Devoir de Philosophie

Grand oral du bac : LE SOMMEIL ET LES RÊVES

Publié le 05/02/2019

Extrait du document

Le célèbre médecin et psychiatre autrichien Sigmund Freud (1856-1939) fut l’un des premiers à étudier les rêves sous un angle scientifique dans son livre l’interprétation des rêves (1900). Le rêve serait symbolique et aborderait des pulsions et des idées que nous aurions refoulées à l’état de veille, un grand nombre de ces pulsions étant de nature érotique. Freud a créé une méthode d’interprétation des rêves : il demandait à ses patients allongés sur un divan de parler en toute liberté en se livrant à de libres associations d’idées à propos de leur rêve. Il distinguait alors le contenu manifeste, c’est-à-dire le premier sens du rêve derrière lequel se cache le contenu latent dont le sens est la réalisation d’un désir profond du rêveur. Dans ces associations libres surgissaient aussi les «restes diurnes» qui contiennent les événements survenus dans la journée et font écran au contenu latent. Lorsqu’il commença en 1900 l’analyse de Dora, cette théorie se trouva confirmée : cette patiente souffrait d’hystérie et de paralysie occasionnelle. L’examen de ses rêves permit à Freud de découvrir les pulsions homosexuelles de Dora et de la guérir.

 

D’autres chercheurs avancent que l’acte de rêver serait une manière pour le cerveau de libérer des tensions accumulées et de remettre un peu d’ordre dans ses différentes fonctions de mémorisation, lui permettant ainsi de trier et de classer des informations importantes recueillies au cours de la journée. En effet, nos organes des sens lui transmettent tant de données qu’il lui faut du temps et du calme pour les assimiler et décider lesquelles stocker.

 

Le contrôle du sommeil

Cette gravure sur bois du XVe siècle représente un épisode de la Bible dans un style médiéval: Joseph interprétant les songes du pharaon. Autrefois, on pensait que les rêves étaient des prophéties plutôt que des réminiscences du passé. c

gorilles, moins exposés aux assauts des prédateurs, aiment, comme les hommes, se trouver un endroit tranquille et douillet pour passer la nuit.

 

Le sommeil est probablement déclenché par des substances chimiques organiques. À l’état d’éveil, ces substances s’accumulent jusqu’à ce qu’on se sente de plus en plus fatigué. Au cours d’un cycle de 24 heures, les quantités d’hormones et autres médiateurs chimiques circulant dans l’organisme varient. Parmi elles, deux substances semblent particulièrement liées à l’endormissement : la sérotonine et la noradrénaline.

 

La sérotonine est principalement localisée dans des groupes de neurones appelés les noyaux du raphé, profondément enfouis dans la partie basse du cerveau, le tronc cérébral, entre le pont et l’olive. La noradrénaline est également concentrée dans le tronc cérébral, mais dans la région voisine, le pont.

 

On pense que le pont envoie des stimulations dans le cortex, la partie supérieure et «pensante» du cerveau, l’activant pour permettre les rêves du sommeil paradoxal. Parallèlement, il enverrait

des messages inhibiteurs aux muscles du corps, afin que le dormeur n’accomplisse pas les gestes qu’il vit dans ses rêves.

 

L’état d’éveil

 

Les mécanismes d’éveil s’opposent à ceux qui induisent le sommeil. Stimulés par des messages sensoriels, ils tentent de maintenir le cerveau en état de vigilance. Les mécanismes d’éveil semblent avoir leur siège dans la formation réticulée, une autre région du tronc cérébral. Ils sont excités par des signaux provenant des yeux, des oreilles et des autres organes des sens. Ils envoient alors des messages au cortex, le maintenant éveillé et actif. Quand le nombre des messages provenant de l’environnement diminue, le cortex n’est plus stimulé. Dans la nature, cela se produit à la tombée du jour, quand il fait sombre et qu’il y a moins de bruit. Les substances chimiques inductrices du sommeil s’accumulent alors et prennent le dessus sur les mécanismes de vigilance et de résistance. L’individu s’endort progressivement.

« Le sommeil et les rêves cielle, le rythme cardiaque décélère, la pression artérielle baisse.

Les reins produisent moins d'urine, les glandes salivaires moins de salive, les muqueuses nasales et pharyngiennes moins de mucus, et les glandes lacrymales moins de larmes.

La plupart des muscles se relâchent.

Les aliments parcourent les intestins à un rythme beaucoup moins rapide.

La température du corps chute de près d'un demi-degré, atteignant son niveau minimal au plus profond du sommeil (vers 3-4 heures du matin chez la majorité des individus).

En revanche, le rythme de certaines fonctions augmente, en particulier la production de cer­ taines hormones (messagers chimiques de l'orga­ nisme).

L'hormone de croissance chez les enfants est majoritairement synthétisée la nuit.

La cicatrisation des plaies s'accélère.

En d'autres termes, le corps endormi s'occupe des travaux d'entretien et de réparation.

Le sommeil profond Pendant la phase des ondes lentes (le sommeil profond), le corps ne reste pas complètement immobile.

Tout en étant inconscients, nous pou­ vons faire des grimaces ou écarter d'un geste de la main une couverture encombrante.

Nous changeons de position ...

jusqu'à 40 fois au cours de la nuit.

On bouge un bras, une jambe, voire tout le corps pour se retourner.

Il s'agit de gestes automatiques.

Ils sont destinés à trouver la meilleure position pour se relaxer.

Ils évitent que nos vaisseaux sanguins soient comprimés et qu'ainsi la circulation se fasse mal.

Pendant ce temps, les organes sensoriels conti­ nuent de travailler , transmettant des messages au cerveau.

Celui-ci ne tient pas compte de la plu­ part d'entre eux, et ne réagit qu'en cas d'urgence.

Si vous percevez une odeur de fumée ou enten­ dez une personne crier, il y a de fortes chances pour que vous vous réveilliez.

Au bout d'une heure ou deux de sommeil, d'autres transformations intervi ennent.

Les ondes cérébrales s'accélèrent et ressemblent davantage à celles de la phase d'endormisse­ ment.

La respiration et le rythme cardiaque s'ac­ célèrent sensiblement.

Le corps et le cerveau entrent alors dans une nouvelle phase que l'on appelle le sommeil paradoxal, et parfois REM (de l'anglais, rapid eye mouement- mouvement rapide des yeux).

Le sommeil paradoxal La phase de sommeil paradoxal s'accompagne de mouvements oculaires rapides, les yeux s'agi­ tant de droite à gauche comme si l'on regardait un paysage défiler.

Toutefois, les paupières ! Une femme endormie est surveillée A par une caméra vidéo à infrarouge.

Des électrodes fixées sur son crâne, son visage et son cou enregistrent l'activité électrique de son cerveau et de son cœur, ainsi que les mouvements de ses muscles faciaux.

restent fermées et la personne est toujours pro­ fondément endormie.

Parallèlement, la respira­ tion et le rythme cardiaque s'accélèrent légère­ ment.

Les membres, mains et pieds sont parfois parcourus de légers spasmes.

On peut aussi se mettre à marmonner ou à parler .

Sur l'électro­ encéphalogramme, on peut observer des oscil­ lations s'accentuant, comparables à celles de la phase d'engourdissement qui précède l'en­ dormissement.

Cette phase dure en moyenne de 15 à 20 minutes.

Ensuite, le corps et le cerveau se détendent et leurs fonctions ralentissent de nou­ veau.

Une nouvelle phase d'ondes lentes lui suc- ! De nombreuses études ont été � A réalisées pour tenter de comprendre pourquoi le sommeil était si important pour la santé, et sa privation si dangereuse pour notre état physique et mental.

On dispose aujourd'hui d'appareils permettant d'enregistrer les différents types de sommeil et leurs phases.

Les électroencéphalogrammes ci-contre montrent l'activité électrique du cerveau, du cœur et des muscles faciaux au cours des stad�s 1 (à gauche) et 4 (au centre) du sommeil lent.

A droite, l'électroencéphalogramme d'un sujet au cours du sommeil paradoxal.

cède.

Elle dure 60 à 90 minutes, avant de céder une nouvelle fois la place au sommeil paradoxal.

Au cours d'une nuit normale, le corps passe environ quatre à six fois de l'une de ces phases à l'autre.

À mesure que s'approche le moment du réveil, les phases à ondes lentes se raccourcissent et deviennent plus superficielles, tandis que les phases de sommeil paradoxal s'allongent.

Au bout d'un certain temps, les phases de som­ meil profond cessent et le cerveau émerge de la phase rapide en passant par une période d'en­ gourdissement puis d'éveil.

' Le tracé de cet électroencéphalogramme montre • l'empreinte • d'un bâillement (yawn en anglais).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles