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Grand oral du bac : Médecine LES BLESSURES

Publié le 04/02/2019

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Les fractures de membre

 

Les fractures de membre sont des accidents très fréquents et en règle générale bénins car il ne menacent pas la vie, surtout depuis que les antibiotiques ont maîtrisé le risque de gangrène. Dans quelques cas, la complexité de la fracture va cependant nécessiter de nombreuses opérations chirurgicales et plusieurs années de soins ou de rééducation, laissant des séquelles définitives.

 

Les fractures de membre surviennent soit par choc direct (rencontre avec un objet trop dur) soit plus souvent par un mécanisme indirect: l’os subit une flexion ou une torsion qu’il ne peut supporter. C’est ainsi que se produisent la plupart des fractures dans le cadre d’une activité sportive, du football au ski, et des chutes. Dans ce contexte d’accident, les signes qui évoquent une fracture sont une douleur localisée en un point précis de l’os, une déformation éventuelle, un gonflement souvent un peu retardé, une difficulté ou une impossibilité à utiliser le membre blessé.

 

Cette impotence fonctionnelle empêche de marcher sur une jambe fracturée ou de porter un objet avec le membre supérieur atteint. Les complications immédiates sont liées aux lésions des vaisseaux sanguins et des nerfs qui passent à proximité de l’os ou à la pénétration de microbes par une plaie associée (fracture ouverte). Les fractures du fémur ou la présence de fractures multiples risquent en outre de se compliquer d’une détresse circulatoire (état de choc ou collapsus) par hémorragie interne: une seule cuisse peut contenir jusqu’à un litre et demi de sang après une fracture. Les complications tardives sont dues à un retard ou une absence de consolidation, une infection osseuse, des lésions des muscles et tissus voisins.

 

Pour transporter un blessé qui présente une fracture, les secours publics utilisent soit une attelle gonflable, soit de préférence une attelle à dépression fabriquée sur le même principe que le matelas coquille: des petites billes de plastique

La plaie soufflante

 

La plaie soufflante du thorax est une plaie par laquelle s’échappent des bulles d’air et de sang mélangés. Elle est due à la pénétration dans les poumons d'un projectile, d’une arme blanche ou d’un objet pointu. Sous la plaie apparente, de l’air s’infiltre entre le poumon et la cage thoracique: c’est un pneumothorax. Le plus mauvais réflexe est de vouloir boucher le trou : l’air et le sang qui ne pourront plus sortir vont s’accumuler dans la poitrine et créer une menace d’asphyxie. Le seul geste utile en attendant les secours est de protéger la plaie avec un linge propre, pour freiner sa contamination par des poussières, mais sans l’obstruer totalement.

 

Les blessures à l’abdomen

 

Les blessures abdominales se divisent en deux groupes: les contusions ou traumatismes internes et les plaies profondes. Les contusions abdominales surviennent par choc direct comme un coup de poing violent, une projection contre un volant ou un guidon, ou par écrasement. Les fractures du bassin, souvent dues aux mêmes circonstances, associent en général des lésions abdominales, et parfois des fractures de vertèbres, à leurs lésions propres.

 

Le danger principal des traumatismes de l’abdomen est la rupture de trois organes profonds qui peuvent saigner abondamment sans aucun signe extérieur: la rate, le foie et le rein. La rupture de rate ou du foie n’est pas toujours immédiate mais peut se produire en deux temps.

Des vis en métal, au niveau de l’épaule, immobilisent un os fracturé du bras.

 

Des vis, des clous et des plaques de métal sont utilisés pour maintenir en place les extrémités des os fracturés, en sorte que l'alignement anatomique soit respecté.

 

La capsule fibreuse de l’organe contient d’abord l’hémorragie pendant quelques minutes, quelques heures ou quelques jours puis elle se fissure ou se rompt brutalement. Les seuls signes perceptibles sont alors ceux d’une hémorragie interne invisible et la détresse circulatoire qu’elle entraîne : le sujet devient pâle, il se sent vidé de ses forces surtout s’il essaie de faire un effort, le pouls est accéléré mais difficile à percevoir, le souffle est court et superficiel, la sueur perle sur le visage. Le sujet se plaint d’avoir soif et se sent très souvent angoissé.

 

Le risque d’hémorragie interne justifie à lui seul un bilan médical à l’hôpital après toute contusion violente sur l’abdomen. Il comprend, après l’examen par le médecin, une radiographie et une échographie de l’abdomen, parfois complétées par un scanner ou une imagerie par résonance magnétique (IRM). La certitude d’hémorragie interne est acquise par une ponction-lavage de la cavité abdominale: le médecin injecte du sérum physiologique par une grosse aiguille et récupère un liquide sanguinolent. L’opération chirurgicale est alors une urgence impérative.

 

Les plaies profondes posent le problème différent d’une infection de la cavité abdominale et parfois d’une plaie des organes qu’elle contient. Le chirurgien doit vérifier l’intégrité de chaque organe, réparer ou enlever ceux qui sont touchés, puis nettoyer soigneusement le péritoine, membrane tapissant la paroi de l’abdomen.

La fracture de clavicule

 

La clavicule est l’os situé entre le cou et l’épaule, en avant du thorax. Sa fracture est la conséquence typique d’une chute pendant la pratique d’un sport ou des chutes de vélo et de moto. Les signes perceptibles sont une douleur localisée et accentuée par les tentatives de mouvements de l’épaule, une déformation possible, un gonflement, un hématome. La fracture de clavicule n’est pas dangereuse et sauf cas excpetionnel guérit en quelques semaines avec la pose d’un tissu élastique auto-adhésif qui limite le déplacement des bords de la fracture ou d’un anneau passé en huit en arrière des épaules, comme les pneus des premiers coureurs cyclistes.

 

La luxation de l’épaule

 

La luxation de l’épaule est le déboitement de la tête de l’humérus, l’os du bras, par rapport à la glène, loge articulaire de l’omoplate. Les circonstances de survenue d’une luxation de l’épaule sont identiques à celles de la fracture de clavicule, sauf chez le très jeune enfant: il suffit de le soulever par un bras pour que son propre poids provoque parfois une luxation.

 

Les signes d’une luxation gléno-humérale sont en général évidents: l’articulation est déformée, le bras n’est plus dans sa position normale et ne peut plus bouger, la moindre tentative de mouvement déclenche une douleur très vive. Le danger réside dans la compression possible des vaisseaux sanguins et des nerfs qui passent dans le creux de l’aisselle, des séquelles de paralysie étant alors à craindre.

 

On peut réduire une luxation dans les minutes qui suivent sa survenue. Au-delà de ce délai, la

« Les blessures ' Quand on est témoin d'un accident de la route, il faut d'abord appeler tes secours.

En attendant leur arrivée, il faut allonger ta victime.

Dépendant des blessures, il faut soit la coucher à plat dos, soit en chien de fusil.

tl faut également la recouvrir d'un vêtement chaud et surveiller les éventuelles manifestations, tes symptômes qui permettront un pré-diagnostic.

� Pour les motocyclistes, le port du casque est obligatoire, il est donc très important de privilégier sa qualité.

Les traumatismes de la face Les traumatismes de la face sont la troisième cause d'accidents graves, toutes causes confon­ dues.

Ils surviennent au cours d'un choc violent soit avec un objet qui se déplace (explosions, poings des boxeurs) soit par projection contre le sol, le pare-brise d'une voiture ou un mur.

Les traumatismes de la face associent des fractures des os du visage, des plaies cutanées ou ocu­ laires, des hémorragies superficielles mais tou­ jours abondantes, des fractures ou des arrache­ ments dentaires, des saignements dans la bouche et les voies respiratoires.

Les signes d'un traumatisme facial sont évi­ dents: plaies, déformations, gonflements, dou­ leurs.

Les risques identiques à ceux du trauma­ tisme crânien dépendent de l'état du cerveau.

Les risques spécifiques tiennent aux risques � La position latérale de sécurité (PLS) est celle que l'on doit faire adopter aux blessés sans connaissance mais qui respirent.

Le blessé est positionné sur le côté avec une jambe fléchie pour qu'il ne bascule pas, ta tête en arrière afin d'éviter qu'il ne s'étouffe en cas de vomissements.

Ces gestes de premiers secours doivent être effectués avec douceur afin d'éviter l'aggravation d'éventuels traumatismes.

CESTES D'URGENCE • Devant tout traumatisme du crâne ou de la face, appeler les secours publics: le SAMU (Tél: 15 ou 112) ou les pompiers (Tél: 18).

• Si la victime est consciente et ne présente pas de signes évidents: lui demander de s'allonger et d'attendre les secours, la couvrir pour éviter un refroidissement.

Ne pas lui donner à boire ou à manger.

• Si la victime présente des troubles de conscience ou des signes indirects, la placer en position latérale de sécurité (en chien de fusil) sur le côté de l'écoulement d'oreille ou de la narine.

• Surveiller sans cesse sa respiration et ses battements cardiaques en attendant l'arrivée des secours.

d'étouffement par les sécrétions et le sang qui s'accumulent dans la gorge.

La victime doit être couchée en chien de fusil en attendant les secours pour qu'elle puisse évacuer ces liquides encombrants.

Les traumatismes mineurs de la face sont les fractures du nez, de la mâchoire inférieure ou des dents, les hématomes autour des yeux.

Il faut consulter un médecin mais, en attendant, on peut diminuer la douleur et le gonflement en appliquant du froid avec une poche de glace.

Les dents arrachées doivent être récupérées, net­ toyées avec de la salive et placées dans un mou­ choir propre car dans ces conditions, le dentiste dispose de plusieurs heures pour les remettre en place.

La prévention des traumatismes de la face sur la route repose sur le port du casque et de la ceinture de sécurité.

Le problème du casque Il est faux de prétendre, comme on l'entend sou­ vent, qu'il ne faut jamais enlever le casque d'un motard accidenté, il sera dans tous les cas enlevé par les secours ou à l'hôpital.

Le danger éventuel provient de la mobilisation possible d'une frac­ ture de la colonne vertébrale avec ses redou­ tables conséquences de paralysie, ce qu'une bonne technique de retrait du casque peut éviter.

Il est vrai que par prudence, les témoins d'un accident ont intérêt à laisser le casque en place jusq u'à l'arrivée des secours, mais ils doivent pouvoir l'enlever dans trois circonstances au moins.

La première est une urgence absolue: l'arrêt cardiaque et respiratoire, qui nécessite un bouche-à-bouche et un massage cardiaque immédiats pour essayer de sauver la vie de la victime.

La deuxième est la nécessité de net­ toyer la bouche et la gorge d'une victime que les mucosités menacent d'étouffer.

La troisième est le sentiment de panique que ressent la vic­ time enfermée dans son casque et qui peut déclencher un comportement inadapté à la gra­ vité de ses blessures.

Pour ôter un casque, le principe de base est de soutenir et de bloquer la nuque pour empêcher la tête de fléchir en avant, mouvement le plus dan­ gereux.

Le sauveteur seul se place derrière la tête de la victime, place une main sous la nuque qu'il soutient fermement puis, de l'autre main, il défait la jugulaire et fait glisser le casque vers l'arrière en le tenant par la visière.

Si deux témoins sont pré­ sents, le premier bloque la tête en mettant une main sous la nuque et une main sous le menton de la victime, l'autre sauveteur détache la jugu-. »

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