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Les maladies tropicales

Publié le 24/08/2013

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LES MALADIES BACTÉRIENNES

Nombre d'infections cosmopolites sont plus fréquentes en milieu tropical, en raison des facteurs favorisants: la tuberculose, le choléra, les borrélioses ou fièvres récurrentes, les salmonelloses ou fièvres typhoïdes, la méningite cérébro-spinale, le charbon... D'autres sont plus spécifiques.

« est une arbovirose transmise par les mêmes moustiques Aedes , et dont le réservoir comprend les singes et les oiseaux.

On le trouve aussi en Inde, en Afrique noire , en Asie du Sud-Est .

Entraînant des douleurs musculaires et articulaires , la maladie évolue globalement comme la dengue, mais les formes graves sont rares .

Il n'y a pas de vaccin.

l'ENCÙ'HAUTl JAPONAISE Cette arbovirose répandue en Extrême­ Orient est transmise à l'homme par la piqûre d'un moustique de type Culex.

Le réservoir comprend les oiseaux, les chevaux , les porcs et autres animaux domestiques.

Après un début grippal marqué , on observe des signes de méningite et d 'encéphalite qui vont déboucher sur le décès ou sur une lente guérison sans séquelles .

Il existe un vaccin disponible sur place et dans les Centres de vaccination internationale .

AUTRES ARBOVIROSES Plus de 400 arboviroses peuvent affecter l'homme , dont les plus connues sont : - les méningo-encéphalites équines de type Ouest, de type Est, du Venezuela , de Californie , de Saint Louis , à virus llheus (Brésil ) ; - les fièvres hémorragiques , dont la West Nile Fever (Afrique de l 'Est), qui touche aussi oiseaux et chevaux jusqu 'en Camargue , et les fièvres à virus O 'nyong (Afrique), à virus Crimée -Congo (Afrique centrale) , à virus Mayaro (Amérique du Sud), de la forêt de Kyanasur (Inde) ; - la fièvre de la vallée du Rift (Afrique) , souvent bénigne ; - les fièvres diverses, mais sans gravité , dans tout le bassin amazonien .

Si les fièvres hémorragiques sont parfois mortelles , les autres arboviroses sont en général anodines , sous forme d'état grippal , et guérissent sans séquelles .

AUTRES VllOSES De nombreux autres virus exotiques, les arénavirus , ne sont pas transmis par des insectes, mais par contact avec un réservoir animal.

Notamment : - la fièvre hémorragique d'Argentine et de Bolivie (réservoir : rongeurs , mortalité 10-20 % } ; -la fièvre hémorragique de Corée (réservoir : mulots , mortalité 5-10 %} ; -la fièvre de Lassa (réservoir : souris , mortalité très élevée ) ; - la maladie de Marburg (réservoir : singe cercopithèque, mortalité 30 % } ; -la fièvre Ebola (réservoir inconnu, mortalité 50-85 %} ; -les fièvres hémorragiques à hantavirus (virus abrités par les rongeurs) , qui ont frappé notamment les Indiens Navajos en 1993 et ensuite créé divers foyers épidémiques dans le monde .

LES MALADIES PARASITAIRES On distingue deux grands groupe s de parasites : les unicellulaires ou protozoaires , et les pluricellulaires de la famille des vers.

LE PALUDISME Le paludisme touche 500 millions de malades et fait plus de 2 millions de victimes par an.

Autrefois répandu jusqu 'en Scandinavie , il est aujourd'hui limité à une large ceinture tropicale .

le parasite Le paludisme est dû à un protozoaire, le PlosmtHllum , dont il existe quatre variétés : P.

fa/ciparum et P.

vivax, très répandus , P.

ovale et P.

malariae, plus rares.

Son réservoir est constitué par les malades et les mammifères .

Le vecteur est l'anophèle femelle , qui transmet un plasmodium immature , le sporozone, en piquant.

Aussitôt inoculé , le sporozone , long de 10 µm, gagne le foie, où il se développe en 7 à 11 jours et devient un schizonte de 30 à 40 µm.

Ce schizonte éclate et libère des dizaines de minuscules mérozo"iles , qui pénètrent dans les globules rouges où ils grossissent, avant de regagner le foie pour un nouveau cycle schizonte-mérozo"ile de 2 ou 3 jours .

Chaque libération provoque un accès de fièvre .

Si une anophèle vient à aspirer du sang impaludé , les parasites y vivent un cycle différent, avec une reproduction sexuée produisant des sporozo"iles qui attendent un nouvel hôte humain ou animal.

la maladie Après quelques jours d 'incubation pendant lesquel s le parasite se multiplie dans le foie, la phase d 'invasion est marquée par un premier accès de fièvre , avec maux de tête, nausées et douleurs musculaires .

Des frissons intenses et une sensation de froid durent 1 à 3 h, la température atteignant 40-41 °C, puis se maintenant à ce niveau plusieurs heures .

La peau est sèche et brûlante , les yeux sont brillants .

Des sueurs abondantes signalent la fin de l'accès et le retour à une température normale.

Tout recommence 48 h (fièvre tierce ) ou 72 h (fièvre quarte ) plus tard .

Un accès dû à P.

fa/ciparum peut se compliquer de troubles neurologiques , avec convulsions , coma et encéphalite mortelle (neuropaludisme ou accès pernicieux ).

Il peut aussi provoquer une destruction massive des globules rouges .

Le paludisme dû à P.

vivax , ovale ou malariae est pour sa part moins dangereux et rarement mortel.

le traitement et la prévention • Le paludisme se traite avec : quinine injectable, chloroquine , méfloquine, artémisine ou mieux halofantrine .

Trois prises de 2 comprimés d'halofantrine à 6 h d' intervalle guérissent presque toutes les formes de paludisme.

• La prévention repose sur des anti­ paludéens prescrits selon la résistance du plasmodium à la chloroquine , évaluée pour chaque pays .

Lors de longs séjours en pays impaludé , il est possible de If miter la prophylaxie aux périodes de forte humidité ou d'attendre un premier accès pour traiter.

La lutte individuelle contre les moustiques est également essentielle.

lfs VERS IONDS Les vers ronds , ou nématodes , tels que les oxyures , les trichocéphales ou les trichines sont cosmopolites .

Mais trois nématodes sont plus fréquents sous les tropiques , du fait de l'absence d'hygiène fécale collective .

• Les ascaris touchent plus de 70 % des populations .

Le male mesure 15 à 17 cm et la femelle 20 à 25 cm.

Les vers adultes pondent des œufs éliminés par les selles.

l'.homme s'infeste en ingérant formes m ineures se traduisent par des troubles digestifs et des manifestations allergiques : toux sèche, démangeaison , œdème de Quincke.

Les formes sévères entraînen t une péritonite , un blocage de la bile ou une occlusion intestinale .

• Les ankylostomes existent aussi dans les mines ou les tunnels des climats tempérés (gourme des mineurs ).

Les œufs émis en terre chaude et humide éclosent en 24 h.

Les larves pénètrent par la peau , notamment sur des pieds nus.

Les vers adultes ( 8 à 15 mm ) provoquent des trouble s digestifs et une anémie intense .

Leur longévité peut atteindre 10 à 15 ans.

• Les anguillules sont plus spécifiques du sable et des terrains humides et chauds , où elles peuvent se multiplier spontanément.

Les larves pénètrent par voie cutanée sur des pieds nus.

Les adultes (2 à 3 mm) peuvent vivre 20 à 30 ans dans l'organisme .

La phase d 'invasion se traduit par une toux et une gêne respiratoire , puis s'installent des troubles digestifs plus ou moins rythmés par les repas et des signes cutanés de type urticaire .

• On connaît également de nombreux nématodes animaux susceptibles de contaminer accidentellement l'homme, notamment en Asie , dans le Pacifique ou aux Antilles .

Le traitement des nématodes fait appel à des médicaments anti-helmintiques (Mintezol , Fluvermal , Zintel ") .

lEs FILAIRES Les filaires sont des nématodes à corps long et filiforme qui touchent environ 150 millions d'humain s.

On distingue quatre grands types de filaire s.

• Les filaires lymphatiques ( 4 à 10 cm x 0 ,5 mm), dont les larves sont transmises par un moustique , envahissent et bouchent les vaisseaux lymphatiques.

Elles provoquent à terme des œdèmes -parfois monstrueux - connus sous le nom d 'éléphantiasis .

• La loa-loa (5 à 7 cm x 0 ,5 mm}, limitée aux pays africains bordant le golfe de Guinée , se loge et rampe sous la peau en laissant un sillon dur qui démange.

Les complications touchent le cerveau , les reins ou le cœur .

• La filaire de Médine ou ver de Guinée , en forte régression , touche l'Afr ique équatoria le et le Moyen-Or ient.

La femelle (40 à 100 cm x 1,5 mm , 3 à 5 mm de long pour le mâle ) vit sous la peau des jambes , qu'elle perfore pour pondre ses œufs au contact de l'eau douce, où ils vont s e développer dans un petit crustacé , le cyclops .

• l'.onchocercose est transmise par un moucheron , la simulie, qui ne vit que près des cours d'eau bien aérés , en Amérique centrale et en Afrique.

La femelle uusqu ' à 50 cm, 2 à 3 cm pour la dysenterie le mâle ) vit sous la peau, où elle forme amibienne : des nodules durs , provoque une forte diarrhée démangeaison, une peau épaisse et sanglante, dépigmentée appelée « peau de glaireuse , crocodile ».

La complication majeure très abondante est l 'atteinte oculaire , conjonctivite puis (5 à 20 selles par jour), sans fièvre.

rétinite , qui débouche sur une perte de Les principaux risques sont les vision bilatérale et irréversible , appelée perforations intestinales , l'abcès du foie et les colites post-amibiennes .

Traitement : anti-amibiens type Flagy! • ou lntétri x".

Les trypanosomes sont des protozoaires de 20 à 40 µm.

On en distingue deux grandes variétés.

• Les trypanosomes africains, transmis par la glossine ou mouche tsé-tsé , elle- Les filaires vivent en moyenne durant même infestée en piquant un malade 10 à 15 ans.

Le traitement médical ou un animal coptaminé.

Ils entraînent (Mectizan • ) doit être complété lamo/adle par l'extraction des nodules ou du sommeil, des vers sous-cutanés .

qui débute par l'inversion du LES DOUVES rythme jour - La grande douve, cosmopolite, est nuit, le délire , un ver plat ou trématode en forme l'agressivité, de feuille de 2 à 3 cm de long à l'état des douleurs adulte.

Il existe au moins quinze autres musculaires , avant que le malade ne variétés de douves , dont certaines sont sombre dans une léthargie de plus en spécifiques des climats asiatique ou plus profonde jusqu'au coma mortel, africain.

Les larves ont en commun en quelques mois ou quelques années.

d'élire un mollusque pour premier Le traitement antiparasitaire est difficile .

hôte intermédiaire, le deuxième • Le trypanosome d'Amérique centrale étant un poisson ou un crustacé .

et du Sud, responsable de la maladie l'.hôte définitif des formes adultes de Chagas , en plein essor notamment est l'homme , mais également divers au Brésil et en Argentine .

Il est transmis mammifères (porc, singe, chien , chat) .

par les punaises ou réduves pondant Selon leur type , les douves parasitent sur la peau , les œufs pénétrant lors du le foie, l'intestin ou les poumons.

grattage .

La maladie touche le cœur, le Les signes d'infestation varient foie, la rate, les ganglions et le cerveau .

avec cette localisation.

lfs BILHARZIES llSmtOSES Les cinq variétés de schistosomes Quelques mycoses sont spécifiques 1 responsables de bilharzioses humaines du climat tropical.

Les plus fréquentes sont des trématodes de 1 ,3 à 1 ,5 cm de sont l'histoplasmose américaine long à l'état adulte .

Les embryons ciliés (pneumonies) ou africaine (dermatoses) ~ ont pour hôte un mollusque (bulin ou et le mycétome ou pied de Madura l planorbe pour les espèces africaines).

(grosses tuméfactions cutanées) .

!!? Les larves aquatiques qui en sortent Traitement antifongique , parfois ;;;; !!! ..

infestent l'homme ou l'animal en chirurgical pour les tumeurs grave s .

lj ~ pénétrant à travers la peau .

Devenu ~r! adulte, le schistosome pond des œufs ' (!) émis dans les urines ou dans les selles .

QUELQUES DÉFINmONS j -~ Selon son type , la bilharzie affecte l'appareil urinaire, l'intestin, le rectum H6te déllliitlf : homme ou animal qui LL i ou le foie, avec des signes différents : héberge la forme adulte d'un para site, ~si urines ou diarrhées sanglantes , troubles qui y émet des œufs ou des larves.

'~ ..

digestifs, pneumonie.

La bilharziose H6te lllt~re: être vivant qui :!l!f urinaire se complique de tumeurs , abrite les formes larvaires de parasites .

1~~ de malformations ou de surinfections Impasse parasitaire : contamination c~ ' il de l'appareil urinaire et génital.

d 'un hôte par un parasite incapable w~ ë La bilharziose digestive se complique de se reproduire chez cet hôte .

,;,~~ ~~., principalement de cirrhose du foie.

Mortlldlté : taux de sujets identifiés Nœ Le traitement repose sur le praziquantel comme étant ou ayant été contam inés.

~~~ z~! en prise unique.

Pal'ISite : être vivant qui se nour rit Q uj ..

aux dépens d 'un hôte dans lequel t:: ::::>a: c i ..

lfs AMIBES il se développe .

ii~ Les amibes sont des protozoaires qui Protozoaire : parasite unicellulaire ~li:§ présentent deux formes végétatives qui diffère d'une bactérie par sa ::E .E a: mobiles et une forme kystique structure plus comple xe et par résistante à un milieu défavorable.

son cycle de reproduction .

La contamination se fait par ingestion Réservoir : milieu vivant (animal , des kystes, d'un diamètre de 12 à 15 µm, végétal ) ou inerte (terre , eau) qui dans des aliments ou de l'eau souillée .

assure la survie des germes (virus , Ils se transforment en forme minuta, bactéries, paras ites, champ ignons ) non dangereuse .

Si l'organisme hôte en dehors de l 'homme .

faiblit, l'amibe grossit et vient se nourrir Vecteur : animal (insecte , souvent ) qui de globules rouges dans la muqueuse transmet l'affect ion d 'un hôte à l'autre .. »

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