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Les maladies mentales

Publié le 15/11/2018

Extrait du document

La dépression réactionnelle Elle apparaît en réaction à un traumatisme psychologique violent (échec sentimental, professionnel, deuil, etc.) ; sa durée est limitée. Les symptômes sont similaires à ceux de la dépression névrotique.

La dépression atypique

La dépression saisonnière touche souvent les femmes d'environ 35 ans.

 

Elle débute souvent entre octobre et décembre, et se poursuit jusqu'au printemps.

Elle se manifeste par une tristesse, un ralentissement psychomoteur et surtout par une hypersomnie et une hyperphagie.

MIEUX LES CONNAÎTRE, MIEUX LES SOIGNER

Les maladies mentales ont longtemps été considérées comme surnaturelles, contre-nature, œuvres d'esprits maléfiques ou signes de la dépravation humaine.

Ce n'est qu’à la fin du xvni' siècle que l'aliénisme, qui donnera naissance à la psychiatrie, acquiert une respectabilité. En 1790, Philippe Pinel, médecin parisien, abolit les contraintes physiques imposées aux malades mentaux, introduit le traitement moral et commence des études cliniques. Menées à grande échelle dans des institutions spécialisées, elles permettent de dégager les principaux types de troubles mentaux et de développer des méthodes thérapeutiques. Dans la seconde moitié du xix' siècle, la psychiatrie privilégie les facteurs biologiques aux dépens des causes sociales et psychologiques de la maladie. Les troubles mentaux sont soignés par des traitements médicamenteux.

Au début des années 1920, la découverte des causes inconscientes du comportement par Sigmund Freud révolutionne la pensée psychiatrique. La psychanalyse devient un traitement de référence pour la majorité des troubles mentaux.

Le rôle de l'environnement social dans la genèse de la maladie mentale prend le pas sur les facteurs biologiques.

Les années 1950 voient apparaître les premiers médicaments agissant sur les symptômes psychotiques. Des thérapeutiques plus humaines et plus libérales se répandent dans les hôpitaux psychiatriques. D'importantes découvertes sont faites sur les aspects génétiques et biochimiques de la maladie. Ainsi vers les années 1980, c'est à nouveau l'aspect biologique plus que les influences psychologiques et sociales sur la santé mentale, qui intéresse la psychiatrie.

LES CINQ TYPES DE MALADIES MENTALES

Les troubles mentaux sont des affections cliniquement significatives qui se caractérisent par un changement du mode de pensée, de l'humeur ou du comportement, associé à une détresse psychique et/ou à une altération des fonctions mentales Ils affectent tous les aspects de la vie d'un malade : fonctions physiologiques, comportement émotions, perception, relations sociales et affectives, sexualité et travail. Ils sont dus à un ensemble de facteurs sociaux, psychologiques et biologiques. Les maladies mentales font l'objet de plusieurs classifications officielles (CIM-10, DSM IV...) ; pour simplifier, les psychiatres considèrent qu'il en existe cinq grands types :

 

- les états déficitaires ;

 

- les troubles de l'humeur ;

 

- les névroses ;

 

- les psychoses ;

 

- les troubles du comportement.

LES ÉTATS DÉFICITAIRES

Les états déficitaires touchent une partie ou l'ensemble des facultés intellectuelles (compréhension, expression, mémoire, orientation géographique, etc). Celles-ci diminuent peu à peu ou de façon brutale, voire disparaissent chez la personne atteinte.

Les états déficitaires partiels concernent certaines fonctions : langage oral (lenteur dans l'apprentissage, problèmes de prononciation...), écrit (dyslexie, dysorthographie...).

Ils nécessitent une prise en charge et une rééducation de la personne concernée.

Les états déficitaires globaux concernent toutes les fonctions intellectuelles, et peuvent être aigus ou chroniques.

Les états aigus

La confusion mentale traduit une souffrance du cerveau.

Ses manifestations sont : l'obnubilation de la conscience, allant du simple engourdissement de la pensée à un état de stupeur voisin du coma ; l'onirisme (état délirant et hallucinatoire, proche du rêve) ; mais aussi les troubles de la mémoire, et une désorientation spatio-temporelle. Le malade est

plongé dans une perplexité anxieuse. Les traitements sont les neuroleptiques, qui calment l'agitation, les anxiolytiques, et éventuellement un traitement en milieu hospitalier.

LES TROUBLES DU COMPORTEMENT

Ces troubles sont difficilement rattachables à une psychopathologie précise, et concernent soit l'ensemble du comportement du sujet soit un seul aspect. Le malade se trouve dans l'incapacité de résister à ses pulsions ; il est comme poussé à accomplir certains actes. Une prise en charge psychologique est indispensable pour soigner ces troubles, accompagnée de désintoxication médicale dans le cas d'usage de drogues ou d'alcool. Les troubles principaux sont ceux des conduites alimentaires et du comportement sexuel.

Les troubles

DES CONDUITES ALIMENTAIRES

L'anorexie se caractérise par une perte de poids du malade, qui a peur de grossir, et finit par souffrir de dénutrition et de perturbations des fonctions physiologiques.

La boulimie se manifeste par des accès répétés d'hyperphagie et une excessive préoccupation du poids, faisant alterner hyperphagie et vomissements ou utilisation de laxatifs.

Ces troubles touchent généralement les adolescentes et les jeunes femmes.

Les troubles du comportement sexuel

On parle de perversions sexuelles lorsque la personne, au lieu d'accomplir l'acte sexuel de façon « classique », avec réalisation génitale, le remplace par la réalisation active de plaisirs régressifs ou fantasmatiques.

Elles peuvent prendre diverses formes : inceste, onanisme, pédophilie, gérontophilie, nécrophilie, fétichisme, sadisme, masochisme, voyeurisme, exhibitionnisme, coprophilie, ondinisme, etc.

« Le sommeil, agité, ne repose pas, malgré sa durée (neuf� dix heures).

On constate souvent une baisse de la libido.

L'ensoleillement est essentiel, les malades sont très attirés par la lumière.

La dépression atypique peut aussi être d'origine médicamenteuse, et apparaître au cours d'un traitement.

La thérapie est celle des autres dépressions, parfois accompagnée de photothér11ple (séances d'exposition du malade � la lumière, dans des cabines spéciales).

LA PSYCHOSE MANIACO-DURESSIVE La psychose maniaco-dépressive ou cyclothymie est une altération cyclique de l'humeur (manie, dépression), qui apparaît chez des sujets prédisposés.

Elle se traite par des antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques sédatifs, ou thymorégulateurs (divalproate, carbamazépine) et des sels de lithium.

Une psychothérapie, une psychanalyse sont utiles.

Dans de rares cas, on pratique des électrochocs.

Les formes bipolaires Elles font alterner phases d'agitation maniaque et phases mélancoliques, entrecoupées d'intervalles.

Lors de la phase maniaque, le malade fait preuve d'une imagination excessive, parle beaucoup.

Ses sentiments sont violents et fugaces : il passe brusquement d'une joie débordante � la colère sans cause apparente.

Il perd le sens de la retenue, des valeurs morales et de la pudeur.

Pendant l'accès mélancolique, il est prostré, souffre d'une forte douleur morale, accompagnée d'idées de catastrophe imminente, de mort et d'un sentiment d'incurabilité.

Le trouble bipolaire se traite par le lithium, la carbamazépine ou l'acide valproïque (anticonvulsivant).

Les formes monopolaires Le malade souffre d'une psychose exclusivement maniaque, ou, au contraire, exclusivement dépressive et mélancolique.

Les formes mixtes Elles sont souvent le passage de l'état maniaque � l'état dépressif.

IBJ@l;ioHii Ces maladies qui affectent la personnalité, apparaissent longtemps ou peu après un traumatisme.

Elles ne modifient pas radicalement le comportement du malade : il est conscient de la réalité, et de son état ; l'hospitalisation n'est pas nécessaire.

LA NWROSE D'ANGOISSE Elle se caractérise par des crises d'angoisse aiguës, avec ou sans facteurs déclenchants et un fond permanent d'anxiété : vision négative de l'existence, attente d'un danger, désarroi, sentiment d'infériorité, repli sur soi, timidité.

Les anxiolytiques calment les crises, et une psychothérapie peut aider� résoudre le conflit � l'origine de la névrose.

lE TIIOUBLE PANIQUE C'est un épisode d'appréhension ou de peur aiguë, accompagnée de symptômes physiques : palpitations, sudation, tremblements, nausées, évanouissement ; le malade peut même avoir l'impression qu'il va mourir.

Le traitement est � base d'antidépresseurs et d'anxiolytiques.

L'ANXIht CHRONIQUE Ce trouble émotionnel se manifeste par un sentiment d'insécurité, de malaise ou d'appréhension presque permanen� et une réaction excessive face � des stress légers.

Il est souvent décrit par le patient comme de la « nervosité •.

des « soucis ».

Les symptômes s'atténuent avec la prise d'anxiolytiques (benzodiazépines), de certains antidépresseurs et une psychothérapie est utile pour découvrir la source de la maladie.

LA NWIOSE PHOBIQUE L'anxiété se fixe sur des situations précises (foule, espace fermé ou très largement ouvert ...

) des objets ou des animaux.

Elle se manifeste et disparaît avec eux.

Les symptômes sont des palpitations, maux d'estomac, nausées, diarrhée, rougissements, sudation, tremblements et évanouissement.

Certains malades peuvent affronter leur peur, mais cherchent généralement� éviter les situations ou les objets qui la provoquent.

Conscients que leur anxiété est irrationnelle, ils ne peuvent pourtant mener une vie normale qu'avec la plus grande difficulté.

Elle se soigne par des anxiolytiques et antidépresseurs, suivis d'une psychothérapie (thérapie comportementale, etc.) LA NWROSE HYffiRIQUE Touchant surtout les jeunes femmes, la névrose hystérique est liée � la fixation symbolique et inconsciente de l'angoisse sur des symptômes physiques ou psychiques.

Les symptômes les plus fréquents sont les crises de nerfs, de «tétanie » ou de « spasmophilie », les « syncopes » et différents troubles fonctionnels psychosomatiques (contractures, douleurs, vomissements).

On administre généralement des anxiolytiques, et une psychothérapie de soutien est toujours importante.

lA NWROSE OBSESSIONNELLE Elle se caractérise par l'aspect compulsionnel de sentiments, d'Idées ou de conduites qui s'imposent au sujet et l'entraînent dans une lutte constante.

Source de doutes ou de vérifications multiples, cette névrose est marquée par l'ambivalence, la culpabilité, le désir de perfection.

Le malade établit des relations magiques avec le monde, qu'il considère de façon consciente ou inconsciente, hostile � son égard.

Pour lutter contre cette hostilité, il développe des rites (placer un objet � une place définie, ou répéter constamment une séquence de gestes, comme dans le cas des Troubles Obsessifs Compulsifs ou TOC).

Il est timide, inhibé, cannait des troubles d'ordre sexuel (impuissance, frigidité) et moteur (bégaiemen� tics).

Le traitement repose sur les antidépresseurs sérotoninergiques (augmentant la concentration de sérotonine, qui assure la transmission des signaux dans le cerveau), les neuroleptiques sédatifs, les anxiolytiques, et parfois la psychothérapie cognitive et comportementale, pour que la malade désapprenne ses comportements.

i!Ui#&BN Dans les psychoses, la perte de contact avec la réalité et l'altération du fonctionnement mental se traduisent par l'émergence de délires, d'hallucinations ou de confusion, qui, selon leur gravité, peuvent conduire � l'hospitalisation.

Le malade a un jugement erroné de la réalité et n'est pas conscient de l'anormalité de son état.

LES PSYCHOSES AJGUls Elles se caractérisent par une apparition brutale et momentanée d'épisodes délirants chez une personne.

Ce délire, sexuel, de persécution ou encore de grandeur, est en général accompagné d'hallucinations auditives et psychiques (écho de la pensée, inspiration).

Le malade décrit souvent son expérience comme un Ctluchemtlr éveillé.

La bouffée délirante ne dure en général que quelques semaines, et reste inférieure � six mois.

Elle régresse sans séquelles mais peut récidiver.

Elle peut même être une entrée dans la schizophrénie.

On la traite � l'aide de neuroleptiques anti-hallucinatoires, et de psychothérapie.

Le malade peut être hospitalisé, voire soumis aux électrochocs.

LES PSYCHOSES CHRONIQUES Ces maladies mentales sont évolutives.

leurs conséquences concernent surtout la vie sociale de la personne atteinte.

leur traitement est basé sur les neuroleptiques et les antipsychotiques (psychotropes), souvent accompagnés d'une psychothérapie et un suivi dans une structure de soins spécialisés (réadaptation psychosociale, réinsertion sociale).

Psychoses d�llrantes chroniques syst�mat1He5 Elles ont un caractère permanent et apparaissent tardivement (après trente ans).

• la psychose paranoïaque se développe chez des personnes méfiantes, autoritaires, égocentriques.

Elle débute progressivement par des délires cohérents, logiques et plausibles, souvent sur le thème de la persécution.

Elle touche plus les hommes.

• la psychose hallucinatoire chronique débute souvent brutalement, par une sensation d'écho de 111 pensée et l'apparition de« voix».

Le malade garde sa lucidité, ses capacités intellectuelles, et une ouverture au monde réel qui contraste avec le noyau délirant qui persiste.

Le malade peut être pris d'hallucinations, entrecoupées de rémissions.

Psychoses délirantes chroniques non syst�matisHs • Le délire de la schizophrénie apparaît progressivement entre 15 et 35 ans.

Cette modification profonde de la personnalité (rupture de l'unité psychique) se caractérise par la perte du contact avec la réalité, des réactions inappropriées et une indifférence face aux éléments porteurs d'une charge émotionnelle.

L'inhibition de l'activité mentale (perte d'intérêt) favorise un repli sur soi, avec fantasmes délirants ou hallucinatoires.

L'apparition de la maladie est précédée par des " états schizoïdes • permettant � l'Individu de mener encore une vie quasi-normale.

Il apparaît songeur, renfermé, sujet � des pulsions, et peine de plus en plus � se concentrer.

Un tiers des schizophrènes ne passent pas par les phases préliminaires et s'installent rapidement dans le délire.

Dès lors, ils sont plongés dans une indifférence absolue.

Ils éprouvent parfois le sentiment d'un dédoublement de leur personnalité.

Une fois la maladie installée, le schizophrène ne parvient plus � vérifier sa propre réalité.

Il peut être nécessaire de l'hospitaliser.

Les médicaments, notamment les neuroleptiques, peuvent atténuer les symptômes.

• Le délire paraphrénique est une psychose rare, caractérisée par une grande richesse imaginative et hallucinatoire.

Le délire se juxtapose � la réalité, mais les fonctions intellectuelles sont intactes : le paraphrénique peut prendre de la distance vis-�-vis de son délire, le langage n'est pas altéré, l'adaptation sociale est possible.

Les thèmes du délire sont généralement une filiation fantastique, un héritage fabuleux.

On ·parle de mythomanie (invention d'histoires imaginaires, fabulation) ou de mégalomanie (folie des grandeurs, sensation d'être supérieur ou invulnérable).

Après quelques années, le délire se fixe dans ses thèmes essentiels tout en conservant la juxtaposition d'un monde fabuleux au monde réel.

LES TROUBLES DU COMPORTEMENT Ces troubles sont difficilement rattachables � une psychopathologie précise, et concernent soit l'ensemble du comportement du sujet soit un seul aspect.

Le malade se trouve dans l'Incapacité de résister � ses pulsions ; il est comme poussé � accomplir certains actes.

Une prise en charge psychologique est indispensable pour soigner ces troubles, accompagnée de désintoxication médicale dans le cas d'usage de drogues ou d'alcool.

Les troub les principaux sont ceux des conduites alimentaires et du comportement sexuel.

LES TROUBLES DES CONDUin5 AUMENTAJRES • L'anorexie se caractérise par une perte de poids du malade, qui a peur de grossir, et finit par souffrir de dénutrition et de perturbations des fonctions physiologiques.

• La boulimie se manffeste par des accès répétés d'hyperphagie et une excessive préoccupation du poids, faisant alterner hyperphagie et vomissements ou utilisation de laxatifs.

Ces troubles touchent généralement les adolescentes et les jeunes femmes.

LES TROUBLES DU COMPORTEMENT SEXUEL On parle de perversions sexuelles lorsque la personne, au lieu d'accomplir l'acte sexuel de façon « classique •.

avec réalisation génitale, le remplace par la réalisation active de plaisirs régressifs ou fantasmatiques.

Elles peuvent prendre diverses formes : inceste, onanisme, pédophilie, gérontophilie, nécrophilie, fétichisme, sadisme, masochisme, voyeurisme, exhibitionnisme, coprophilie, ondinisme, etc.

AUTRES TIIOUBLES DU COMPORTEMENT Les classifications officielles évoquent également plusieurs autres troubles : les tentatives de suicide, les troubles liés � l'usage de drogues ou d'alcool, la pyromanie (tendance � allumer des incendies), la kleptomanie (� voler des objets), la trlcho tlllomllnle (� s'arracher les cheveux), ou encore les fugues.. »

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