Grand oral du bac :Le sida UNE MALADIE VIRALE
Publié le 12/11/2018
Extrait du document
«
déficience
du système immunitaire.
Les
cancers les plus répandus chez les
malades du sida sont le lymphome
malin et le sarcome de Kaposi.
mais
pouvant toucher toute la surface du
corps.
Il dégénère régulièrement chez
les sidéens en affections profondes, les
tumeurs secondaires se fixant au niveau
de l'appareil digestif (où elle entralnent
la mort par hémorragie) ou au niveau
des poumons (où elles provoquent une
insuffisance respiratoire).
LA TRANSMISSION
Le virus est présent dans tous les
liquides biologiques des personnes
atteintes, mais en quantité trop faible
pour être contaminan� excepté dans le
sang.
le lait maternel et les sécrétions
sexuelles (le sperme, le liquide séminal
et les sécrétions vaginales).
Concrètement, la contamination ne
peut avoir lieu que de trois manières :
• au cours d'un rapport sexuel non
protégé, quel qu'il soit ;
• par échange de sang (c'est le cas des
héroïnomanes qui partagent leurs
aiguilles); • de la mère à l'enfant, au cours de la
grossesse, de l'accouchemen� ou de
l'allaitement.
On ne peut pas attraper le sida par les
larmes, les postillons, la sueur, ou la
salive.
li n'y a aucun risque à partager
la vie quotidienne des séropositifs,
ni à fréquenter les mêmes lieux publics
(pisdne, par exemple).
TRANSMISSION SEXUELLE
La contamination se fait lors de la mise
en contact des muqueuses sexuelles ou
rectales avec des sécrétions sexuelles.
Ces muqueuses sont peu résistantes à
la pénétration du virus, d'autant
qu'elles sont richement vascularisées.
En théorie, aucune forme de rapport
sexuel n'est sans risque s'il n'est pas
protégé, et tout échange de sécrétions
sexuelles est potentiellement infectant
Toutefois, aucune contamination par
rapport bucco-génital ou bucco-anal n'a
jamais pu être établie cliniquement.
lA CONTAMINAnON SANCUINE
Comme la majeure partie des
infections connues, le sida se transmet
lors d'échanges sanguins directs.
Cela
ne signifie pas que le contact du sang
des séropositifs soit dangereux, sauf s'il
entre en contact avec une plaie
ouverte.
En
outre, le virus ne résiste pas
longtemps à l'oxygène de l'air, il n'y a
donc pas de risque à partager une
brossf! ti df!nts (c'est tout de même
peu hygiénique !) ou à soigner un
séropositif qui se serait coupé.
On
évitera en revanche d'utiliser le même
Tr11nsfrlsion de s11ng ou de dérivés
st�nguins non ch11uffés
Tous les dérivés du sang ne peuvent pas
être soumis à stérilisation, mais les
mesures de prévention mises en place
depuis 1985, et en particulier le
dépistage systématique des donneurs,
ont permis de rendre quasiment nulle
risque de contamination par transfusion
dans les pays d'Europe.
Les mêmes précautions ne sont
néanmoins pas suivies dans tous les
pays du monde, et un scandale a éclaté
en 2002 en Chine, où 100 000 paysans
ont été contaminés en vendant leur
sang.
Par ailleurs, la mise en place
tardive du dépistage systématique et du
chauffage des dérivés sanguins destinés
aux hémophiles a provoqué en France
la contamination de près de 2 ooo
personnes par transfusion.
Piqûre tlcddf!ntel/e
qui est
par ailleurs fonction de la profondeur
de la piqûre, du type d'aiguille et du
temps de désinfection.
la prise
immédiate d'antiviraux permet en outre
de réduire de beaucoup le risque de
contamination.
la piqûre accidentelle avec une
seringue oubliée, par exemple, n'est en
revanche pas contaminante car le VIH
ne peut survivre à l'air libre plus de
quelques minutes.
P11rt11ge de seringue
de
seringue est
réutilisée, elle va inoculer le virus.
le
seul moyen d'éviter la contamination
est de ne jamais partager les seringues,
ni les aiguilles.
(ONTAMINAnON
DE LA MhE À L'ENFANT
La transmission du virus de la mère à
l'enfant n'est pas systématique, mais
peut se produire au cours de la
grossesse.
Il semble néanmoins que le
placenta forme une barrière efficace car
la majeure partie des contaminations
ont lieu au cours de l'accouchement
Dans les premières années de la
recherche, le risque de contamination
était d'environ 25 %, il est aujourd'hui
de moins de 2 %.
Le virus est également présent dans le
lait maternel.
Le risque de
contamination par allaitement est
estimé à 6 %, aussi déconseille-t-on aux
mères séropositives d'allaiter.
Il n'existe à l'heure actuelle ni vaccin ni
traitement curatif contre le sida.
Si les
thérapies modernes offrent une
meilleure survie aux malades, la
prévention reste le seul moyen de lutter
contre l'épidémie.
(ONTAMINAnON SANCUINE
La meilleure protection contre la
contamination, dans le cas d'usage de
drogue par intraveineuse, est
l'utilisation, pour chaque injection,
d'une seringue et d'une aiguille neuves.
Elles sont aujourd'hui en vente libre
dans toutes les pharmacies, et de
nombreuses associations de prévention
organisent des réseaux de distribution
gratuite.
(ONTAMINAnON SEXUELLE
Selon les sources, 75 à 85 % des
infections par le VIH ont été contractées
au cours d'un rapport sexuel.
Le seul
moyen d'éviter la contamination est
l'utilisation d'un préservatif.
Le pnsf!rvatif mtiSculln est à usage
unique.
Il doit être mis avant toute
pénétration pour protéger celui qui le
porte du contact avec les sécrétions de
sa (ou de son) partenaire, et retenir son
sperme et son liquide séminal, qui
s'écoulent de la verge dès le début du
rapport, parfois de manière
imperceptible, et qui sont
potentiellement porteurs du virus.
les préservatifs sont en latex et on
recommande de ne jamais utiliser de
lubrifiant gras sur un préservatif car
celui-ci deviendrait poreux et ne ferait
plus barrière contre le virus du sida.
Pour les personnes qui présentent une
allergie au latex, il existe des
préservatifs en « latex déprotéinisé »
qui minimise les risques de réaction, et
d'autres en polyuréthane, prèsentant la
particularité d'être compatibles avec
des lubrifiants gras.
le préservatif féminin est une
alternative.
Il s'agit d'une gaine souple
munie d'un anneau souple à chaque
extrémité.
le premier sert à l'insertion dans
le vagin, le second recouvre les
organes génitaux externes.
DÉPIS TAGE ET TRAITEMENT
Le dépistage est un acte essentiel.
Il
permet de libérer celui qui doute d'un
poids psychologique e� si le résultat est
positif, de prendre en charge le patient
avant les premiers signes de la maladie.
Il doit s'agir d'un geste volontaire et
personne ne devrait être dépisté à son
insu.
Le dépistage peut être effectué dans les
4 semaines qui suivent le rapport
présumé infectant mais, en cas de
doute, il est vivement conseillé de se
rendre aux urgences dans les 48 heures
pour recevoir un traitement préventif
qui pourra enrayer l'infection.
Il s'agit en fait d'administrer à la
personne potentiellement exposée une
trithérapie (c'est-à-dire la combinaison
de trois molécules : une antiprotéase et
deux inhibiteurs) dans le but de
bloquer la multiplication du VIH et de
renforcer le système immunitaire.
Aucune étude n'a encore permis de
déterminer le taux de fiabilité de ce
traitement, et son efficacité n'est
optimale que dans les heures qui
suivent l'Infection : il ne saurait en
aucun cas tenir lieu de protection.
Pour
en bénéficier, il convient de se rendre
aux urgences de l'hôpital le plus proche
dans les premiers temps qui suivent le
contact présumé infectant.
TEST DE DtPISTACE
Le test consiste à rechercher la
présence d'antigènes du VIH dans le
sang.
Ceux-ci y sont présents à partir de
la quatrième semaine après la
contamination.
Au début de l'épidémie, la sensibilité
des tests ne permettait le dépistage que
quatre mois après la contamination.
Aujourd'hui, le test normalisé est un
test immune-enzymatique en phase
solide, dit ELISA (pour enzyme-linked
immunosorbent assay).
Il est fiable à
plus de 99,5 % sur les virus VIH 1 et
VIH 2.
D'autres tests existent pour les
nouvelles variantes du virus.
La sensibilité du test ELISA est telle qu'il
réagit parfois positivement en présence
de virus de la grippe, d'antécédents de
vaccination, de maladies du foie, ou de
pathologie auto-immunes.
Un premier
test positif doit toujours être confirmé
avec une seconde méthode plus
spécifique, comme le test de western
Blot, ou par capture de l'antigène p24.
!JEUX DE DEPISTACE
• les médecins généralistes peuvent
prescrire le test, lequel est
intégralement remboursé par la
Sécurité sociale.
Sur présentation de
l'ordonnance, la prise de sang peut être
effectuée par n'importe quel
laboratoire d'analyse.
le résulta�
confidentiel, est adressé au médecin.
• Chaque département compte au
moins un centre de dépistage anonyme
et gratuit la prise dl! s11ng est faite
sans ordonnance et sans rendez-vous.
le
résultat est donné par un médecin
au cours d'un second entretien, en
général dans la semaine.
TRAITEMENT S'il n'existe pas encore de traitement
qui permette de guérir du sida, on peut
toutefois bloquer son évolution.
Mais le
virus ne disparalt pas de l'organisme et
reste contaminant.
Antivira ux f!t muHithérapies
les antiviraux sont de deux types : les
antiprotéases et les inhibiteurs de la
transcriptase inverse (ITI).
les ITI bloquent la transcription de
I'ARN viral en ADN, donc empêchent le
virus de parasiter l'ADN de son hôte.
le
plus connu est I'AZT (nom déposé).
les antiprotéases perturbent quant à
elles l'élaboration de l'enveloppe des
nouveaux virus.
Ceux-ci sont alors
incapables de pénétrer leurs cibles, et
sont donc inactifs.
le virus mutant très rapidement au sein
de l'organisme, les antiviraux perdent
peu à peu de leur efficacité.
À partir de
1996, l'efficacité de l'association de
plusieurs traitements à été reconnue.
l'association d'ITI et d'une antiprotéase
a donné lieu dans un premier temps à
la bithérapie, puis à la trithérapie.
Aujourd'hui on parle de multithérapie,
le nombre de molécules pouvant varier
entre 2 et 5, en fonction de la (ou des)
souche(s) de virus dont est atteint le
patient et de sa résistance aux effets
secondaires.
Grâce à la multithérapie, certains
malades en phase de sida déclaré ont
retrouvé un système immunitaire
normal et une charge virale
pratiquement indétedable.
Effets secondaires
la vie sous trithérapie ou multithérapie
n'est toutefois pas sans difficulté.
le
traitemen� lourd et contra ignan�
présente des effets secondaires parfois
difficiles à supporter.
la lipodystrophie
par exemple, qui entralne la fonte des
graisses du visage, donne au malade un
visage très émacié et les techniques de
comblement ne sont pas toujours
satisfaisantes.
LE SIDA EN AFRIQUE
l'Afrique sub saharienne est la région
du monde la plus touchée par
l'épidémie de sida.
En 2001, on y
recensait 25 millions de personnes
atteintes sur un total de 36 millions
dans le monde.
4 millions de
nouveaux cas et 2 mill ions de décès y
sont constatés chaque année.
19
millions de personnes en sont déjà
mortes depuis le début de l'épidémie.
12 millions d'enfants y ont perdu leurs
parents à cause du sida (sur un total
de 13,2 millions dans le monde).
Face à ce fléau, les firmes
pharmaceutiques ont fini par accepter
en 2001 (conférence de Doha, au
Qatar) de baisser les prix des
trithérapies et d'autoriser le recours
aux médicaments génériques, avant de
faire machine arrière en décembre
2002.
l'Organisation mondiale du
commerce n'est pas parvenue à
imposer un compromis entre les
légitimes revendications des pays
pauvres pour l'accès aux traitements et
les intérêts des groupes
pharmaceutiques.
Mais même avec le
recours aux médicaments génériques,
le prix du traitement le rend encore
inaccessible à la majorité des malades..
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