n'ont pas droit àdes obsèques selon les rites communs mais sont enterrés dans un enclos de la léproserie.
De tout temps, les lépreux, déformés physiquement, ont fait peur aux personnes saines et ont été socialement exclus.
La lèpre décline en Europe au début du XVe siècle.
Les léproseries se vident au milieu du XVIIe siècle, puis Louis XIV etLouvois les ferment.
La lèpre sévit toujours, essentiellement dans les pays tropicaux (dont 550 000 en Inde, 95 500 au Brésil), mais le nombre de casrecensés est passé de dix millions à moins d'un million en 25 ans grâce aux antibiotiques.
Le typhus
Le typhus est une maladie infectieuse à contagion indirecte.
On distingue le typhus exanthématique (ou typhus) du typhus murin.Le typhus est transmis par un pou identifié par Charles Nicole en 1909.
L'agent pathogène est le bacille Rickettsia prowazeki, dunom des médecins morts en luttant contre les épidémies de cette maladie.
Le typhus murin est transmis par la puce du rat.
Lamaladie se déclare après une semaine d'incubation par une forte température et une torpeur accompagnée de délire.
L'issue estfatale en l'absence de soins (antibiothérapie) ; la convalescence est longue et plusieurs complications sont à redouter.
Cette maladie, appelée "fièvre des camps", qui frappa de plein fouet les armées napoléoniennes en 1813, était connue aux XVIeet XVIIIe siècles.
La révolution russe a connu une des épidémies de typhus les plus meurtrières de l'histoire.
Entre 1919 et 1922,selon les statistiques, de 20 à 30 millions de personnes ont été atteintes par cette maladie qui resurgit pendant la Seconde Guerremondiale.
L'épidémie a été stoppée en 1943, par l'introduction du DDT (insecticide toxique) par l'armée américaine.
Dans lesannées 1980, des cas de typhus ont été signalés en Afrique et en Amérique du Sud et Centrale.
Un vaccin existe depuis en 1932.
La tuberculose
La tuberculose est une maladie à transmission directe, dont la contagion a été démontrée par Jean Villemin en 1865 et le bacilleisolé par Robert Koch en 1882 (bacille de Koch ou BK).
Fièvre, toux, perte de poids et d'énergie en sont les principauxsymptômes.
Sa forme la plus courante est la tuberculose pulmonaire ou phtisie, combattue notamment par antibiothérapie.
Connue depuis l'Antiquité, la phtisie touche tous les pays au XIXe siècle.
Elle frappe toutes les couches de la société (les soeursBrontë, Chopin, Musset, Paganini sont tuberculeux), mais elle se propage surtout dans les milieux modestes, évoluant dans deslieux insalubres.
En France, René Laennec défend les bienfaits de l'air marin et montagneux et favorise la naissance des.
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