Grand oral du bac : Les maladies infectieuses (Histoire de la médecine)
Publié le 15/11/2018
Extrait du document
Symptômes : l’évolution est lente et la période d'incubation variable (de un à dix ans). Les premiers signes du déclenchement de la maladie sont des taches de dépigmentation insensibles et qui ne transpirent pas. La maladie évolue ensuite soit vers la forme tuberculoïde où les nerfs et les tendons sont touchés, gonflent et s'ulcèrent, soit vers la forme lépromateuse, caractérisée par l’apparition de nodules sous-cutanés douloureux et mutilants, accompagnés d'inflammation et de perte de tissu au niveau des cartilages, des yeux, des muqueuses et des viscères. Traitement : la prise de sulfamides, de rifampicines, ou de dofazimine permet de ralentir l'évolution des formes graves. Seules les formes débutantes peuvent être guéries de manière définitive, mais elles nécessitent un traitement lourd de près de deux ans. La disparition de la lèpre en Occident au xve siècle coïncide avec l'arrivée de la tuberculose : les deux infections n'étant pas compatibles, l'une a éradiqué l'autre.
DES ENNEMIS INVISIBLES
Le monde invisible des « microbes », ou micro-organismes, abrite des milliers de germes pathogènes (du grec pathos, souffrance) : que ceux-ci pénètrent dans notre corps, qu'ils s'y développent et s'y reproduisent et c'est l'infection (du latin inficere, souiller).
Leur activité débordante a pour conséquences de nous affaiblir et de faire apparaître toute une série de symptômes (douleurs, fièvre, éruptions cutanées...), spécifiques de chaque germe infectieux. Les hostilités sont ouvertes entre l'intrus et son hôte, et la maladie en est le témoignage.
La plupart des maladies infectieuses ont pour origine quatre types de micro-organismes :
• les virus (maladies virales)
• les bactéries (maladies bactériennes)
• les protozoaires parasites (maladies parasitaires ou parasitoses)
• les champignons microscopiques (mycoses).
Les médicaments antibiotiques, actifs contre les bactéries, les parasites et les champignons, ne permettent pas de traiter les maladies virales. En revanche, on a mis au point des vaccins contre plusieurs virus et certains médicaments antiviraux sont efficaces, notamment contre le virus du sida.
LES MALADIES VIRALES
Le rhume ou coRyza
Virus : Rhinovirus et Coronavirus. Plus de 200 virus sont susceptibles de provoquer cette infection. Ils se transmettent par les micro gouttelettes de salive expulsées dans l'air, par le contact direct ou par la manipulation d'objets contaminés.
Symptômes : picotement de la gorge, écoulement nasal, éternuements, larmoiements. Dans certains cas, on constate une légère fièvre, des douleurs musculaires et une extension de l'infection à l'ensemble des voies respiratoires. Traitement : il n'existe encore aucun traitement courant contre ces virus. La prescription d'antibiotiques n'est justifiée qu'en cas de surinfection par des bactéries. Le traitement est donc purement symptomatique.
La grippe
Virus :
Orthomy-xovirus influenzae, un virus à ARN dont l'enveloppe est hérissée de spiculés antigèniques (qui déterminent la nature des différents types de virus de la grippe).
Symptômes : une fièvre élevée s'installe rapidement, accompagnée de courbatures, d'une fatigue importante et de signes respiratoires comme la toux. Les formes graves de la maladie peuvent entraîner la mort Traitement : il n’existe pas de médicament efficace pour lutter directement contre la grippe. La vaccination est préconisée chez les personnes affaiblies ou âgées.
Les oreillons
Virus : Paramyxovirus disséminé par les micro gouttelettes de salive. Symptômes : après une incubation de 14 à 21 jours, la maladie se manifeste par des douleurs et un gonflement des glandes salivaires. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette infection ne se situe pas au niveau des oreilles. La période de contagion débute une semaine avant les premiers signes. Les oreillons sont plus fréquents chez les enfants et les adolescents.
Traitement : il n'existe aucun traitement particulier en dehors des médicaments pour atténuer la douleur ou abaisser la fièvre, mais le vaccin est efficace.
La rougeoie
Virus : Morbillivirus du groupe des paramyxoviridae. Il se transmet par les micro-gouttelettes provenant des voies respiratoires.
Symptômes : la maladie se manifeste par une fièvre importante, une rhinite et une toux. 3 ou 4 jours après les premiers symptômes, des boutons apparaissent sur la tête et le cou, puis se développent sur le reste du corps. Ils peuvent former de larges plaques rouges.
Traitement : aucun traitement particulier en dehors des médicaments pour faire baisser la fièvre. Il existe un vaccin efficace.
La varicelle
Virus : c'est un Herpesvirus appelé aussi « virus varicelle zona » car il est également responsable du zona chez l'adulte. Il se transmet par voie aérienne.
Symptômes : ils se manifestent 14 à 16 jours après la contamination. Une éruption apparaît sur une grande partie du corps (face, cuir chevelu, thorax, bras, cuisse et même à l'intérieur de la bouche). Les boutons, qui provoquent d'importantes
«
LA
SCARLATINE
Bactéries : streptocoques hémolytiques,
transmis par les micro gouttelettes
éjectées des voies respiratoires lors d'une
quinte de toux.
Symptômes : cette maladie touche
surtout les enfants.
L'incubation dure 2 à
5 jours.
Les premiers signes sont une
angine, des maux de tête et de la fièvre,
suivis par une éruption de boutons,
déclenchés par les toxines de la bactérie.
Traitement : il repose sur la prescription
d'antibiotiques (généralement pénicilline
ou érythromycine).
Des médicaments du
type paracétamol peuvent êtres utilisés
pour faire baisser la fièvre.
LA COQUELUCHE
Bactérie : Bordetel/a pertussis, ou
bacille de Bordet-Gengou.
Cette bactérie
se transmet par les micro gouttelettes de
salive en suspension dans l'air.
Symptômes : après une incubation de
1 à 3 semaines, la maladie se manifeste
d'abord par une toux modérée, des
éternuements et de la fièvre.
la toux
devient ensuite très violente, entraînant
des vomissements, et se caractérise par
un bruit évoquant le chant du coq (d'où
le nom de la maladie).
les quintes de
toux peuvent être particulièrement graves
et entraîner un arrêt respiratoire.
Traitement : les antibiotiques (de type
érythromycine) ne sont pas constamment
efficaces.
le vaccin n'est pas non plus
efficace à 100% mais demeure
indispensable.
LA FIÈVRE TYPHOÏDE
Bactérie: Sol mo-
ne/111
typhi.
Contami
nation par
ingestion
d'eau ou
d'aliments infectés.
Des bactéries voisines
provoquent des maladies analogues : les
fièvres paratyphoïdes.
Symptélmes : après une période
d'incubation de 7 à 14 jours, des
céphalées (maux de tête) font leur
apparition, accompagnées de fièvre, de
perte d'appéti� de constipation, de
malaises, voire de délire.
la constipation
est rapidement remplacée par une
diarrhée importante, provoquant une
déshydratation.
Après deux semaines, des
traces rosées apparaissent sur le thorax et
l'abdomen.
L'affection peut être très
légère ou bien se révéler gravissime.
Traitement : des antibiotiques comme
le chloramphénicol ou la pénicilline
permettent de juguler l'infection en
quelques jours.
Il existe un vaccin efficace.
LA MtNINGITE BACTtRIENNE
Bactéries : méningocoques, pneumo
coques ou Hoemophilus influenzoe,
la méningite méningococcique étant la
plus fréquente.
Symptômes
: la méningite bactérienne
se manifeste par de la fièvre, de fortes
céphalées, une raideur du cou, des
vomissements et une aversion pour la
lumière.
Des taches rouges peuvent
apparaître sur le corps.
Traitement : hospitalisation en urgence
et antibiothérapie par voie intraveineuse.
L'ÉRYSIPÈLf
Bactérie :streptocoque qui pénètre par
une blessure de la peau.
Symptômes : le développement est
brutal.
Il se manifeste par un malaise, de
la fièvre, des céphalées et des nausées.
Une plaque rouge et sensible apparaît
ensuite sur le visage ou un membre, puis
se couvre de croûtes.
Traitement :fondé sur des antibiotiques
comme la pénicilline.
Bactéries: l'affection est
toujours
secondaire à
une angine
provoquée par certaines
souches de
strepto
coques qui n'ont pas été traitées par des
antibiotiques.
Symptômes :fièvre élevée
accompagnée de douleurs.
L'inflammation d'une ou plusieurs
articulations apparaît et la maladie peut
se développer au niveau du cœur
(épaississement des valvules).
Traitement : la prescription
d'antibiotiques limite les nouvelles
infections à streptocoques et celle de
corticoïdes réduit l'inflammation.
L'opération chirurgicale est parfois
nécessaire en cas d'atteinte cardiaque
LA TUBERCULOSE
Bactérie : Mycobaderium tuberculosis,
ou bacille de Koch, transmise par les fines
gouttelettes expulsées des voies
respiratoires par une quinte de toux.
les principaux
signes de la maladie qui atteint
principalemen� mais pas uniquement, le
poumon, dont le tissu se creuse de cavités
visibles sur une radiographie.
Traitement : l'efficacité du vaccin est
parfois remise en question, mais il existe
des traitements antibiotiques efficaces
(rifampicine et isoniazide, par exemple).
Après avoir fortement régressé, cette
maladie réapparaît dans les pays
occidentaux, en particulier chez les
personnes de milieu défavorisé.
L'AMIBIASE
Parasite : cette maladie du gros intestin
est provoquée par une omibe, Entamoeba
histolytica, encore appelée
E.
dysenteriae.
La transmission se fait à
partir de matières fécales infectées et le
manque d'hygiène facilite la diffusion du
parasite.
Le micro-organisme se nourrit
de bactéries présentes dans le tube
digestif ou du tissu même de l'intestin.
Il
existe sous deux formes : une forme fixe,
le kyste, et une forme mobile, le
trophozo'1le.
Symptômes : dans les pathologies sans
diarrhée, les kystes sont émis dans les
selles, alors que dans les infections avec
diarrhée ce sont les trophozo'!les.
L'amibiase dysentérique se manifeste par
des diarrhées importantes contenant
parfois du sang.
Elle est volontiers
observée à la suite d'une ingestion d'eau
massivement contaminée.
L'amibiase
hépatique se traduit par des grosseurs du
foie se compliquant parfois d'un abcès
avec fièvre, douleur et perte de poids.
Traitement : il doit compenser les
pertes en eaux provoquées par les
diarrhées et réduire la colonie d'amibes
par un mélange de substances
antiseptiques.
LE PALUDISME
Parasites:
on a recensé
quatre
espèces
majeures de
parasites
pouvant
provoquer le paludisme, toutes du genre
Plasmodium : Plosmodium
fo/ciporum, P.
vivax, P.
ovale et
P.
malariae.
traduisant
par une u/cél'tltion de /11
peou dans la zone de piqûre de l'insecte.
L'ulcère guérit spontanément en quelques
mois en laissant une cicatrice.
les formes
les plus graves, mortelles en l'absence de
traitement, affectent les organes
profonds.
La leishmaniose viscérale ou
kala-azar provoque une augmentation du
volume de la rate, une anémie, une
cirrhose et un assombrissement de la
peau.
Traitement : toutes les formes de
leishmaniose sont traitées efficacement
par des dérivés de l'antimoine.
Parasite : le trypanosome
Trypanosoma brucei, agent de la
maladie du sommeil �a plus connue des
trypanosomiases), est transmis par la
mouche tsé-tsé ou glossine (genre
G/ossina).
les mouches sont infectées
par ingestion de sang sur des vertébrés
contaminés.
Après plusieurs cycles de
multiplication dans l'intestin de l'insecte,
les trypanosomes gagnent les glandes
salivaires, pour être injectés à l'homme
lors d'une piqûre.
Ils échappent alors
pendant de longues périodes aux
réactions immunitaires en modifiant leur
revêtement antigénique.
Symptômes : la maladie se traduit
dans les premiers temps par une
le parasite microscopique est transmis atteinte de la rate et des ganglions
par un moustique anophèle (famille des lymphatiques,
et par une anémie, voire
culicidés).
lors d'une piqûre pour se une myocardite dans certains cas.
À un
nourrir de sang humain, l'anophèle stade plus avancé de la maladie, les
femelle inocule des parasites (sous forme parasites provoquent des lésions
de sporozo'1les) présents dans ses glandes cérébrales qui entraînent une alternance
salivaires.
Ces petites formes mobiles entre un état d'indifférence avec
vont alors envahir les cellules du foie de somnolence
le jour et un état
leur hôte humain pour se reproduire de d'hyperactivité
avec insomnie la nuit.
façon asexuée.
Un simple sporozone peut Traitement : médicaments dérivés de
donner naissance à des milliers de l'arsenic,
toxiques mais efficaces.
mérozo'!les.
Après leur libération dans le
sang.
les mérozo·1les pénètrent dans les
globules rouges où ils pourront soit se
multiplier à nouveau, soit évoluer en
formes reproductrices (gamétocytes).
Symptélmes : peu spécifiques dans un
premier temps (céphalées, fatigue,
diarrhées, douleur et fièvre), ils peuvent
s'aggraver, sous la forme de crises
paroxystiques de fièvre accompagnée de
tremblements.
Traitement : la prévention de la maladie
s'opère au moyen de protections
antimoustique (lotions répulsives,
moustiquaires) ou de médicaments
(chloroquine).
le traitement de la
maladie elle-même reste basé sur la
quinine et ses dérivés.
LES LEISHMANIOSES
Parasites : les leishmanioses sont
causées par des protozoaires parasites du
genre Leishmania, transmis à l'homme
par le phlébotome (moustique).
Les
germes sont injectés lors de la piqûre et
vont infecter des globules blancs, les
macrophages.
LES
FILAJIIOSES
Parasites : les filarioses sont des
affections provoquées par des filaires
(nématodes ou vers ronds) transmis à
l'homme par piqûres d'insectes
(moustiques ou moucherons).
les filaires
vivent dans les tissus et les canaux
lymphatiques ou dans les tissus sous
cutanés.
Les vers adultes, qui peuvent
vivre 4 à 6 ans, sont extrême;;,ent fins
(150 à 250 micromètres de largeur) pour
une longueur comprise entre 4 et 50
centimètres selon les espèces.
les
femelles, d'une taille plus importante que
les mâles, pondent des milliers de larves
(microfilaires) dans la circulation
sanguine.
Symptômes : les espèces résidant dans
les tissus lymphatiques bloquent la
circulation de celui-ci et provoque un
œdème important (éléphantiasis).
les
microfilaires de l'espèce Onchocerca
volvulus infiltrent la rétine et sont à
l'origine d'une cécité irréversible (cécité
des rivières).
Traitement : il repose sur la
diéthylcarbamazine, mais doit parfois être
renouvelé.
plats).
L'homme est contaminé par les
cercaires, formes larvaires
microscopiques possédant une queue
fourchue, qui traversent la peau saine
grâce à l'action d'enzymes qu'elles
sécrètent.
Après pénétration, les cercaires
se transforment en schistosomes et
gagnent les poumons, puis la veine porte
où mâles et femelles s'accouplent.
Les
œufs sont ensuite pondus dans les
veinules où ils éclosent et provoquent la
maladie.
Symptômes : l'infection peut passer
inaperçue chez de nombreux sujets ou
provoquer une ulcération et une fibrose
des organes touchés (foie, vessie,
intestin).
Traitement : il n'existe pas de vaccin et
la prescription repose sur des
médicaments (praziquantel).
lES CAND IDOSES
Champignon : Candida albicans,
responsab le de la candidose la plus
fréquente.
les germes sont naturellement
présents dans la bouche et le tube
digestif.
l'infection est déclenchée par
leur prolifération suite à une faiblesse du
"terrain » (prise d'un traitement
antibiotique, baisse des défenses
immunitaires ...
).
Symptômes : les candidoses cutanées
siègent plutôt au niveau des plis de la
peau (par exemple entre les orteils),
provoquant des lésions rouges bordées
de blanc, ou au niveau des ongles.
D'autres candidoses affectent les
muqueuses (bouche, œsophage, organes
sexuels ...
) et provoquent une
inflamma tion parsemée de taches blanc
crème (muguet, vaginite ...
).
Traitement : médicaments
antifongiques.
Champignon : Pityrosporum
orbieu/are ou Malassezia furfur.
Symptômes : plaques sur la peau, au
niveau des épaules, des bras ou du
thorax.
la couleur est variable, claire ou
foncée.
Traitement : médicaments
antifongiques.
L'ASPERG ILLOSE
Champignon :Aspergillus fumigatus,
moisissure largement répandue dans la
nature.
Peu pathogène, elle se développe
chez les personnes très affaiblies et sur
des lésions.
Symptômes : difficultés respiratoires,
car le champignon atteint généralement
les poumons, mais d'autres organes
peuvent être touchés (cerveau, foie,
reins ...
).
Traitement : médicaments
antifongiques..
»
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