Malformation congénitale

« cours des deux premiers mois de la grossesse. Les anti­ mitotiques (inhibiteurs de la multiplication cellulaire) et certaines substances (antibiotiques) sont tératogènes (pro­ ducteurs de monstruosités).

Il apparaît cependant qu'il est difficile d'assigner à un médicament un effet toxique pour l'embryon, la statistique et l'expérimentation étant encore insuffisantes (les cas évidents comme celui de la thalidomide sont exceptionnels).

6 Les radiations déterminent des anomalies du système nerveux : anencéphalie (absence de cerveau) en début de grossesse, microcéphalie ensuite.

Les virus peuvent provoquer des troubles : la rubéole et probablement les oreillons et la varicelle, sont tératogènes.

On devrait ranger aussi parmi les malformations congénitales les tendances criminogènes résultant, selon certains neuro­ physiologistes, de la présence d'un chromosome Y supplé­ mentaire dans le capital génétique d'un individu.

7 L'insuffisance dramatique des moyens mis en œuvre pour lutter à posteriori contre les malformations ne laisse place qu'à une médecine préventive.

Les agents infectieux peuvent être dépistés, l'emploi des médicaments restreint Selon certains, l'avortement thérapeutique se justifierait dans de nombreux cas, par exemple lorsque la certitude d'une irradiation importante en début de grossesse est établie.

Cependant, l'absence d'une politique d'ensemble, pour des affections touchant 40 000 personnes de plus chaque année, compromet défi­ nitivement l'existence du malformé.. »