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Grand oral du bac : Médecine LA CONTRACEPTION

Publié le 03/02/2019

Extrait du document

sont enduits de spermicide chimique qui tue les spermatozoïdes. Les préservatifs sont actuellement le seul recours efficace dans la prévention des maladies sexuellement transmissibles (MST) comme le sida, la blennoragie ou la syphillis.

 

Son seul inconvénient est qu’il peut glisser ou se déchirer lors des rapports sexuels. Mais ces accidents arrivent de moins en moins souvent.

 

Le diaphragme

 

Le diaphragme est un préservatif féminin qui empêche les spermatozoïdes éjaculés dans le vagin de pénétrer dans l’utérus: l’ovulation intervient à l’abri de cette « barrière ». Il se présente sous la forme d’une sorte de capsule en caoutchouc mou qui se place dans le fond du vagin et qui couvre le col de l’utérus, c’est-à-dire l’entrée de l’utérus. La femme doit le placer avant le rapport sexuel et l’enlever plusieurs heures après. Le taux d’échec de cette méthode est compris entre 8 et 17%. Le diaphragme peut s’utiliser en même temps qu’un spermicide, ce qui augmente son efficacité. Les spermicides se présentent sous forme de gel, de crème ou d’ovules acides dont on enduit la zone du col de l’utérus. Il existe également un tampon contraceptif qui contient un spermicide puissant. Placé au fond du vagin, il protège dès sa pose et ce pendant 24 heures.

 

Les stérilets

 

Les dispositifs intra-utérins, comme leur nom l’indique, font intervenir des petits objets en matière

 

plastique de forme variable -appelés stérilets— de quelques centimètres de long qui se logent à l’intérieur de l’utérus et cela pour plusieurs années. En France, la législation stipule qu’il ne peut être posé que par un médecin ou un gynécologue (loi du 28 décembre 1967). La femme doit s’assurer régulièrement auprès de son gynécologue qu’il est bien en place. 11 en existe de très nombreux modèles, d’aspects différents: en spirale, en T, en forme de 7 ou de boucle. Les stérilets peuvent être en plastique pur, recouverts de cuivre, ou imprégnés de progestérone.

 

Contrairement au diaphragme, le stérilet n’empêche pas le spermatozoïde d’atteindre l’ovule et de le féconder. C’est pourquoi, la fécondation peut quand même avoir lieu si un spermatozoïde passe dans le vagin, le col de l’utérus et l’utérus, puis dans les trompes de Fallope, où l’ovule attend d’être fécondé. Le stérilet agit en transformant la muqueuse utérine et en la rendant inapte à la nidation: l’ovule fécondé ne peut pas s’accrocher à la paroi de l’utérus et donc se développer. Sa simple présence dans l’utérus suffit à contrarier la nidation. On peut toutefois en renforcer l’effet contraceptif en le recouvrant de progestérone.

 

Certaines femmes ne supportent pas le stérilet. Celui-ci peut en effet prolonger le flux menstruel et le rendre plus abondant, et parfois même provoquer de petits saignements en dehors de la période des règles. Il arrive aussi que le stérilet rende les règles douloureuses.

 

Pour d’autres femmes, les stérilets ne posent aucun problème. Une fois en place, le dispositif n’est pas ressenti comme un corps étranger. C’est une méthode contraceptive relativement efficace

▼ Position d'un stérilet dans l'utérus.

 

Le fil qui pend du col de l’utérus permet à la femme de s'assurer que le stérilet est toujours en place. En France, seuls les médecins sont autorisés à pratiquer cette intervention.

(0 à 5% d’échec) car on ne risque pas d’oublier de l’utiliser (puisqu’il est déjà en place) comme c’est parfois le cas avec les préservatifs ou le diaphragme. Le médecin vérifie sa présence quelques mois après sa mise en place, puis une fois par an. Il peut éventuellement le remplacer.

 

Parfois, le stérilet est éjecté spontanément de l’utérus. Si la femme ne l’a pas remarqué, la grossesse redevient alors possible. C’est pourquoi de nombreux stérilets possèdent un fil qui pend dans le col de l’utérus et qui permet à la femme de s’assurer qu’il est toujours présent et bien placé. L’emploi de cette méthode contraceptive est limité aux femmes ayant déjà eu un enfant.

 

L’avenir de la contraception

 

Les recherches médicales se poursuivent en matière de méthodes contraceptives afin de les rendre plus efficaces et, bien sûr, de plus en plus inoffensives pour la santé. Par ailleurs, des études sont actuellement menées afin de mettre au point une pilule masculine qui bloquerait la production de spermatozoïdes, mais les chercheurs en sont encore au stade expérimental.

 

Les biologistes envisagent également de recourir à des injections ou à des implantations d’hormones à action durable qui empêcheraient l’ovulation. Ce traitement durerait trois mois et éviterait la contrainte de la prise quotidienne de la pilule. Quel que soit l’avenir de toutes ces recherches, la multiplicité des méthodes contraceptives utilisables et les conseils de professionnels de la santé permettent à chacun de choisir la solution propre à répondre à ses besoins.

« La contraception un seul spermatozoïde féconde l'ovule.

Enfin, ce dernier fécondé, il doit s'implanter dans l'utérus afin d'entamer son développement.

Il existe tout d'abord des moyens de contracep­ tion dits «naturels>> .

Le coït interrompu et la méthode du calendrier en sont deux.

Le coït interrompu consiste, pour l'homme, à retirer son pénis du vagin de la femme avant qu'il n'éjacule le liquide séminal contenant les spermatozoïdes.

Cette pratique, quoique courante, reste peu sûre.

Il est parfois difficile d'évaluer le moment exact de l'éjaculation et des spermatozoïdes peuvent être lâchés avant l'éjaculation proprement dite.

D'autre part, le coït interrompu ne va pas sans causer quelquefois des tensions physiques et psy­ chiques pour l'un et l'autre partenaires.

La méthode du calendrier mise au point en 1923 et baptisée du nom de son inven teur, le médecin japonais Kiusaku Ogino (1882- 1975) est fondée sur la détection et le contrôle du cycle d'ovulation.

En général, un ovule mature est libéré par l'un des deux ovaires de la femme 14 jours après le début des règles.

Un ovule a une vie de 4 à 5 jours.

On peut en déduire que pendant les 3 jours précédant la libération de l'ovule (ovulation) et les 6 jours suivant cette même ovulation, la rencontre d'un spermato­ zoïde et d'un ovule a toutes les chances d'abou­ tir à la fécondation.

Puisque ces 9 à 10 jours cor­ respondent à la période de fécondation de la femme, il suffit théoriquement de s'abstenir de toute relation sexuelle pendant ce moment pour l'éviter.

Divers moyens s'efforcent d'interrompre ou de rendre inopérante l'une de ces étapes.

Les six principaux modes de contraception sont la méthode dite des températures, la pilule, la stérili­ sation, les préservatifs masculins, le diaphragme et les dispositifs utérins.

La méthode des températures La méthode du calendr ier, qui n'est pas d'une application simple, est rendue aléatoire parce que de nombreuses femmes n'ont pas des cycles réguliers.

Par exemple, l'ovulation peut être retar­ dée par une maladie, le stress ou d'autres fac­ teurs.

Elle peut donc n'intervenir qu'un ou plu­ sieurs jours après la date prévue.

Ces varia tions peuvent alors la rendre totalement inefficace.

! Les préservatifs a sont de taille variable.

On les déroule sur le pénis en érection.

Certains sont enduits de spermicide chimique, pour une efficacité plus grande.

' Divers types de pilules contraceptives contenant des dosages d'hormones différents selon les cas existent.

Le taux d'échec de cette méthode empéchant l'ovulation est de0,3%.

Pour rendre la contraception plus sûre, la femme a recours à la méthode des températures.

Il s'agit de prendre et de noter chaque matin sa température corporelle avec un thermomètre.

Certaines femmes décèlent une légère baisse de température avant l'ovulation, puis une hausse d'environ un demi-degré durant l'ovulation.

Ainsi, elles peuvent savoir quand celle-ci a lieu et donc attendre pour avoir des rapports sexuels.

Le taux d'échec est estimé à environ 14%.

Outre son caractère contraignant, cette métho­ de est loin d'être sûre.

Une hausse de la tempéra­ ture peut en effet être due à une infection micro­ bienne passagère.

Une autre méthode «naturelle>> consiste à prélever régulièrement du mucus dans le vagin.

Environ quatre jours avant l'ovulation, cette substance devient toujours transparente, abondante et élastique, pour faciliter une éven­ tuelle fécondation.

La femme n'est fécondable que pendant cette période.

Quelques jours après l'ovulation, le mucus s'épaissit à nouveau et devient «glaireux >>.

Les contraceptifs par voie orale La pilule contraceptive a représenté une véri­ table révolution dans la vie des femmes avec sa mise en circulation sur le marché dans les années 1960.

En 1955, une équipe de biologistes américains sous la direction de Gregory Pincus (1903-19 67) a découvert que certaines hor­ mones (œstrogènes et progestérone) prises ora­ lement empêchaient l'ovulation; et la pilule agit donc en altérant l'équilibre hormonal de la femme.

Ces hormones sont les messagers chi­ miques du corps et contrôlent de nombreux pro­ cessus biologiques comme la croissance, la puberté et le cycle menstruel.

La pilule augmente de façon artificielle le taux de ces deux hormones dans le corps.

Cette éléva­ tion amoindrit les bouleversements hormonaux qui ont normalement lieu au cours du cycle menstruel.

Il en résulte que l'ovule n'est pas libé­ ré, autrement dit il n'y a pas d'ovulation.

Sans elle, la fécondation n'a pas lieu et la femme ne peut se retrouver enceinte.

La pilule altère également le mucus présent à l'entrée de l'utérus, rendant plus difficile l'accès aux spermatozoïdes.

Elle change aussi la nature de l'endomètre (la substance qui se trouve sur la paroi de l'utérus et qui permet à l'œuf de s'y accrocher), en rendant l'utérus moins apte à accueillir l'ovule fécondé.

Pour optimiser l'efficacité de la prise de la pilu­ le, prescrite pendant 21 jours, la femme doit en faire une habitude pour une plus grande efficaci­ té, comme celle de se brosser les dents! Une femme qUi oublie de prendre sa pilule un jour ou deux n'est plus protégée contre la grossesse.

Il existe un autre type de pilule qu'on appelle «mini pilule>> ou pilule mini dosée, car elle ne contient que de la progestérone.

Elle modifie l'équilibre hormonal, comme la pilule combinée, mais elle est généralement moins forte.

De nombreux types de pilules contraceptives sont disponibles, contenant des dosages d'hor-. »

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