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Médecine: La psychologie

Publié le 22/02/2012

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C'est au XIXe siècle qu'apparaît la science de l'âme ou psychologie. Afin de comprendre et d'évaluer les mécanismes qui régissent nos comportements, nos pensées et nos rêves, les chercheurs recourent à l'observation directe, l'introspection et différents tests psychométriques. Le statut de science indépendante, et à part entière, de la psychologie est plutôt récent. Celle-ci apparaît au milieu du XIX e siècle et se libère alors de ses attaches religieuses, philosophiques et physiologiques.Dès lors cette discipline naissante cherche ses propres techniques d'investigation.Elle s'impose, en effet, comme règle explicative à nos comportements, se fondant sur des critères scientifiques pour les analyser ou les prouver.Son objet d'étude, d'abord limité à l'homme dans son milieu, s'élargit au fil des découvertes à l'animal et à l'individu dont les différences dépendent de variables de plus en plus multiples.Ses méthodes s'affinent et se combinent. Autrefois, la médecine occidentale considérait que la faculté de penser et de réfléchir, dont seul l'homme a l'apanage, était régie par une mystérieuse alchimie entre quatre liquides organiques (la bile, l'atrabile, le flegme et le sang) qu'elle appelait les humeurs ou "humeurs cardinales". Cette conception s'est perpétuée dans le langage et nombre de considérations la contiennent (agir selon son humeur, ne pas être d'humeur, humeur noire, etc.). Au XVII e siècle, René Descartes (1596 - 1650) considérait que les comportements humains se répartissaient en deux catégories : volontaires et involontaires. Étaient involontaires ou mécaniques les comportements dictés uniquement par le corps. Les comportements volontaires étaient, en revanche, le résultat d'une réflexion et relevaient à ce titre de la philosophie. Un peu plus tard, l'école empiriste anglaise exprime des points de vues radicalement différents sur la nature des fonctions mentales. Elle affirmait que toute "connaissance" provenait de l'observation directe du monde extérieur plutôt qu'elle ne trouve sa source en l'homme comme le pensait Descartes.

« psychologie : le béhaviorisme. Le béhaviorisme Un groupe de psychologues s'est constitué en réaction au courant de la psychologie fondée sur l'introspection et l'étude de laconscience.

C'est ainsi que se crée, aux États-Unis, une nouvelle école dont le chef de file est John Broadus Watson (1878-1958) - professeur à l'université John Hopkins.

Cette école prend le nom de béhaviorisme lorsque Watson publie en 1913, La psychologie telle qu'un béhavioriste la voit . Pour Watson le comportement humain doit être la seule et unique préoccupation de la psychologie.

Il considère le cerveauhumain comme une sorte de "boîte noire" qui "sécrète la pensée" et que la science n'a d'autre rôle que de mesurer l'intensité desstimulations et d'apprécier les comportements (réponses) qui en résultent.

Il offrait ainsi à la psychologie un indéniable statut descience en lui fournissant, enfin, les données objectives, observables et quantifiables qui lui manquaient cruellement. Les travaux du physiologiste russe Ivan Petrovitch Pavlov (1849-1936) furent d'un grand intérêt pour les béhavioristes.

Afind'élucider les causes de certains comportements qu'il observait chez les chiens, Pavlov avait entrepris, dès 1902, une séried'expériences qui le rendirent célèbre.

L'une des plus connues consistait à faire tinter une clochette au moment où le chien recevaitde la nourriture.

Ayant répété l'expérience à plusieurs reprises, il constata que le réflexe de la salivation déclenché par lanourriture pouvait être induit au seul son de la clochette même lorsque celle-ci cessait d'être associée à la présentation du repas.Ainsi, la sécrétion des glandes salivaires ne dépendait pas seulement des facteurs purement physiologiques mais des conditionsqui se trouvaient accidentellement liées à ces derniers.

C'est la réponse du chien - salivation déclenchée par la clochette sansprésentation de nourriture - qu'il nomma réflexe conditionné acquis par l'expérience individuelle.Celui-ci est à l'origine de formesplus complexes d'activités.

Il opposa le réflexe conditionné, aux réflexes innés liés à divers stimuli et dont le fonctionnementreposait sur des voies anatomiques établies dès la naissance.

Refusant l'interprétation psychologique, Pavlov considérait que lesactivités psychiques étaient le résultat des interactions continuelles entre l'organisme et son milieu et n'étaient pas d'une autrenature que les actes réflexes. Très appréciée dans le milieu de l'éducation et de la pédagogie, la théorie du conditionnement de Pavlov est honnie par certainspour ses implications d'ordre éthique puisqu'elle ouvre la voie à la manipulation et au conditionnement des hommes à des finsdouteuses. Le psychologue américain Burrhus Frederic Skinner (1904-1990)) reprit et poursuivit les travaux de Pavlov.Il analysa chez le rat,le pigeon puis chez l'homme une série d'apprentissages qu'il appela "conditionnement opérant".

Dans son expérience la plusconnue (boîte de Skinner), un rat reçoit une boulette de nourriture s'il appuie sur le levier derrière laquelle elle se trouve.

Danscette série d'expériences réalisée en 1934, Skinner démontre que l'animal autant que l'homme, pourvu qu'on leur assure desrécompenses assorties, peuvent être conditionnés, autrement dit amenés à donner les réponses voulues sous forme decomportements préétablis. Étant arrivé à la conclusion que tout comportement humain n'est qu'une combinaison de réflexes conditionnés reposant sur desapprentissages préalables, le fondateur de l'école béhavioriste John B.

Watson s'attacha à l'idée que le grand pouvoir del'éducation était justement ce conditionnement de l'individu en vue d'un comportement préétabli. Le gestaltisme Par réaction au béhaviorisme, le gestaltisme se développa en Allemagne à partir des années 1920.

Selon les tenants de laGestaltthéorie ( gestalt signifie forme, configuration, en allemand) une forme est toujours perçue et acceptée en son entier, comme un tout, et non pas comme une somme d'entités insignifiantes.

Contrairement aux béhavioristes, ses adeptes considèrentque le comportement humain est justement un tout et non pas une suite d'événements séparés. À partir des études qu'il initia à l'université de Berlin, en 1912, sur la perception du mouvement apparent, Max Wertheimer(1880-1943) en apporta des preuves.

Il mit au point une expérience qui consistait à illuminer successivement deux fentes, l'uneverticale et l'autre inclinée.

La perception que l'on a des raies lumineuses dépend de l'intervalle temporel séparant les deuxilluminations.

Avec un intervalle de 200 millisecondes on perçoit successivement deux raies ; quand l'intervalle est de 20millisecondes on perçoit deux raies simultanément.

Mais pour un intervalle de 50 millisecondes les raies sont perçues comme sielles se déplaçaient l'une vers l'autre.

Ce phénomène est la meilleure démonstration que ce que l'on perçoit est toujours unetotalité structurée.

Pour le savant allemand l'organisation perceptive est immédiate et spontanée et n'est donc pas soumise à un. »

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