Grand oral du bac : L'imagerie médicale
Publié le 12/11/2018
Extrait du document
Les progrès réalisés en radiologie permettent beaucoup plus tard, et notamment pendant la Seconde Guerre mondiale, en raison des demandes qu’elle a occasionnées, de faire des observations de plus en plus fines. Ensuite d’autres techniques complémentaires comme la scanographie, l’échographie, la scintigraphie, le scanner, la TEP (tomographie par émission de positons), l'IRM (imagerie par résonance magnétique), anciennement appelé RMN (résonance magnétique nucléaire) viennent s'ajouter aux techniques radiologiques. De manière générale, l'imagerie médicale peut être utilisée comme support diagnostique ou comme outil d'observation lors d'une intervention. Dans ce dernier cas, on parle alors d'imagerie interventionnelle. Les progrès réalisés en imagerie depuis cent ans résultent non seulement de l'apparition des nouvelles techniques et de leur meilleure maîtrise, mais aussi des progrès réalisés dans le domaine de l'électronique et de la miniaturisation, de l'informatique, du traitement d'image, des mathématiques...
l'intérieur du corps. Aujourd'hui, même si l'examen par cliché radiographique est encore une pratique courante, il existe plusieurs autres techniques mettant également en jeu les rayons X, mais où ces derniers sont employés de manière plus efficace, notamment couplés à un traitement informatique de l'image. Dans tous les cas, le corps est soumis aux rayons X, ou comme on dit, il est irradié par ce rayonnement. Or, celui-ci n'est pas sans effet sur l'organisme, car les différents tissus absorbent l'énergie du rayonnement. Et cette énergie absorbée n'est pas du tout négligeable, même si elle varie beaucoup selon le type d'examen. Bien qu’il n'y ait pas vraiment un important danger, c'est le principal inconvénient des examens aux rayons X. Et même si un examen radiologique n 'est pas très nocif
pour l'organisme, il doit être réalisé avec un matériel respectant certaines normes et par un personnel compétent. Par ailleurs, si un examen n'est pas nocif, un trop grand nombre peuvent le devenir à long terme. C’est la raison pour laquelle on demande au patient s'il a subi un examen radiologique au cours de l'année qui précède, et si oui combien. Il faut en effet respecter certaines normes de radioprotection.
La différence entre la radiographie et la radioscopie réside dans le fait que dans le premier cas, on prend un cliché, si bien que le patient est exposé aux rayons X pendant un court laps de temps, celui correspondant à la durée de l'émission des rayons ; en radioscopie, il ne s'agit pas d'un cliché, mais davantage d’un « film » : la structure, par exemple le cœur, est exposée aux rayons X pendant toute la durée de l'examen. De cette manière, les images sont obtenues en continu et en temps réel, si bien que l'on arrive à suivre les mouvements de la structure examinée. Dans ce cas, les rayons X ne tombent pas sur une plaque photographique, comme en radiographie, mais sur une plaque enduite d'une substance fluorescente qui émet de la lumière lorsqu'elle est soumise aux rayons X. La radioscopie est utile lors de certains actes chirurgicaux. Les inconvénients de la radioscopie sont les mêmes que la radiographie, notamment pour ce qui est de l'exposition aux rayons X et de la dose de rayonnement reçue, qui dans le cas de la radioscopie est plus
«
qui
dépend notamment de sa teneur en
eau.
Après traitement électronique de
l'intensité de l'écho reçu, l'image de
l'organe est formée sur un moniteur.
les applications médicales des
ultrasons ont principalement pour
objectif le diagnostic, mais il est difficile
d'obtenir des images correctes d'une
zone située trop en profondeur.
t:air
constituant un important obstacle aux
ultrasons, il n'est pas possible
d'explorer des organes contenant de
l'air : poumons, estomac, intestins ...
Dans le cas de l'échographie de la
vessie, cela ne peut se faire qu'avec une
vessie pleine.
!:échographie est trés
utile par exemple pour la recherche de
tumeurs ou d'hématomes dans le
cerveau : on réalise alors un écho
encéphalogramme.
En ophtalmologie,
cette technique permet de rechercher
dans l'œil des corps étrangers.
On peut
également comme en scanner X,
déplacer le faisceau ultrasonore de
sorte qu'il explore un plan : on fait ainsi
de l'échotomographie.
On emploie
l'échographie couramment pour l'étude
des glandes superficielles, comme la
thyroïde, les testicules, les glandes
salivaires ...
mais aussi, la prostate, les
!lll"'!ll"'!l"!'.'l''!';;"':l organes
génitaux de la
femme
(commes les
ov11ires), les
structures
intracr3niennes chez le nouveau-né, le
foie, la rate ...
Dérivant de l'écho
graphie simple, la technique Doppler
permet de suivre les mouvements : en
effet l'écho reçu change en fonction de
la vitesse de la structure réfléchissante.
Cela permet ainsi de suivre les
mouvements, par exemple ceux du
cœur ou du fœtus.
le Doppler permet
aussi de faire des mesures de vitesse de
l'écoulement du sang : c'est la
vélocimétrie sanguine.
De manière
générale, les techniques écho
graphiques sont très simples à mettre
en œuvre et présentent un faible coût.
Par ailleurs il n'y a pas vraiment de
contre indication ou de complication.
Cependant, on cherche à réduire Je
temps d'exposition de fœtus aux
ultrasons, de même que l'on évite de
plus en plus de diriger le faisceau vers
son cr3ne.
LA SCINTIGRAPHIE : UNE
TECHNIQUE NUCLÉAIRE
le terme « nucléaire » désigne le noyau
atomique.
Et « médecine nucléaire »
signifie que le phénomène physique en
jeu concerne le noyau atomique.
Dans
la pratique de l'imagerie nucléaire,
concrètement, on administre au patient
un produit légèrement radioactif.
Ce
terme peut effrayer mais l'examen
demeure sans danger : les produits
sont rapidement éliminés dans les
urines.
S'il s'agit d'iode radioactif par
exemple (iode 131 ), celui-ci se fixe sur
la thyroïde, car cette glande est le lieu
de synthèse d'hormones contenant de
l'Iode.
En raison de sa radioactivité,
l'iode émet un rayonnement qui
traverse le corps et qui est ensuite
enregistré gr3ce à des détecteurs : on
parvient ainsi à former l'image de la
zone d'où le rayonnement provient.
Dans ce cas, c'est l'image de la thyroide
qui se dessine.
On peut ainsi voir par Scintigraphie
traceur 1131
image organe cible (thyroïde) court
devant le temps d'évolution.
Ce
qui n'est pas le cas en tomographie à
balayage.
IRM OU IMAGERIE PAR
RÉSONANCE MAGNÉTIQUE
RMN (pour résonance magnétique
nucléaire), est qualifiée de « non
destructive », c'est-à-dire qu'elle
n'endommage pas l'organisme.
En
effet, les rayonnements X et nucléaire
sont ionisants : ils endommagent les
molécules sur leur passage.
t:IRM ne
fait pas appel à un tel rayonnement.
Cependant actuellement, on ne sait pas
si cette technique très performante est
sans danger, bien qu'elle semble l'être.
Il serait trés long de vouloir même
donner un petit aperçu du principe de
I'IRM, cependant pour ce qui est de
son rôle en médecine, il faut savoir
qu'elle permet l'obtention d'images
1------------...,.--------------i d'une qualité exceptionnelle.
Par
exemple si cette glande présente une
tumeur ou non.
la technique
d'imagerie que nous venons de décrire
porte un nom ; c'est la «scintigraphie ».
Comme le rayonnement émis par
l'élément radioactif est un rayon
gamma, c'est-à-dire un grain de
lumière (photon) très énergétique, on
parle parfois de gamma-scintigraphie.
D'un point de vue morphologique, les
images obtenues par scintigraphie sont
de qualité médiocre.
le grand intérêt
de cette technique réside dans le fait
qu'elle permet de suivre l'évolution au
cours du temps de la répartition dans
l'organisme de la substance
administrée.
Si l'élément radioactif se
localise de manière très sélective au
niveau d'une structure particulière, on
parle de« traceur» ; c'est le cas de
l'iode dans l'exemple donné plus haut.
De même, le xénon 133 est employé
pour la scintigraphie des poum 011s, le
phosphore 32 pour la moelle
osseuse ...
Si le traceur est lui-même
fixé sur une molécule qui le transporte
vers la structure cible, on donne alors à
la molécule le nom de « marqueur ».
Certains traceurs se fixant sur les tissus
cancéreux, on comprend le grand
intérêt de la scintigraphie.
Cependant il
peut également arriver que le traceur
se fixe sur une lésion bénigne.
SCINTlGIAPHIE À BALAYAGE
Si le détecteur de rayonnement gamma
qui mesure l'activité dans une petite
région du corps explore celle-ci point
par point en se déplaçant, en balayant
parallèlement ligne par ligne la zone
correspondante, on parle de scinti
graphie à balayage ou plus simplement
de « scanner ».
Cette méthode est donc très
différente du «scanner X » dont il a
été question plus haut.
Bien que les
deux techniques (rayons X et traceur)
soient très différentes, une certaine
confusion règne entre elles dans le
langage, car on emploie souvent le
terme « scanner», sans préciser qu'il
s'agit d'un scanner X ...
TOMOSC:INTlGIAPHIE
Comme en tomodensitométrie (TOM
ou scanner X), en tomoscintigraphie, le
détecteur tourne dans un plan autour
de la zone à explorer.
la différence,
entre les deux réside bien sOr dans le
fait que dans le premier cas l'émetteur
des rayons X est à l'extérieur du corps
en face du détecteur, alors qu'en
tomoscintigraphie, c'est une substance
dans l'organisme qui émet le
rayonnement gamma : aussi, ce qui
tourne dans ce cas autour de la zone à
explorer est en fait le détecteur et lui
seul.
TOMOSCINTlGIAPHIE À POSITONS ou TEP
Nous l'avons dit plus haut : en
scintigraphie, le traceur émet des
photons gamma.
Cependant on peut
aussi administrer au patient un traceur,
qui au lieu d'émettre des gamma, émet
des positons ou anti-électrons ou
encore électrons positifs.
Dans ce cas,
les positons émis s'annihilent aussitôt
avec les électrons de l'organe et cette
annihilation s'accompagne de
l'émission de deux photons gamma en
sens opposés.
Ces photons sont
détectés grâce à un anneau de gamma
caméras au centre duquel on situe la
zone à examiner.
On désigne cette
technique par tomographie à positons
ou TEP pour tomographie à émission
de positons.
la TEP présente l'avantage
qu'elle permet de réaliser une coupe
transversale très rapidement pour
permettre des études dynamiques,
c'est-à-dire pour suivre l'évolution d'un
processus biologique au cours du
temps.
En effet pour faire une telle
étude, il est nécessaire que le temps
mis pour réaliser l'image en coupe soit ailleurs,
I'IRM permet d'obtenir une
imagerie réellement multi-cou�.
multi-plans de la quasi totalité du corps
humain, puisque son principe s'appuie
sur la présence du noyau de l'atome
d'hydrogène, constitutif de l'eau dont le
corps est trés riche.
le principal
inconvénient de I'IRM est le coût élevé
de l'examen (quelques centaines
d'euros), lui-même dû au prix très élevé
de l'appareil : environ 3 millions
d'euros.
Par ailleurs, en raison du
champ magnétique très intense dans
lequel plonge le patient, mais aussi en
raison de l'onde radiofréquence à
laquelle le corps est soumis, une
grande prudence s'Impose chez les
personnes porteurs de stimulateurs
cardiaques, ou prothèse métallique.
En
outre, la présence de pièces à base de
fer, nickel ou cobalt peut être trés
dangereux : clips vasculaires, éclats
d'obus ...
Ui!HUo@i !:endoscopie est une méthode
d'exploration du
corps humain qui
repose sur
l'utilisation des
fibres optlqRs.
Cette technique
consiste à introduire
une caméra (un
endoscope) dans un conduit ou une
cavité de l'organisme.
Elle permet de
détecter visuellement la cause d'un
trouble.
!:endoscope se présente sous
la forme d'un câble souple contenant
des fibres optiques.
Il est muni d'une
source lumineuse et utilise une mini
caméra reliée à un écran vidéo.
!:endoscopie se décline aujourd'hui sous
différentes formes, selon la partie
du corps que l'on souhaite explorer.
Voici les les plus utilisées :
• la coloscopie permet l'exploration de
la muqueuse du gros intestin.
• !:arthroscopie est dédiée à l'étude des
articulations.
• la cystoscopie permet l'observation
de la paroi interne de la vessie.
• t:hystéroscopie est utilisée pour
étudier l'endomètre , c'est-à-dire la proi
interne de l'utérus.
• la fibroscopie
œso-gastro
duodénale est
dédiée à
l'observation des
muqueuses de
l'œsophage, de
l'estomac et du
duodénum.
• la fibroscopie bronchique permet
d'explorer la paroi des bronches.
Grâce à la miniaturisation ou à
l'adjonction de systèmes pinces
permettant des biopsies, l'endoscopie
offre de nouvelles possibilités.
Il a
même été mis au
point une •i•l
c••é"' en forme
de capsule à avaler
en vue de l'étude du
système digestif !
!:endoscopie a aussi
permis le développement d'une
médecine moins invasive (les interven
tions nécessitent moins d'ouverture) et
la télémédecine (réalisation d'interven
tion à distance).
IMAGERIE INTERVENTIONNELLE
Depuis le début des années 1980,
l'imagerie est également employée lors
d'une intervention : actuellement il
existe plus de trois cents types d'actes
de ce genre.
!:exemple de l' llllfÏO·
piiiSfie permettra de comprendre.
Jusque dans les années 1970 le seul
moyen pour déboucher un coronaire
(artère assurant l'oxygénation du cœur)
consistait à ouvrir le corps pour accéder
au cœur et à l'artère en question pour
la déboucher.
!:opération était donc
lourde avec tous les risques qu'elle
impliquait.
Aujourd'hui, cela se fait par
l'introduction dans l'artère fémorale
(dans l'aine) d'un long tube, appelé
cathéter, muni à son extrémité d'un
petit ballonnet Grâce au tube, le
ballonnet est alors acheminé vers le
cœur où il est gonflé pour redonner à
l'artère coronaire son diamètre
normale.
!:intervention dure environ
trois heures et le patient peut rentrer
chez lui le jour même ! !:acheminement
du ballonnet à l'aide du cathéter est
aidé par une des techniques d'imagerie
vues plus haut qui permet de visualiser
à chaque instant sur un écran moniteur
la position du ballonnet dans le corps.
la technique d'imagerie employée
dépend de l'acte, I'IRM intervention
nene n'étant pas encore une technique
utilisée dans les hôpitaux français..
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