Médecine: L'anesthésie
Publié le 22/02/2012
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produits inflammables.
Comme l'éther, il est aujourd'hui abandonné.
L'anesthésie moderne
Depuis James Young Simpson, d'immenses progrès ont été accomplis en matière d'anesthésie.
Ils sont le résultat de recherchestant sur les substances pharmacologiques que sur le fonctionnement du système nerveux.
C'est ainsi que les anesthésies générales font appel, non plus à un seul produit, mais à un mélange subtil de substances qui ontchacune un effet spécifique.
Parmi les produits entrant dans le mélange, on compte les narcotiques qui provoquent le sommeil etla perte de conscience, les analgésiques qui annihilent la douleur, les neuroplégiques qui suppriment les réactions de l'organismepouvant avoir des répercussions dangereuses sur l'équilibre biologique tout entier, et constituent aussi une protection face àl'agression de l'acte chirurgical, et enfin les myorelaxants (curares et curarisants de synthèse) qui provoquent le relâchementmusculaire.
La combinaison de ces différents produits permet de limiter les doses de narcotiques ou d'anesthésiques généraux.L'organisme du patient est beaucoup moins agressé et se remet plus facilement de l'acte chirurgical.
Les actes dits de petitechirurgie, comme l'extraction d'une dent ou l'excision d'un panaris, ne requièrent qu'une anesthésie locale.
Les anesthésiques locaux
Ce sont des produits qui insensibilisent une partie déterminée du corps avant une intervention chirurgicale (soins dentaires,interventions mineures en ophtalmologie) ou avant certains examens et traitements douloureux.
Le premier anesthésique utilisé localement a été la cocaïne, obtenue à partir desfeuilles de coca.
Cette substance chimique a étéisolée en 1860 et administrée pour la première fois avant une opération en 1884.
Malheureusement, elle présente lesinconvénients d'induire une forte dépendance et de stimuler le coeur, ce qui peut être un risque au cours d'une interventionchirurgicale.
C'est la raison pour laquelle elle est remplacée, en 1905, par un produit de synthèse, la procaïne.
Un certain nombrede dérivés de la procaïne, dont la lignocaïne, le chlorhydrate de procaïne et le chlorhydrate de cinchocaïne, sont encore en usageaujourd'hui.
Les anesthésiques locaux peuvent être administrés sous différentes formes : crèmes, vaporisations, injections...
Les anesthésies régionales
Les anesthésies régionales sont les techniques qui suppriment les perceptions sensitives, dont celle de la douleur, dans une partiedu corps sans perte de conscience ou endormissement du sujet.
La plus connue est l'anesthésie ou analgésie péridurale quiinsensibilise la moitié inférieure du corps grâce à l'injection d'un anesthésique local dans l'espace péridural qui entoure les fibresnerveuses de la queue de cheval, prolongement de la moelle épinière au niveau des dernières vertèbres lombaires.
La rachianesthésie est une technique voisine qui consiste à pratiquer une injection dans l'espace épidural qui entoure toute lalongueur de la moelle épinière.
L'anesthésique endort les voies sensitives mais aussi les voies motrices : toute la partie du corpssituée en dessous de l'injection est insensibilisée et paralysée.
Selon la dose initiale utilisée, l'insensibilité dure de deux à quatreheures, mais une réinjection de produit peut la prolonger à volonté.
Le malade reste totalement conscient et respire naturellement,sans sonde ni appareil.
Il n'y a pas de phase de réveil à proprement parler puisqu'il n'y a pas de sommeil artificiel, mais une lentephase de récupération sensitive et motrice.
L'anesthésie par bloc régional repose sur le même principe : les racines nerveuses qui innervent un membre supérieur, une épauleou une région sensitive déterminée sont endormies par un anesthésique de contact sans modification de la conscience.
L'anesthésie régionale est particulièrement adaptée aux malades dont les poumons ou le coeur supporteraient mal les effetsrespiratoires et circulatoires des anesthésiques généraux, mais aussi aux interventions qui n'exigent pas que le malade soitinconscient.
De très nombreuses opérations peuvent être pratiquées sous anesthésie régionale, aujourd'hui très demandée par lesfemmes qui souhaitent accoucher dans le plus grand confort.
Des troubles de la coagulation constituent une contre-indication, etune infection peut se produire au point de ponction.
L'anesthésie générale
L'anesthésie générale associe un sommeil artificiel, la suppression de la douleur, la neutralisation des réactions neuro-végétativeset, dans certains cas, une relaxation musculaire maximale.
Elle se déroule en plusieurs phases, plus ou moins longues selon lesbesoins : une prémédication, l'induction du sommeil et de l'analgésie, l'entretien pendant toute la durée de l'intervention et la phase.
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