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HISTOIRE DE LA MEDECINE (I) Parmi les différentes parties du programme de Sciences Humaines et Sociales figure un module d'Histoire de la médecine.

Publié le 02/10/2014

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HISTOIRE DE LA MEDECINE (I) Parmi les différentes parties du programme de Sciences Humaines et Sociales figure un module d'Histoire de la médecine. Cette partie de programme est plus ou moins développée selon les années et selon les facultés. Nous vous proposons donc un résumé en deux parties des grandes périodes de l'histoire de la médecine d'Hippocrate à nos jours. Nous espérons que ce cours vous intéressera et répondra à certaines de vos intérrogations. PLAN: I. D'Apollon à Galien: la médecine grecque II. La médecine au Moyen-Age III. La médecine durant la Renaissance IV. La médecine au dix-septième siècle V. La médecine au dix-huitième siècle VI. La médecine sous la Révolution et l'Empire VII. Médecins des rois, rois des médecins I. D'APOLLON À GALIEN: LA MEDECINE GRECQUE. Si de nombreuses découvertes indiquent que des pratiques médicales existaient en Mésopotamie et en Egypte notamment dès le troisième millénaire avant J-C, la médecine "moderne" a réellement été fondée par les Grecs. Les Grecs anciens comptaient de nombreux dieux et demi-dieux capables de guérir (ou de provoquer des maladies...): Jupiter (ou Zeus), le Pantocrator, et aussi son fils Apollon (ou Phoïbos); s'y ajoutaient le dieu de la médecine Esculape (ou Asclépios, fils d'Apollon et de Coronis qui passait pour avoir le don de guérir tous les maux), ses deux filles, la déesse de la santé Hygie (ou Hygieïa) et Panacée ("celle qui guérit tout"), ou encore le centaure Chiron (précepteur d'Apollon puis d'Esculape, qui enseignait la médecine et pratiquait même la chirurgie). On attribue souvent à Hippocrate l'origine de la médecine en Occident (une médecine dissociée de la magie). Mais bien avant lui et dès le sixième siècle avant J-C, des savants poseront les bases de la médecine des siècles à venir: ce sont les philosophes naturalistes. Ils seront les premiers à dissocier la médecine de la magie. Le premier d'entre eux est plus connu de nos jours comme mathématicien que comme médecin: il s'agit de Pythagore. Né à Samos en 580 avant J-C, il établit l'universalité des quatre éléments que l'on retrouve dans le corps humain: la terre, le feu, l'eau et l'air. D'autres suivront: Thalès de Milet, Alcméon (qui étudie l'origine de l'embryon et fonde la théorie des quatre humeurs), Héraclite d'Ephèse, Zénon d'Elée, Empédocle d'Agrigente (qui écrit un Discours médical) et Démocrite (qui entreprend un classement des médicaments). Hippocrate naît vers 460 avant J-C dans l'île de Cos en Asie Mineure. Il tenait selon la tradition ses consultations sous le platane de la ville de Cos (en réalité, la ville semble avoir été fondée après sa mort...). Hippocrate met en avant l'intérêt capital de l'interrogatoire et de l'examen du malade. Il pratique la chirurgie (traitement des plaies et des fractures), les cautères, les saignées, les purgatifs et les vomitifs, et utilise une pharmacopée mêlant matières minérales, végétales et animales. Sa médecine est basée sur les mêmes principes que ceux des philosophes naturalistes: quatre éléments fondamentaux entrent dans la composition du corps humain (le feu, l'eau, la terre et l'air) sur lesquels se plaquent quatre caractères (le chaud, le froid, le sec et l'humide) et quatre humeurs (le sang, la lymphe ou phlegme, la bile jaune et la bile noire ou l'atrabile). Son enseignement est compris dans le Corpus Hippocratum , livre d'aphorismes édictant des principes généraux. Ces aphorismes seront appris par coeur et déclamés par les médecins jusqu'au dix-huitième siècle. 1 www.mediprepa.com On connaît surtout de nos jours le serment qui porte son nom (mais que d'aucuns attribuent à d'autres médecins) et que prêtent les étudiants en médecine lors de la soutenance de leur thèse. Ce serment instaure la confraternité entre médecins, l'égalité des hommes devant la maladie, la défense de la vie avant tout et le respect du secret médical. Notons toutefois qu'Hippocrate aurait refusé de dispenser des soins au roi des Perses alors en guerre contre ses compatriotes les Grecs, grave manquement au serment qui...

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