L'ACCOMPAGNEMENT DE FIN DE VIE L'accompagnement de fin de vie est un concept qui est apparu dans les années 1970 et c'est la conséquence du mode de fonctionnement de notre société.

L'ACCOMPAGNEMENT DE FIN DE VIE L'accompagnement de fin de vie est un concept qui est apparu dans les années 1970 et c'est la conséquence du mode de fonctionnement de notre société. Nous vivons dans un monde technicide où la société a pris comme principe fondamental: «Tout ce qui peut être fait doit être fait». Ce diktat de la technoscience aboutit en fait à une prise de décision essentiellement basée sur des moyens, c'est à dire la production, la consommation, la compétition, et non pas sur la finalité de la vie humaine. En médecine, la technicité a conduit à un allongement de la durée de vie et à un certain effacement des frontières qui différent entre la vie et la mort. Ceci entraîne un certain nombre de problèmes humains et éthiques. Ces problèmes sont à la base de débats médiatiques importants. En fait il existe 4 axes d'interrogations: - Le vieillissement et sa prise en charge, - Le développement de soins dit «palliatifs», - Le problème de l'acharnement thérapeutique, - Le problème de l'euthanasie. I. LA VIEILLESSE ET SA PRISE EN CHARGE. La vieillesse est la dernière période de la vie humaine où s'observe une diminution des capacités physiologiques et une accumulation des connaissances. L'image de la vieillesse est différente selon les cultures. Pour certaines cultures, la vieillesse est une source de considération et de respect. Pour d'autres, la vieillesse est une image négative: l'individu a moins de capacités physiques, moins de souplesse intellectuelle, moins de curiosité, moins de rentabilité, il est donc moins utile à la société, voire inutile. La vieillesse sera alors stigmatisée et marginalisée. Dans les années 70, on parle de troisième âge puis la longévité augmentant, dans les années 80, on parle du quatrième âge. A. La connaissance actuelle de la vieillesse. L'espérance moyenne de vie dans le monde occidental est de 79 ans. Cette longévité augmente, puisqu'on estime qu'en 2010 l'espérance moyenne de vie sera de 85 ans. Cette croissance de la longévité concerne également les pays en voie de développement. Selon l'OMS, en 1999, la planète était habitée par 6 milliards dont 419 millions avaient plus de 65 ans. Les projections de population pour 2050 font apparaître une population de 11 milliards de personnes dont 1,5 millions auront plus de 65 ans et 137 millions plus de 85 ans. En France, le dernier recensement de 1999 montre que la population vieillit, car actuellement 21,3 % de la population a plus de 65 ans, 1 % a plus de 75 ans et 0,5 % a plus de 85 ans. Un quart environ a donc plus de 60 ans. Les prévisions montrent qu'en 2025, 65 % de la population aura plus de 60 ans. Il est donc raisonnable de penser que les conséquences de la longévité seront un problème majeur dans les prochaines décennies. 1 www.mediprepa.com B. Le processus de vieillissement. Le vieillissement est un processus physiologique, transformant au cours des années, un sujet adulte en bonne santé, en un individu fragile dont les réserves d'énergie et la compétence de ses systèmes physiologiques diminuent. Ce sujet devient vulnérable à de nombreuses maladies souvent intriquées. On dit du sujet âgé qu'il est polypathologique. On observe des variations importantes entre les individus du même âge. L'âge n'est donc pas un bon critère d'appréciation de la vieillesse biologique. Le vieillissement est une suite programmée de mécanismes biologiques continus intrinsèques et extrinsèques qui se succèdent à des rythmes différents. Les mécanismes intrinsèques paraissent déterminés génétiquement. La longévité paraît héritable dans une certaine mesure, mais nous n'avons pas mis en évidence actuellement le gène codant la vieillesse. Cependant, on sait que certains gènes, notamment ceux intervenant dans la division, ainsi que le produit de certains gènes exprimés dans des circonstances particulières, joueraient probablement un rôle. Par exemple, la défense contre la dégénération de radicaux libres oxygénés baisse à cause de l'âge, et la hausse de l'activité de certaines enzymes protéolytiques. La vieillesse dépend également des mécanismes extrinsèques. L'augmentation rapide de l'espérance de vie depuis le début du siècle, suggère un rôle important de l'environnement, c'est à dire de l'amélioration des conditions de nutrition, de l'habitat, des conditions de travail, des progrès de l'hygiène, et des progrès de la médecine. Ceci explique probablement l'inégalité et la variabilité de la vitesse du déclin des fonctions physiologiques d'un individu à l'autre. Chaque individu est soumis à la fois à la loterie des gènes et aux conditions de vie variables. Actuellement, le vieillissement pourrait être mis en relation avec le mode de...