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Grand oral du bac : LES FACULTÉS MENTALES

Publié le 29/01/2019

Extrait du document

C’est par les réflexes conditionnés que le physiologue russe Pavlov démontra l’acquisition des connaissances. En effet, le chien salive en présence de nourriture. Si l’on fait sonner une cloche en même temps qu’on lui présente de la nourriture, le chien finit par saliver toutes les fois qu'il entend la cloche, qu’il y ait ou non présentation de nourriture.

 

Robert Hirsch et Jacques Charon dans

 

Le tartuffe de Molière représenté en 1968 à la Comédie-Française. Deux fonctions de la mémoire interviennent chez les acteurs: l'aptitude à retenir le texte (la rétention) et la capacité à y faire appel (la restitution).

 Le révérend anglais IV. A. Spooner (1844-1903) était réputé pour ses contrepèteries, par exemple « Trompez, sonnettes!» au lieu de «Sonnez, trompettes!» L’étude de ces troubles du langage a contribué à la compréhension du fonctionnement de l'activité mentale.

Gulis révéla l'existence du conditionnement chez les oiseaux. En effet, les oiseaux se rendent peu à peu compte que le sillage d’un tracteur ensemençant un champ leur indique qu’ils pourront trouver de la nourriture.

Bernand Heather Angel

recourir à l’expérience individuelle. La maîtrise du langage explique, à elle seule, la prééminence de l’espèce humaine sur toutes les autres. Cette aptitude de l’homme au langage se matérialise grâce à la conformation particulière de son larynx.

 

Avant de pouvoir articuler un seul mot, l’enfant en comprend des quantités, c’est-à-dire qu’il est capable d’associer les sons articulés du langage aux images mentales spécifiques et signifiantes suscitées par ces sons qu’il ne peut encore reproduire. Tout au long du développement, la compréhension du langage précède sa production. Cela reste vrai pour l’apprentissage d’une langue étrangère. Le langage naît dans l’hémisphère gauche du cerveau. Un enfant de dix-huit mois ne dispose que d’une vingtaine de mots différents; l’acquisition s’accélère à mesure qu’il grandit: environ 100 mots à vingt mois, 300 à vingt-quatre mois et environ 1000 à trois ans. Vers quatre ou cinq ans, il comprend les règles de construction des phrases et généralise leur emploi.

 

Le comportement animal

 

L’homme n’a pas le monopole de la communication : les animaux échangent entre eux des signaux de natures diverses qui leur permettent de recevoir d’envoyer différents types d’informations. Depuis soixante ans, des chercheurs s’effor-

« Les facultés mentales .....

Ce tableau hiérarchise les capacités d'apprentissage des animaux selon Je nombre d'actes mémorisés et effectués en vue de l'obtention d'une gratification.

Dans chacun des groupes présentés, Je chiffre indique Je nombre de ces actes; plus l'animal se rapproche du bas du tableau, moins il est capable d'associer son acte présent avec le résultat futur.

L'Homo sapiens prend un ascendant définitif sur les autres animaux lorsqu'il commence à utiliser des outils pour obtenir ce qu'il convoite.

Il se distingue des autres mammifères par sa station bipède, son intelligence et son langage articulé.

Grâce à son � intelligence développée, le chimpanzé est capable d'apprendre à • parler • en utilisant les signes du langage et les aides au langage, un peu comme les ordinateurs.

C'est aussi l'un des rares mammifères qui soit capable de se servir d'outils.

phone, par exemple, le temps de le composer sur le cadran.

Une plus longue conservation des informations dans la mémoire à court terme est impossible.

D'une part, la rétention des mes­ sages nécessite un niveau d'attention minimal: il suffit de faire ou de penser à autre chose pour effacer l'information stockée dans la mémoire à court terme; d'autre part, il n'est possible d'y conserver qu'un nombre limité d'unités: les huit chiffres d'un numéro de téléphone sont assez simples à mémoris er, un nombre supérieur le serait beaucoup moins.

L'enregistrement de l'information dans la mémoire à long terme s'opère par le biais de la répétition.

Plus un message est répété dans la mémoire à court terme, plus il a de chances d'intégrer la mémoire à long terme.

Cette répéti­ tion est le fait d'une démarche le plus souvent automatique ou inconsciente, mais qui peut s'effectu er, en d'autres occasions, de manière consciente: lorsqu'un comédien récite son texte ou qu'un enfant apprend sa leçon, par exemple.

Les capacités de la mémoire à long terme sont, en principe, quasiment illimitées: les souvenirs les plus lointains de même que les mécanismes logiques, résultant d'un apprentissage, peuvent y être conservés.

Les connaissances générales et l'expérience accumulée sont probablement conservées dans le cortex cérébral, substance grise qui recouvre les deux hémisphères du cerveau.

Les neuro­ logues ont démontré le rôle essentiel joué par l'hippocampe- cinquième circonvolution du cer­ veau antérieur- dans l'activation des connexions nerveuses qui déclenchent le mécanisme de la mémoire.

D'après les théories neurophysiolo­ giques, ce mécanisme se décomposerait de la manière suivante: la mémoire à court terme résulte de l'activité des cellules spécialisées du cortex cérébral; l'influx émis par ces cellules par­ vient à l'hippocampe qui en retour stimule les cel­ lules émettrices du cortex; de cet incessant trans­ fert d'informations découle la modifica tion perpétuelle des cellules corticales de la mémoire.

On admet deux méthodes fondamentale s d'acquisition des connaissances: le conditionne­ ment et l'apprentissage instrumental ou opérant.

Les réflexes conditionnés Le nom du physiologue russe Pavlov reste attaché à la découverte des réflexes conditionnés.

Celui­ ci démontra que les animaux établissaient des liaisons mnémoniques entre deux sources d'exci­ tation issues du milieu externe.

Un chien salive en présence de nourriture, mais si la présentation de nourriture est associée, par exemple, à un bruit de cloche, ce bruit seul, sans présentation de nourriture, provoquera au bout d'un certain nombre de fois la salivation du chien.

En effet, l'animal aura associé le son de la cloche à l'offre de nourriture et salivera même en l'absence de cette dernière.

Dans l'apprentissage instrumental, la liaison mnémonique est plus ou moins forte selon que l'action d'un organisme, animal ou humain, est suivie d'un résultat favorable ou défavorable.

Cette forme d'apprentissage repose sur la loi de l'effet qui stipule que "l'action qui entraîne un résultat favorable sera répétée si les circonstances s'y prê­ tent».

En revanche, l'action qui conduit à un résul­ tat défavorable tendra à ne pas être répétée: nos échecs comme nos succès sont formateurs.

Chez la plupart des animaux, le résultat doit suivre de près l'action pour que se forme une liai­ son mnémonique d'apprentissage.

Le phoque maintient le ballon en équilibre sur son nez si, l'instant d'après, il reçoit une récompense.

Les êtres humains -et certains singes-présen­ tent un niveau d'acquisition supérieur: grâce à l'enchaînement de la stimulation et de la réponse, ils sont capables de relier leur action présente à la récompense future.

Par exemple, pour obtenir une banane, un chimpanzé doit presser un bou­ ton.

En procédant par tâtonnements, il parviendra à le faire; s'il doit tirer sur une corde pour faire apparaître les boutons, il apprendra à le faire.

On pourra multiplier les obstacles, le chimpanzé sera. »

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