Grand oral du bac : Les hépatites (Histoire de la médecine)
Publié le 16/11/2018
Extrait du document
Diagnostic
Le diagnostic repose sur des dosages sanguins. Certains signes sont communs à toutes les hépatites : élévation massive des transaminases, témoignant de la destruction des cellules du foie, augmentation des phosphatases alcalines, etc. Dans le cas de l'hépatite A, on ne procède pas à la détection du virus ou de l’un de ses constituants, la présence d'anticorps dirigé contre le virus suffit à faire le diagnostic.
ÉVOLUTION ET TRAITEMENT
Contrairement à certains autres types d'hépatite virale, l’hépatite A n'est pas une maladie de longue durée (chronique) et n'est généralement pas mortelle. Il n'existe aucun traitement spécifique, seuls les symptômes sont traités.
Prévention
Il existe un vaccin contre l'hépatite A. La vaccination est recommandée pour le personnel des établissements accueillant des enfants ou de jeunes handicapés, aux personnes travaillant dans le traitement des eaux usées, et celles impliquées dans la préparation alimentaire en restauration collective.
La promiscuité et les mauvaises conditions d'hygiène augmentent le risque de contamination.
L'HÉPATITE B
Virus responsable
Le virus B (VHB) est responsable de l'hépatite B, qui évolue le plus souvent favorablement : le passage à la chronicité ne s'observe que dans 3 à 5 % des cas. Le mode de transmission est sexuel, sanguin (lors de transfusions ou de l'utilisation de seringues usagées notamment) ou
fœtomaternel (de la mère au fœtus). L'infection ne se produit que si le virus pénètre dans le sang et atteint le foie.
De là, le virus s'étant reproduit en grande quantité se diffuse dans tout le système sanguin.
Le sang est la principale source d'exposition à l’hépatite B. Mais ce virus peut également se trouver dans d'autres tissus et liquides organiques en concentration beaucoup plus faible : la salive, le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel peuvent renfermer le virus de l'hépatite B. La période d'incubation de l'hépatite B varie de 45 à 180 jours. Comme pour l'hépatite A, plus la quantité de virus à laquelle un individu a été exposé est grande, plus la période d'incubation est courte.
Prévention
La vaccination contre l’hépatite B est recommandée chez les nourrissons, les adolescents, chez les personnes exposées à un risque particulier de contamination, soit dans le cadre de leur activité professionnelle (personnel de santé, professions médicales et paramédicales, etc.), soit du fait d'un comportement exposant (partenaires multiples, toxicomanie par voie intraveineuse). Le risque est généralement plus élevé dans les professions suivantes : personnel soignant souvent exposé à du sang, des dérivés sanguins ou des piqûres d'aiguilles ; dentistes, assistants et hygiénistes dentaires ; certains employés d'établissements pour déficients mentaux ; travailleurs d'établissements pour personnes susceptibles d'agression ou de morsure ; embaumeurs...
La vaccination est également recommandée avant un séjour dans une région jugée à risque : l’Afrique, l'Asie et l’Amérique du Sud sont les zones les plus touchés.
Accusé d'être responsable de certains cas de sclérose en plaques, le vaccin a subi une controverse il y a quelques années. De nouvelles études ont finalement prouvé qu'il n'existe pas de lien entre la vaccination contre l'hépatite B et cette maladie neurologique et à l'heure actuelle, la vaccination reste recommandée chez les nourrissons
«
SYMPTÔMES
La
période de contagion débute deux
semaines avant l'apparition des
symptômes pour se terminer deux
semaines après leur disparition.
Cependant, une personne infectée qui
ne présente aucun symptôme peut
quand même transmettre le virus.
La
période dite d'invasion, qui dure de 2 à
6 jours, se caractérise par un syndrome
pseudogrippal : fièvre, douleurs
articulaires et musculaires, parfois
éruption cutanée et sensation de
fatigue.
La phase dite ictérique se
traduit par l'apparition d'une jaunisse
d'intensité variable avec urines foncées
et selles décolorées, une fatigue
persistante, une perte d'appétit et des
nausées.
Les trois quarts des personnes
infectées par le virus de l'hépatite A
présentent des symptômes mais
certaines hépatites passent parfois
inaperçues ; le risque, dans ces cas, est
que les sujets infectés contaminent leur
entourage à leur insu.
Le diagnostic repose sur des dosages
sanguins.
Certains signes sont
communs à toutes les hépatites :
élévation massive des transaminases,
témoignant de la destruction des
cellules du foie, augmentation des
phosphatases alcalines, etc.
Dans le cas
de l'hépatite A, on ne procède pas à la
détection du virus ou de l'un de ses
constituants, la présence d'anticorps
dirigé contre le virus suffit à faire le
diagnostic.
ÉVOLUTION ET TRAITEMENT
Contrairement à certains autres types
d'hépatite virale, l'hépatite A n'est pas
une maladie de longue durée
(chronique) et n'est généralement pas
mortelle.
Il n'existe aucun traitement
spécifique, seuls les symptômes sont
traités.
PRÉVENTION
Il existe un vaccin contre l'hépatite A.
La
vaccination est recommandée pour le
personnel des établissements
accueillant des enfants ou de jeunes
handicapés, aux personnes travaillant
dans le traitement des eaux usées, et
celles impliquées dans la préparation
alimentaire en restauration collective.
La promiscuité et les mauvaises
conditions d'hygiène augmentent le
risque de contamination.
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VIRUS RESPONSABLE
Le virus B (VHB) est responsable de
l'hépatite B, qui évolue le plus souvent
favorablement : le passage à la
chronicité ne s'observe que dans 3 à
5 % des cas.
Le mode de transmission
est sexuel, sanguin (lors de transfusions
ou de l'utilisation de seringues
ust�gées notamment) ou
fœtomaternel (de la mère au fœtus).
!:infection ne se produit que si le virus
pénètre dans le sang et atteint le foie.
De
là, le virus s'étant reproduit en
grande quantité se diffuse dans tout le
système sanguin.
Le sang est la principale source
d'exposition à l'hépatite B.
Mais ce virus
peut également se trouver dans
d'autres tissus et liquides organiques en
concentration beaucoup plus faible : la
salive, le sperme, les sécrétions
vaginales et le lait maternel peuvent
renfermer le virus de l'hépatite B.
La
période d'incubation de l'hépatite B
varie de 45 à 180 jours.
Comme pour
l'hépatite A, plus la quantité de virus à
laquelle un individu a été exposé est
grande, plus la période d'incubation est
courte.
SYMPTÔMES Les cas bénins d'hépatite B ont des
signes et symptômes semblables à ceux
d'une légère infection.
Dans les cas
graves, des réactions extrêmes se
produisent lorsque le foie cesse de
fonctionner.
La gravité de la maladie
dépend de la quantité de virus
absorbée, de la façon dont la personne
a été exposée et de ses réactions
individuelles face à cette infection.
Plus de la moitié des infections à
l'hépatite B disparaît sans causer de
symptômes apparents.
Des soins
médicaux sont rarement nécessaires
car l'infection disparaît souvent sans
traitement Les épreuves de laboratoire
sont souvent la seule façon de
déterminer si une personne a déjà eu
l'hépatite B.
Si des symptômes apparaissent, les
suivants sont ordinairement parmi les
premiers à se manifester : malaise
général, lassitude, perte d'appétit,
éruption cutanée et parfois nausées,
vomissements et autres symptômes
semblables à ceux d'une grippe.
Dans relativement peu de cas, ces
symptômes sont suivis d'une jaunisse.
Ces derniers symptômes sont
caractéristiques d'une maladie du foie.
La jaunisse et les autres symptômes
disparaissent ordinairement après 3 ou
4 semaines et la personne, entièrement
rétablie, est désormais immunisée
contre la maladie.
Dans les cas graves, la personne
atteinte d'hépatite B doit être
hospitalisée.
Un petit nombre de gens
ainsi gravement atteints développent
une forme dangereuse d'hépatite B dite
fulminante.
Il s'agit d'une défaillance
soudaine des fonctions du foie qui
s'avère mortelle dans plus de la moitié
des cas.
DIAGNOSTIC Comme pour les autres hépatites, les
analyses biologiques montrent une
augmentation importante des enzymes
hépatiques (transaminases).
Les
sérologies spécifiques permettent
d'identifier le virus en cause,
directement ou indirectement.
Ainsi, la
disparition dans le sang de la protéine
du virus B (antigène HBs), est le signe
de la guérison de l'hépatite B.
ÉVOLUTION ET TRAITEMENT
A l'heure actuelle, il n'existe aucun
moyen de guérir les porteurs
d'hépatite B, la seule protection reste le
vaccin.
!:hépatite aiguë B n'a pas de
traitement spécifique.
Le patient devra
absolument arrêter la consommation
d'alcool et de médicaments
potentiellement toxiques pour le foie.
Le
traitement de l'hépatite B chronique
active repose sur l'interféron alpha (une
substance antivirale), des analogues
nucléosidiques et des analogues
nucléotidiques.
Si le patient répond au
traitemen� celui-ci peut stabiliser
l'infection et prévenir les lésions.
Mais
actuellement, la guérison reste toujours
impossible.
D'autres traitements et des
associations d'anti-viraux sont
actuellement à l'étude.
Au stade de
cirrhose, seule une transplantation est
envisageable.
PRtvENTION
La vaccination contre l'hépatite B est
recommandée chez les nourrissons, les
adolescents, chez les personnes
exposées à un risque particulier de
contamination, soit dans le cadre de
leur activité professionnelle (personnel
de santé, professions médicales et
paramédicales, etc.), soit du fait d'un
comportement exposant (partenaires
multiples, toxicomanie par voie
intraveineuse).
Le risque est
généralement plus élevé dans les
professions suivantes : personnel
soignant souvent exposé à du sang, des
dérivés sanguins ou des piqûres
d'aiguilles ; dentistes, assistants et
hygiénistes dentaires ; certains
employés d'établissements pour
déficients mentaux ; travailleurs
d'établissements pour personnes
susceptibles d'agression ou de
morsure ; embaumeurs ...
La vaccination est également
recommandée avant un séjour dans
une région jugée à risque : l'Afrique,
l'Asie et l'Amérique du Sud sont les
zones les plus touchés.
Accusé d'être responsable de certains
cas de sclérose en plaques, le vaccin a
subi une controverse il y a quelques
années.
De nouvelles études ont
finalement prouvé qu'il n'existe pas de
lien entre la vaccination contre
l'hépatite B et cette maladie
neurologique et à l'heure actuelle, la
vaccination reste recommandée chez
les nourrissons.
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VIRUS RESPONSABLE
Découvert en 1989, le virus de
l'hépatite C (VHC) a des conséquences
parfois dramatiques sur l'organisme.
Il
est responsable d'environ 20% des cas
d'hépatites aiguës et de 70% des cas
d'hépatites chroniques.
La
contamination par le virus de
l'hépatite C se produit principalement
par contact avec le sang d'une
personne infectée.
Cette situation peut se
produire dans diver5es situations :
- lor5 d'une tr11nsfusion : la
contamination a fortement diminué
depuis la pratique d'une recherche
systématique d'anticorps antiviraux
chez les donneurs de sang.
Cependant,
du fait de la durée d'incubation longue
du virus de l'hépatite C, l'infection par
transfusion reprèsente encore entre 20
et 40 % des cas de séropositivité.
- par toxicomanie intraveineuse :
70 % des nouveaux cas d'hépatite C
concernent des toxicomanes.
- par transmission sexuelle : le risque
augmente si les rapports ont lieu à
l'occasion des règles ou en cas
d'infections génitales ou de lésions des
organes sexuels.
- lors de la réalisation d'actes médicaux
comme les piqûres ou lors
d'expositions répétées à des sécrétions
comprenant des virus ...
-en cas de
grossesse ou
d'tllttlitement: la transmission
est aussi
possible de la
mère à l'enfant.
- lors de
certaines
pratiques
comme le tatouage, l'acupuncture ou le
piercing.
SYMPTÔMES Peu spécifiques, les symptômes ne sont
pas caractéristiques : fatigue, nausées,
douleurs au niveau du foie, suivies par
l'apparition d'urines foncées et d'un
ictère.
Souvent asymptomatique,
l'hépatite chronique C n'en est pas
moins une cause majeure de cirrhose
et de cancer primitif du foie.
Après une
période d'incubation de 4 à 6 semaines,
la gravité de l'infection tient au pouvoir
d 'a lté ra ti o n que le virus a sur le foie.
Si
la destruction des cellules du foie
devient trop importante, la cirrhose
s'installe.
Le virus se caractérise ainsi
non seulement par un risque élevé de
chronicité, mais aussi par sa capacité à
se multiplier tout au long de l'évolution
de la maladie.
DIAGNOSTIC Les signes cliniques étant parfois
trompeurs, l'hépatite C n'est pas
facilement diagnostiquée.
Lorsqu'elle devient chronique, elle est
la plupart du temps dépourvue de
symptôme.
Pour autant, cela ne signifie
pas que la maladie soit anodine : dans
60 à 80 %des cas, elle augmente
considérablement les risques de
développer une cirrhose ou un cancer
du foie.
Son identification passe par des
ex11mens s11nguins (dosage des
transaminases, etc.).
On
recherche aussi dans le sang des
anticorps témoignant d'une infection
par le virus de l'hépatite C, ou le virus C
lui-même.
Ce dernier test repose sur la
recherche d'ARN viral détectable dans
le sérum dès la première semaine après
la contamination.
La mesure de la
charge virale permet de déterminer la
quantité de virus dans le sang et ainsi,
de pouvoir adapter le traitement.
S'il y a élévation des transaminases et
un résultat positif sur recherche du
matériel génétique du virus, on peut
pratiquer une biopsie du foie.
!:analyse
de quelques millimètres de la glande
permet de juger de l'activité du virus,
du degré de l'atteinte hépatique et de
l'indication d'un traitement.
ÉVOLUTION ET TRAITEMENT
Dans 20 à 30% des cas, les sujets
infectés éliminent spontanément le
virus.
Ainsi, 70 à 80% des sujets
infectés évoluent vers une forme
chronique de l'hépatite C.
Parmi eux, près de la moitié des cas
évolue vers une chronicité peu active
qui, selon les cas, ne conduira à aucune
évolution ou à une cirrhose après
30 ans ou plus d'incubation de la
maladie ; l'autre moitié évolue vers une
hépatite chronique modérément active
ou très active qui aboutit à une cirrhose
entre 10 et 20 ans, selon la gravité.
Parmi ces cas, certains développeront
un cancer primitif du foie.
Il existe des traitements qui s'adressent
aux malades adultes porteurs d'une
infection chronique par le VHC
authentifié par la présence de I'ARN
viral dans le sang, à ceux porteurs
d'une hépatite chronique modérée ou
sévère, aux malades atteints de
cirrhose, et à ceux dont l'infection est
récente.
Les formes chroniques minimes font
simplement l'objet d'une simple
surveillance.
Les traitements à base
d'antiviraux (interféron, ribavirine)
s'adaptent suivant le degré d'atteinte du
patient.
PRtVENTION Il n'existe aucun vaccin contre le virus
de l'hépatite C.
La seule prévention
possible est d'éviter les situations à
risque par l'utilisation de préservtltifs,
de seringues à usage unique, de
matériel médical à usage unique ou
stérilisé, etc.
Il ressort aujourd'hui de la plupart des
études que l'évolution du processus
conduisant à une fibrose relève
essentiellement de facteurs aggravants
parmi lesquels la consommation
d'alcool, le t11bt1c et l'excès de poids..
»
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