Grand oral du bac : Médecine LA CHIRURGIE
Publié le 02/02/2019
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La chirurgie plastique et reconstructrice
La chirurgie plastique et reconstructrice répare les malformations congénitales ou acquises, reconstruit des organes ou des membres blessés, corrige les séquelles de la chirurgie mutilante.
Les brûlures profondes constituent un domaine de prédilection de la chirurgie plastique. Selon les cas, le chirurgien utilise des lambeaux cutanés provenant des zones voisines, des greffons prélevés à distance, voire des films de cellules épidermiques cultivées en laboratoire. 11 suffit de quelques cellules du sujet lui-même pour obtenir en quelques semaines la surface d’un avant-bras: cette technique s’adresse tout spécialement aux grands brûlés.
L’une des réussites de la chirurgie reconstructrice concerne la réparation des amputations et des tissus détruits. Grâce aux techniques de microchirurgie, il est possible de réimplanter un membre sectionné avec une récupération fonctionnelle très acceptable. Les grands délabrements du visage ou des membres sont réparés avec une prothèse osseuse, puis les muscles et la peau sont reconstruits à partir de tissus voisins. La mise au point de biomatériaux promet de nouveaux progrès: colles biologiques qui éviteront les sutures, substituts osseux pour remplacer les fragments manquants.
En modelant des lambeaux de peau sur une poche souple emplie de gel neutre, le chirurgien plasticien reforme à l’identique un sein amputé,
pour un cancer le plus souvent, en le dotant d’une aréole et d’un mamelon.
Parmi les traitements réparateurs dont bénéficient les malformations congénitales, celui des fentes labio-palatines ou becs-de-lièvre a fait des progrès spectaculaires en associant une reconstruction de la voûte osseuse du palais grâce à des plaques rigides et la fermeture de la fente cutanée.
Les déformations du crâne, de la face (nez, paupières, oreilles, menton), les anomalies des doigts ou des mains sont aujourd’hui en grande partie réparables.
La pose de prothèses de la hanche est une intervention devenue courante. Terriblement handicapantes, les pathologies de la hanche relèvent, comme toutes les affections osseuses ou articulaires, de la chirurgie orthopédique.
La chirurgie esthétique
La chirurgie esthétique a pour but de redessiner le corps à l’image d’une normalité «dictée par l’époque» ou des rêves de ceux qui souffrent d’une disgrâce, d’une anomalie physique perturbant leur vie relationnelle, professionnelle ou affective. Les techniques de la chirurgie esthétique découlent de celles de la chirurgie réparatrice. Sur
la face, le chirurgien peut modifier le profil d’un nez, la forme d’un menton fuyant ou proéminent, recoller des oreilles vers l’arrière, et surtout retendre une peau ridée ou distendue. Cette opération, le lifting, donne aux bénéficiaires l’impression d’une nouvelle jeunesse au prix de cicatrices discrètement dissimulées derrière les oreilles ou sous la racine des cheveux.
Le traitement de la calvitie fait appel soit à la rotation de lambeaux cutanés couverts de cheveux provenant de l’arrière du crâne, soit à l’implantation de multiples touffes. Les cheveux
naturels sont prélevés sur le sujet, mais on utilise aussi des cheveux artificiels.
Le remodelage des seins est un grand succès de la chirurgie esthétique. Les seins trop petits sont étoffés par des prothèses, enveloppes souples glissées entre la peau et le muscle pectoral. La cicatrice minime située dans l’aisselle et une texture très proche de la nature rendent ces prothèses pratiquement indécelables. Les seins
La volonté de faire appel à la chirurgie esthétique s’apparente quelquefois plus à une réparation psychique que physique. L’image que l’on voudrait donner de soi, lorsqu’elle ne correspond pas à celle que renvoie le miroir, peut créer une véritable souffrance, nécessitant une intervention.
La chirurgie esthétique, qui se rapproche parfois de la chirurgie de reconstruction (en cas de grave accident de la face par exemple), est devenue une spécialité à part entière, dans laquelle certains pays sont passés maîtres, comme le Brésil.
trop gros subissent l’ablation du tissu glandulaire et graisseux puis de la peau en excès. Cette intervention n’est pas seulement esthétique mais corrige aussi la cyphose, courbure des vertèbres dorsales vers l’avant, due à la traction qu’exerce le poids des seins sur les épaules et que l’on estime à six fois le poids de chaque sein.
La chirurgie de l’obésité permet d’enlever l’épaisse couche de tissu graisseux qui déforme le tablier abdominal, mais laisse de larges cicatrices. La réduction du volume de l’estomac, destinée à réduire les apports alimentaires, est prati-
«
La
chirurgie
cadavres.
Les connaissances restent figées dans les
conceptions de savants antiques comme Claude
Galien (v.
131-v.
201).
Les seuls ouvrages d'anato
mie et de chirurgie publiés vers l'an 1 000 furent
écrits par des médecins byzantins et arabes, qui
réalisent dès cette époque la première ablation du
cristallin pour guérir une cataracte.
La Renaissance, notamment lors des cam
pagnes d'Italie, fut l'occasion pour les chirur
giens, tel Am broise Paré (v.
1509-1590), de
confronter leurs idées avec celles de l'Orient et
d'en ramener des techniques nouvelles.
Mais
c'est surtout à partir du XIX" siècle que la chirurgie
devient une spécialité médicale, qu'elle améliore
ses connaissances en anatomie et applique peu à
peu les principes de l'asepsie (lutte préventive
contre la contamination microbienne), sous
l'influence d'Ignac E Semmelweis puis de Louis
Pasteur (1822-1895).
Enfin, le recours à l'anesthé
sie, dont la première description officielle date de
1843, va être déterminant.
Au début du XX" siècle, la chirurgie courante est
limitée à l'ablation des viscères, comme l'ester
mac, la vésicule biliaire, l'utérus ou la rate, à
l'évacuation des hématomes intracrâniens ou au g
drainage des pleurésies purulentes.
Quant à la .ll
chirurgie d'urgence, elle assure la survie plus sou- �
vent par l'amputation que par la réparation.
·
La fin de la Première Guerre mondiale et la �
découverte, en 1901, par Karl Landsteiner
(186 8-1943) des groupes sanguins marquent le
point de départ d'une accélération des progrès.
Ils sont très liés à ceux de l'anesthésie: mise au
point de l'intubation trachéale, qui permit la chi
rurgie du cou et du thorax; apparition de nou
veaux hypnotiques puissants, dont le penthotal
toujours utilisé, et des relaxants musculaires, qui
ont transformé la chirurgie abdominale.
Sont
venues ensuite l'hypothermie contrôlée, la circu
lation extracorporelle et la défibrillation (celle-ci
rétablit le rythme cardiaque normal), qui ont
autorisé la chirurgie cardiaque à partir de 1955.
De nouveaux matériaux, comme les alliages
métalliques, les plastiques polymères ou les tissus
antiadhésifs, ont permis, vers 1960, l'utilisation de
prothèses articulaires ou vasculaires.
Deux grandes tendances dominent la fin du
siècle.
L'une consiste à transplanter des organes
ou des blocs d'organes de plus en plus com
plexes, après avoir maîtrisé les phénomènes de
rejet du greffon grâce à des médicaments
capables de supprimer la réaction immunitaire.
Depuis la première greffe du rein en 1959, les chi
rurgiens ont appris par exemple à transplanter le
foie, le cœur, ou un bloc comprenant le cœur et
les deux poumons.
L' autr e tendance consiste à opérer sans
ouverture, ou par une incision la plus minime
possible.
C'est ainsi que la chirurgie sous cœlio
scopie permet, avec un orifice de moins de
3 cm, d'enlever une vésicule biliaire ou un
appendice, de déboucher un canal biliaire obs
trué, de traiter une grossesse extra-utérine ou un
ulcère perforé de l'estomac.
En passant par les voies naturelles, le chirur
gien intervient sur l'œsophage, l'estomac, les
bronches, le côlon, les voies urinaires ou l'appa
reil génital féminin.
En pénétrant dans l'appareil
vasculaire par une veine ou une grosse artère, il
peut déboucher ou dilater une artère obstruée
par un caillot ou une plaque de cholestérol,
poser une prothèse vasculaire qui empêche une
obstruction secondaire ou la rupture d'un ané
vrisme, colmater avec une sorte d'éponge la
brèche d'une artère rompue dans Je cerveau ...
La
chirurgie digestive
La chirurgie de l'œsophage utilise de plus en plus
J'endoscopie: les instruments passent par la
bouche, et Je chirurgien contrôle ses gestes par
l'intermédiaire d'une optique ou d'un écran
vidéo.
Il lui est possible d'élargir ainsi un rétré
cissement ou d'extraire un corps étranger fiché
dans la paroi.
L'ablation partielle de l'œsophage
peut être nécessaire soit pour enlever un cancer
limité, soit pour réparer les lésions dues à une
brûlure après ingestion d'acide ou de produits
caustiques.
Cette opération Jourde impose de
prélever un segment d'intestin et de le transposer
à la place de l'œsophage enlevé.
La gastrectomie, ablation de J'estomac, est
moins fréquente depuis l'arrivée de médicaments
efficaces contre l'ulcère.
Elle s'impose en
urgence quand l'hémorragie abondante d'un
ulcère perforé ne peut être maîtrisée sous endo
scopie.
La gastrectomie reste indispensable en
cas de cancer gastrique, mais le chirurgien ne
pratique plus qu'une ablation partielle, qui pré
serve une partie des glandes contenues dans la
paroi et nécessaires à la digestion.
Les séquelles
de l'intervention sont moins lourdes, permettant
notamment une alimentation presque normale.
Un progrès récent porte sur la cautérisation et la g
suture sous endoscopie de certains ulcères per-.ll
forés, sans ouverture de l'abdomen et avec des �
suites opératoires courtes et simples.
·
La chirurgie de l'intestin grêle reste délicate, �
car la moindre portion de paroi intestinale expo
sée aux sucs digestifs subit immédiatement leurs
effets dévastateurs.
Les infarctus mésentériques
(obstruction des artères qui irriguent l'intestin
grêle) et les lésions d'origine traumatique chez
l'adulte, ainsi que les malformations intestinales
traitées tardivement chez le nourrisson sont
d'autres causes possibles d'intervention.
L'ablation du côlon est rarement totale.
Elle
porte sur la moitié gauche ou droite (hémico
lectomie) ou sur la portion terminale, rectum et
anus.
Deux grands types de maladies conduisent
à l'ablation du côlon: les cancers et les maladies Ambroise
Paré ! opérant.
a On le considère,
en France, comme
l'un des fondateurs
de la chirurgie.
Ambroise Paré, ...,..
chirurgien
de plusieurs rois
dont Henri /li,
est bouleversé par
les souffrances
endurées lors
des guerres
de Religion.
//ligature
les vaisseaux des
amputés, augmentant
nettement leurs
chances de survie.
inflammatoires qui ne sont plus soulagées par les
médicaments.
La rectoscopie et la coloscopie
(examens visuels internes) se sont développées
largement.
Elles permettent d'éliminer ou
d'affirmer un diagnostic qui impose une colecto
mie, évitant ainsi les interventions exploratoires.
Elles servent aussi à opérer sans douleur les
polypes ou de petites tumeurs superficielles, à
extraire des corps étrangers, à prélever des frag
ments (biopsies) pour analyse.
La chirurgie du
rectum et de l'anus comporte trois grands
domaines: Je traitement des hémorroïdes et de.
»
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