Grand oral du bac : Les hormones
Publié le 11/11/2018
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LE SYSTÈME ENDOCRINIEN
Afin de réagir aux signaux internes et externes qu'il reçoit, notre corps possède deux grands systèmes de régulation : le système nerveux et le système endocrinien (du grec endon, dedans, et krinein, sécréter). Ce dernier régit les activités des cellules par l'intermédiaire des hormones (de hormân, exciter), un terme utilisé dès 1905 par les physiologistes William H. Bayliss et Ernest H. Starling. Les hormones agissent sur un organe ou un tissu situés à distance de leur lieu de libération. Elles sont produites par des glandes endocrines, petits organes dispersés dans l'organisme, puis véhiculées par le sang. Les rôles des hormones sont multiples : régulation de l'homéostasie et du métabolisme cellulaire, contrôle de la croissance et de la différenciation des tissus, contrôle de la reproduction et des comportements associés.
LA CHIMIE DES HORMONES
Les hormones ne constituent pas une classe chimique homogène.
On en distingue trois groupes :
* les hormones dérivées d'acides aminés (acide comportant un groupe amine NH2 et un groupe carboxylique COOH) ont une taille très variable. Elles sont hydrosolubles.
* Les hormones stéroïdes proviennent du métabolisme du cholestérol, notamment les hormones sexuelles comme la testostérone et les œstrogènes. Elles sont liposolubles.
• Les prostaglandines sont des dérivés de lipides. Il en existe plusieurs groupes désignés par les lettres de A à I (PGA à PGI).
• L'hormone, quelle qu'elle soit, n'est jamais directement déversée dans la circulation sanguine. La glande endocrine la sécrète d'abord dans l'espace extracellulaire; de là, l'hormone atteint son organe cible
«
LA
DHEA.
UNE PANAdE?
La déhydroépiandrostérone, ou
DHEA (étudiée notamment par le
Pr BHIIIIH) , ralentirait le processus
du vieillissement
Mieux, elle
rajeunirait
certaines fonctions
altérées par le
temps -telles la
mémoire, la libido,
les défenses
immunitaires-,
restaurerait la
masse musculaire,
protégerait des
maladies cardia-vasculaires, de
l'ostéoporose, des cancers.
Enfin, elle
rajeunirait la peau.
Mais, à l'heure
actuelle, seules des actions bénéfiques
sur la libido, l'ostéoporose et la peau
ont été véritablement démontrées.
En outre, les effets secondaires à long
terme ne sont pas encore connus.
C'est pourquoi la vente de cette
hormone de synthèse n'est pas encore
autorisée en France.
•
Prol adine (PRL).
Produite par les
cellules lactotropes de l'adéno
hypophyse de la femme, elle favorise la
lactation.
Sa libération est contrôlée par
des hormones de l'hypothalamus.
!.:hypersécrétion de prolactine peut être
due à une tumeur de l'adénohypophyse.
NEUROHYPOPHYSE ET HORMONES
HYPOTHALAMIQUES • Ocytocine.
C'est un puissant
stimulant des contractions utérines.
La
synthèse et la libération d'ocytocine ne
sont importantes que durant
l'accouchement et la lactation.
Pour le
premier, l'utérus comporte des récepteurs de l'ocytocine, dont le
nombre augmente considérablememt à
la fin de la grossesse.
Pour la lactation,
l'ocytocine provoque l'éjection du lait
lorsque le nourrisson tète.
• Hormone antidiurétique (ADH).
Elle empêche la formation d'urine dans
la vessie en agissant sur les tubules
rénaux.
A partir de l'urine en formation,
ces tubules réabsorbent le surplus
d'eau, qu'ils renvoient dans la
1--------------i circulation sanguine.
Résultat: la
HORMONES ADtNOHYPOPHYSAIRES
• Hormone de croissance
(GH, pour Growth Hormone).
Également appelée somatotrophine,
cette hormone protéique est produite
par les cellules somatotropes de
l'adénophyse.
Elle entraîne la
croissance des os longs en stimulant
l'activité du cartilage de conjugaison et
favorise l'accroissement de la masse
musculaire.
Sa sécrétion culmine
pendant le sommeil nocturne, mais elle
diminue au cours des années et varie
selon les individus.
Deux hormones
hypothalamiques aux effets opposés la
contrôlent : la somatocrinine (GH-RH),
qui provoque la libération de GH; la
somatostatine, qui l'inhibe.
·
Chez l'enfant, l'hypersécrétion de GH
peut entraîner le gigantisme,
un trouble caractérisé par une
croissance extrêmement rapide et une
taille excessive Gusqu'à 2.40 m).
Chez
l'adulte, elle cause l'acromégalie (de
akron, extrémité, et mega, grand), un
épaississement progressif des os des
mains, des pieds et du visage.
A l'inverse, l'hyposécrétion ralentit la
croissance des os longs.
Diagnostiqué
avant la puberté, ce «nanisme
hypophysaire» peut être compensé par
l'administration de GH de synthèse.
• Corticotrophine (AOH).
Sécrétée
par les cellules corticotropes de
l'adénohypophyse, I'AOH contrôle les
sécrétions de la glande corticosurrénale
(située au-dessus des reins -voir plus
bas).
Provoquée par une hormone de
l'hypothalamus, sa sécrétion intervient
surtout le matin, peu après le lever.
Fièvre, hypoglycémie (baisse du niveau
de sucre dans le sang) et stress peuvent
perturber le rythme de sécrétion de
I'AOH.
• Gonadotrophines.
Ce sont
l'hormone folliculostimulante (FSH,
Fol/ide- Stimulating Hormone) et
l'hormone lutéinisante (LH, Luteinizing
Hormone).
Actives à partir de la
puberté, elles permettent la maturation
des gonades (ovaires et testicules), puis
régissent leur fonctionnement.
La FSH
stimule la production des gamètes
(ovules et spermatozoïdes), tandis que
la LH favorise la production des
hormones, notamment la testostérone.
production
d'urine diminue, tandis que
le volume sanguin augmente.
t:ADH
empêche ainsi la déshydratation.
Plusieurs facteurs, tels l'alcool et
l'ingestion excessive d'eau, inhibent la
sécrétion d'ADH par l'hypothalamus.
Il
en résulte une abondante diurèse
(production d'urine).
Cette glande en forme de papillon est
située dans la partie antérieure du cou :
elle repose sur la trachée, juste au
dessous du larynx.
C'est la plus grosse
des glandes purement endocrines.
• Hormones thyroïdiennes (TH).
Thyroxine (T,) et triiodothyronine (T,)
contiennent toutes deux de l'iode.
Elles
agissent sur les cellules de presque tous
les tissus.
Leurs effets sont nombreux :
augmentation du métabolisme basal,
de la consommation d'oxygène et de la
production de chaleur; contrôle de la
croissance et du développement des
tissus; stimulation du développement
du squelette et du système nerveux, etc.
Des anomalies de fonctionnement de la
glande thyroïde peuvent entraîner de
graves troubles métaboliques.
!.:hypothyroïdie entraîne une chute du
métabolisme basal, des sensations de
froid, une léthargie.
Si elle est causée
par un manque d'Iode, essentielle à la
synthèse des hormones, la glande
thyroïde grossit (goitre).
A l'inverse, l'hyperthyroïdie se
manifeste par une accélération du
métabolisme basal, des pulsations
cardiaques rapides et irrégulières, et
une perte de poids.
• Calcitonine.
Son effet le plus
important est d'abaisser le taux sanguin
de calcium (calcémie) en favorisant la
fixation de calcium sur les os.
Elle agit
très rapidement dès la moindre
élévation de ce taux.
La calcitonine est
particulièrement importante pendant
l'enfance, au cours de laquelle la
masse, la taille et la forme des os
changent considérablement.
LES GLANDES
PARATHYRO
ÏDES
De couleur jaune-brun, ces minuscules
glandes (quelques millimètres de
longueur et de largeur) sont nichées sur la
face postérieure de la thyroïde;
on en compte quatre, parfois huit.
• Hormones parathyroïdiennes.
La plus importante, la parathormone
(PTH), fait, au contraire de la
calcitonine, augmenter le taux de
calcium dans le sang.
Elle agit sur les
cellules osseuses (les ostéoclasies),
les cellules des tubules rénaux et les
cellules de la muqueuse intestinale.
t:hyperparathyroïdie cause le
ramollissement et la déformation des
os.
De plus, l'élévation du taux sanguin
de calcium qui en résulte a deux
conséquences néfastes : la réduction de
l'activité nerveuse (réflexes anormaux)
et la formation de calculs dans les reins.
A l'inverse, l'hypoparathyroïdie
provoque une baisse de la calcémie,
qui se traduit par de la tétanie
(spasmes musculaires).
LES GLANDES SURRÉNALES
Les deux glandes surrénales, en forme
de pyramide, sont perchées au sommet
des reins (d'où leur nom).
Chacune
comprend deux portions très
différentes d'un point de vue structural
et fonctionnel.
La plus externe et la plus
volumineuse est la corticosurrénale,
qui joue le rôle principal dans la
sécrétion hormonale.
La plus interne
s'appelle la médullosurrénale.
HORMONES DE LA CORTICOSURRtNALE
Une trentaine d'hormones -les
corticostéroïdes -sont synthétisées à
partir du cholestérol.
• Minéralocorticoïdes.
Leur rôle : réguler les concentrations
des ions sodium et potassium dans
le sang et les liquides extracellulaires.
Le plus puissant et le plus abondant
des minéralocorticoïdes est
l'aldostérone.
Elle favorise la
réabsorption du sodium au niveau
de l'urine en formation, de la sueur,
de la salive et des sucs gastriques.
Plusieurs mécanismes régulent sa
sécrétion, telles les concentrations
d'ions sodium et potassium dans le
sang ainsi que la sécrétion d'AOH,
hormone de l'adénohypophyse.
Une hypersécrétion d'aldostérone a
deux conséquences : d'une part, une
hypertension et un œdème causés par
la retenue excessive de sodium et d'eau
dans le corps; d'autre part, un
affaiblissement des muscles dû à la
déperdition excessive des ions
potassium.
• Glucocorticoïdes.
Absolument
nécessaires à la vie, ces hormones
influent sur le métabolisme de la
plupart des cellules.
Elles permettent au
corps de s'adapter aux changements de
l'environnement (température, stress)
et aux variations de l'apport
alimentaire.
Toute hémorragie ou
infection, tout choc physique ou
émotionnel font augmenter de façon
spectaculaire la sécrétion des
glucocorticoïdes.
On en compte trois : le cortisol, la
cortisone et la corticostérone.
Seul le cortisol est sécrété en quantités
importantes, qui varient selon l'apport
alimentaire et l'activité.
Cette sécrétion
atteint son niveau maximal peu après le
lever, et minimal dans la soirée.
Sa
régulation se fait selon une rétro
inhibition classique : la libération de
cortisol est déclenchée par I'AOH,
laquelle est sécrétée sous l'effet d'une hormone
hypothalamique.
Ensuite,
l'élévation du taux de cortisol agit en
retour sur l'hypothalamus et sur
l'adénophypophyse, avec comme effet
d'inhiber la libération d'ACTH et, donc,
de cortisol.
!.:excès de cortisone -lié, par exemple,
à une tumeur de la corticosurrénale ou
encore à l'administration de fortes
doses de glucocorticoïdes -entraîne
notamment une hyperglycémie, une
perte des protéines des muscles et des
os.
• Gonadocorticoïdes (hormones
sexuelles).
Les hormones sexuelles
mâles, les androgènes, et en particulier
la testostérone, sont les plus
abondantes.
La corticosurrénale
élabore aussi de petites quantités
d'hormones femelles (œstrogènes et
progestérone).
Très importante pendant
la vie prénatale et au début de la
puberté, la production des
gonadocorticoïdes devient ensuite
négligeable.
Les hormones sexuelles
sécrétées par les gonades prennent
ensuite le relais.
Si leur rôle est encore obscur, on sait
qu'une hypersécrétion de
gonadocorticoïdes cause souvent la
« masculinisation » de l'individu.
HORMONES DE LA MtDULLOSURRtNALE
• Catécholamines.
Ce sont les seules
hormones sécrétées par la
médullosurrénale :l'adrénaline (80%)
et la noradrénaline.
Sous l'effet du
stress, le système nerveux sympathique
déclenche la sécrétion de la
médullosurrénale.
Ses hormones ont
pour fonction de stimuler le corps pour
la lutte ou la fuite : accélération du
rythme cardiaque et de la fréquence
respiratoire, augmentation du
métabolisme cellulaire.
Contrairement
aux glucocorticoïdes, les
catécholamines ne sont pas
indispensables à la vie.
LEPANCRW
Cet organe de forme triangulaire siège
à l'arrière de l'estomac.
Sa partie
endocrine est constituée de cellules
sécrétrices d'hormones appelées nots
de Langerhans, de deux types.
Les
cellules alpha produisent le glucagon;
les cellules bêta, l'insuline.
Ces deux
hormones interviennent dans la
régulation de la glycémie.
• Glucagon.
Ce polypeptide de
29 acides aminés fait monter la
glycémie en stimulant la fabrication de
glucose par le foie.
• Insuline.
Cette petite protéine de
51 acides aminés est sécrétée en
grande quantité juste après un repas,
lorsque la glycémie est au plus haut.
Elle abaisse la glycémie de plusieurs
manières : en accélérant le transport de
glucose à partir du sang dans les
cellules musculaires et les cellules
adipeuses (tissu gras), et en bloquant
toutes les réactions qui permettent de
fabriquer du glucose (comme la
dégradation du glycogène en molécules
de glucose).
Le diabète sucré résulte de l'absence ou
de l'inefficacité de l'insuline.
Cela peut
être dû à des facteurs héréditaires ou
encore à la destruction des îlots de
Langerhans par des virus ou par
réaction auto-immune.
Comme le
glucose ne peut pas être absorbé par
les cellules, il reste dans le sang après un
repas.
!.:organisme excrète alors
l'excès de glucose dans les urines
(glycosurie).
Il existe deux formes de diabète sucré :
le type 1, ou insulinodépendant,
caractérisé par une absence totale
d'insuline; le type Il, ou non
insulinodépendant, qui représente 90%
des cas de diabète sucré.
Son origine
est héréditaire.
Les hormones stéroïdes sécrétées par
les gonades sont identiques aux
hormones de la corticosurrénale.
• Chez la femme, les ovaires
produisent deux grands types
d'hormones stéroïdes, les œstrogènes
et la progestérone.
Les premiers
provoquent la maturation des organes
génitaux et l'apparition des caractères
sexuels secondaires (poils pubiens,
forme du corps, etc.).
Avec la
progestérone, ils favorisent le
développement des seins et le cycle
menstruel.
· Chez l'homme, les testicules
produisent les hormones sexuelles
mâles, en particulier la testostérone.
A la puberté, celle-ci provoque la
maturation des organes génitaux,
l'apparition des caractères sexuels
secondaires (pilosité, mue de la voix),
ainsi que l'émergence de la libido.
A l'âge adulte, la testostérone favorise
la maturation des spermatozoïdes.
La libéra tion des hormones gonadiques
est régie par les gonadotrophines (FSH
et LH), sécrétées par l'adénohypophyse.
LA GLANDE PINÉALE
C'est une petite glande conique située
en haut et en arrière du troisième
ventricule du cerveau, entre les deux
hémisphères.
Ses cellules sécrétrices,
les pinéalocytes, synthétisent surtout
de la mélatonine.
Sensible à l'intensité
et à la durée de la lumière solaire, la
sécrétion de mélatonine varie au cours
de la journée, avec un maximum
pendant la nuit et un minimum aux
alentours de midi.
La mélatonine influe
sur les processus physiologiques
rythmiques comme la température
corporelle, le sommeil, l'appétit et
l'activité de l'hypothalamus en général.
Composée de deux lobes et située
dans le thorax, à l'arrière du sternum,
cette glande est très volumineuse chez
l'enfant et diminue au cours de l'âge
adulte.
Les cellules de l'épithélium
du thymus sécrètent principalement
des hormones peptidiques, dont la
thymopoïétine et la thymosine, qui
semblent jouer un rôle essentiel dans
la réponse immunitai re..
»
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