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LES PLANTES MÉDICINALES

Publié le 16/12/2011

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Il y a seulement quelques dizaines d'années, l'usage et surtout la connaissance des plantes médicinales, ou  simples étaient réservés aux vieux et celles-ci étaient considérées essentiellement comme des remèdes de bonne femme. Or depuis quelque temps, un regain d'intérêt pour ces plantes est apparu et leur utilisation devient de plus en plus courante. Beaucoup de pharmaciens exposent dans leur vitrine des « herbes « destinées à la préparation des tisanes, les acheteurs sont nombreux chez les quelques derniers herboristes, et de nombreux livres ont paru expliquant comment reconnaître les simples et donnant des recettes pour les utiliser.

 

« Infusion, décoction macération ...

Quant à la façon d'utiliser les plantes médici­ nales, elle diffère selon les parties des plantes employées et aussi selon ces plantes, et en fait lors­ qu'on parle de tisanes, il peut s'agir d'une infu­ sion, d'une décoction ou d'une macération.

L'infusion est la méthode la plus généralement employée pour utiliser les propriétés médicales des végétaux.

Elle s'applique surtout aux parties ten­ dres des plantes (fleurs, feuilles, tiges).

Celles-ci sont mises à infuser dans de l'eau bouillante durant un temps variant généralement de 5 à 15 minutes.

La décoction s'emploie surtout pour les parties dures des végétaux.

Les plantes mises dans de l'eau froide sont portées à l'ébullition pendant un temps plus ou moins long.

La macération s'obtient en mettant les plantes dans de l'eau froide, ou plus souvent de l'huile ou du vin, et en les laissant séjourner de quelques heures à plusieurs semaines.

Lorsqu'on fait macé­ rer une plante fraîche dans de l'alcool on parle d'alcoolature.

Les doses doivent être respectées, et si celles-ci sont dépassées, on peut parfois obtenir un effet contraire à celui recherché.

C'est le cas notam­ ment pour l'origan (Origanum vu/gare) qui a entre autres des propriétés calmantes, mais qui, pris à des doses importantes, devient excitant.

Quant à la chélidoine (Chelidonium majus), son utilisation demande également quelques précautions.

Cette plante, assez commune, est bien connue pour la faculté que possède le suc laiteux contenu dans sa tige de faire disparaître les verrues.

Or si on laisse déborder ce suc à côté des verrues, la peau est le plus souvent irritée.

D'autre part en usage interne, lorsqu'on l'utilise pour ses proprié­ tés diurétiques, narcotiques ou purgatives, les doses ne doivent absolument pas être dépassées.

Les catégories multiples Enumérer toutes les plantes médicinales serait beaucoup trop long, car il en existe un très grand nombre.

On les classe souvent d'après leurs pro­ priétés et l'on parle de plantes analgésiques (cal­ ment la douleur) anthelminthiques (vermifuges), antispasmodiques (agissent sur les affectations nerveuses et les spasmes), diurétiques (augmentent la quantité des urines), apéritives, aphrodisiaques, anaphrodisiaques, béchiques (calment la toux), dépuratives, émétiques (font vomir), émollientes (adoucissantes), expectorantes (aident à expulser les sécrétions bronchiques), fébrifuges (luttent contre la fièvre), hypoglycémiantes (abaissent le taux de sucre dans le sang), tonicardiaques (toni-fient le cœur) ...

Très souvent une plante peut être classée dans plusieurs de ces catégories.

Si nous prenons par exemple les aubépines (Crataegus oxyacantha et Crataegus monogyna), leurs fleurs sont non seulement antispasmodiques mais aussi tonicardiaques, tandis que leurs fruits sont utiles en gargarismes contre les maux de gorge.

Quant au tussilage ou pas-d'âne (Tussilago far­ faro), plante de la famille des composées dont les fleurs jaunes apparaissent de février à mars, et dont les feuilles, grandes et blanchâtres en-dessous, ne se développent que beaucoup plus tard, il a diverses utilisations : l'infusion de fleurs est un bon remède contre les rhumes et les bronchites (plante béchique), tandis que les feuilles séchées et réduites en petits morceaux sont conseillées aux asthmatiques ainsi qu'aux fumeurs; elles sont alors employées en mélange avec des feuilles d'as­ pérule odorante (Asperula odorata).

Cette dernière plante, qui est très commune dans notre flore, a des propriétés antispasmodiques, digestives, toni­ ques, diurétiques, et est aussi très utile pour soi­ gner les affections des voies urinaires.

En fait, très rares sont les plantes qui peuvent être classées dans une catégorie unique.

La plupart du temps, elles peuvent être employées en usage interne et en usage externe.

Des livres pour connaître ______ , les plantes médicinales et leurs vertus Bonnier (G.

) et Layens (G.

).

-La Flore com­ plète de la France et de la Suisse (Librairie géné­ rale de l'enseignement).

Très utile pour reconnaître les plantes.

Fournier (Abbé P.).

- Les Quatre flores de France (Editions Lechevallier).

Complète mais un peu compliquée pour le débutant.

Leclerc (H.).

- Précis de phytothérapie.

Ouvrage sérieux nécessitant quelques connais­ sances médicales.

Lieutaghi (P.).

Le livre des bonnes herbes (Édi­ tions Robert Morel, paru dans la collection Marabout).

Très bon livre donnant la description des plantes médicinales, leurs propriétés ainsi que leur usage culinaire.

,Palaiseul (J.).

- Nos grand-mères savaient (Editions Robert Laffont).

Paru en poche.

Valnet (J.).

- Aromathérapie (Éditions Maloine).

Paru en poche.

Valnet (J.).- Phytothérapie (Éditions Maloine).

Perrot (E.) et Paris (R.).

-Les Plantes médici­ nales.

Deux volumes (Presses Universitaires de France).

Illustrations en couleurs.. »

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