Grand oral du bac : La trisomie 21
Publié le 13/11/2018
Extrait du document
Trisomie libre
Dans 95 % des cas, la trisomie 21 est due à une trisomie libre, c'est-à-dire à la présence d'un troisième chromosome sur la 21e paire et l'individu possède alors 47 chromosomes. Cette aberration provient d'une anomalie lors de la méiose, un processus qui intervient lors de la fabrication des gamètes (les ovules et les spermatozoïdes). La méiose permet au cours de deux divisions cellulaires d'obtenir des cellules dites haploïdes, c'est-à-dire contenant un chromosome de chaque paire, donc 23, à partir d'une cellule dite diploïde contenant 2 chromosomes de chaque paire, donc 46. Normalement, lors de la fécondation, la rencontre d'un ovule
LE SYNDROME DE DOWN
La trisomie 21 est la première cause de retard mental en France. On l'appelle aussi « syndrome de Down », ou encore « mongolisme » selon l'ancienne terminologie. Les sujets trisomiques sont atteints de retard mental, ont une morphologie particulière, et peuvent souffrir de nombreux problèmes annexes. Cette maladie est due à une altération du nombre de chromosomes dans les cellules. En règle générale, chaque être humain possède dans toutes ses cellules 23 paires de chromosomes, soit 46 chromosomes. Dans chaque paire de chromosomes, l'un est hérité de la mère et l'autre est hérité du père. Le terme « trisomie 21 » signifie qu'un individu possède dans ses cellules 3 chromosomes 21 au lieu de deux. Il a donc 46+1 = 47
grâce à des fouilles archéologiques, constater que la maladie était déjà identifiée en l'an 1000, et on peut trouver dans certaines églises du XVe siècle des images représentant des sujets atteints. Cependant, elle n'a été décrite que tardivement, à partir du XIXe siècle. En 1838, un psychiatre français du nom de Jean Esquirol, évoque une « curieuse maladie mentale ».
En 1846, le Dr Edouard Seguin (1812-1880) est le premier à décrire le visage très caractéristique des trisomiques. Il a conçu un programme d’éducation pour les personnes ayant une déficience intellectuelle à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
En 1866, le médecin britannique Langdon Haydon Down, qui s'occupe d'enfants ayant un retard mental, décrit en détail les symptômes de la maladie. Il propose de les appeler « mongoliens » en raison de leur faciès, évoquant les peuples de Mongolie. Ce terme n'est cependant plus utilisé depuis les années 70 et a été officiellement remplacé par le terme « syndrome de Down ».
chromosomes, ce qui va provoquer un déséquilibre dans l'expression des gènes de ce chromosome, à l'origine de la maladie. La trisomie 21 n'est donc pas due à un défaut dans les gènes eux-mêmes, mais à la présence supplémentaire de gènes tout à fait normaux.
Il existe d'autres trisomies, comme par exemple la trisomie 18, affectant les chromosomes de la paire n°18, mais la plupart sont létales et conduisent à des fausses couches spontanées.
Un enfant sur 650 naît porteur de la trisomie 21, mais il faut savoir que l'âge de la mère est un facteur de risque reconnu. Le risque augmente progressivement jusque 35 ans, puis très rapidement par la suite : à 20 ans, le risque d'avoir un enfant atteint est de 1/1500, à 30 ans de 1/1000, à 38 ans de 1/187, à 40 ans de 1/100, et à 45 ans de 1/25. Ces chiffres ne tiennent compte que des naissances, et la trisomie 21 est une anomalie qui peut provoquer des fausses couches spontanées. On peut donc penser que la fréquence réelle d’apparition de l'anomalie est plus élevée.
Il y a en France entre 50000 et 60000 personnes atteintes, 400000 en Europe et 8 millions dans le monde, preuve que cette maladie n'est pas rare.
DÉCOUVERTE DE LA MALADIE
La trisomie 21 est une maladie qui existe depuis très longtemps chez l'homme. On a pu, par exemple
C'est en 1959 que le Dr Jérôme Lejeune et son équipe découvrent que cette maladie est due à la présence de trois chromosomes
21. Cette étape marque le début de la compréhension du mécanisme de la trisomie 21.
Depuis, grâce aux avancées des techniques de biologie moléculaire, les chercheurs progressent dans la compréhension de cette anomalie
«
rond,
un nez petit et plat.
des yeux
bridés, des petites oreilles rondes et
mal ourlées, une petite bouche et des
lèvres épaisses.
• Ils ont de petites taches sur l'iris
appelées taches de Brushfield et un
épicanthus (petit repli à l'angle interne
de l'œil).
• Sur la main, on trouve un pli palmaire
transverse unique et le Sème doigt est
anormalement petit.
Les deux premiers
orteils du pied sont très espacés.
• Leur nuque est plus courte que la
normale et plate.
• Ils souffrent aussi d'une hypotonie,
c'est-à-dire d'une tonicité musculaire
diminuée, et d'une hyperlaxité
articulaire, c'est-à-dire d'une
exagération de l'élasticité.
• Ils peuvent connaître des troubles de
sensibilité : leur seuil de sensibilité à la
douleur est en effet plus bas que la
normale et ils peuvent avoir une baisse
de sensibilité tactile.
• Leur taille est souvent inférieure à la
moyenne.
RnARD MENTAL
Ils connaissent de plus un retard
mental, plus ou moins profond selon
les individus.
Le QI (quotient intellectuel) moyen des
personnes trisomiques est de 50, mais
peut aller de 30 à 80.
Elles connaissent
un développement social et affectif
presque normal, mais leurs facultés
cognitives (apprentissage et
raisonnement) sont diminuées.
Ce
retard s'installe dès la petite enfance,
mais devient réellement évident à
4 ans.
PATHOLOGIES ASSOCIÉES
Outre ces deux signes manifestes, les
personnes trisomiques connaissent de
nombreuses pathologies associées.
• Des malformations cardiaques
présentes chez 40% des trisomiques.
• Des problèmes sensoriels : les
problèmes auditifs touchent 50 à 70 %
des sujets trisomiques, ce qui est à
surveiller lors de l'enfance car pouvant
retarder l'acquisition du langage.
Ils
connaissent aussi des problèmes visuels
fréquents comme la myopie,
l'hypermétropie ou l'astigmatisme.
Le
strabisme est en outre 15 à 20 fois
plus fréquent que dans la population
normale.
• Des problèmes orthopédiques : 50 %
des enfants ont une instabilité de la
rotule.
On détecte aussi souvent des
problèmes de pieds plats.
• Des problèmes intestinaux : de
fréquentes malformations digestives
(12 %), ainsi que des problèmes de
constipation.
• Des troubles métaboliques : comme
des carences vitaminiques ou des
problèmes dans la régulation de la
glycémie.
L:obésité touche de plus 15 à
20 % des enfants atteints.
• Des problèmes thyroïdiens : le risque
d'hypothyroïdie est plus élevé chez les
sujets trisomiques, ce qui peut causer
un retard de croissance, une
augmentation du retard mental, et une perte
de dynamisme.
• Ils présentent un risque de leucémie
accru, de 15 fois supérieur à la
population générale, ainsi qu'une plus
grande sensibilité aux infections,
surtout de la sphère ORL (oto-rhino
laryngologie : nez, gorge, oreille).
Les
vaccins sont donc à tenir à jour, en
particulier le vaccin contre la
tuberculose.
Mais ces pathologies, même si elles
sont fréquentes, ne sont pas toujours
présentes, et leur gravité est variable.
ÉVOLUTION DE LA MALADIE
La qualité de la prise en charge et les
progrès de la médecine ont permis aux
sujets trisomiques de vivre plus
longtemps, et en meilleure santé.
Leur
espérance de vie a actuellement
dépassé les 50 ans, alors qu'elle ne
dépassait pas 9 ans dans les années
1930.
Quelle que soit l'importance du
handicap, il ne faut pas oublier que
l'évolution de la personne porteuse
d'une trisomie 21 dépend aussi
beaucoup de son entourage et des
stimulations de
son environ
nement.
Les retards
intellectuels et
psychomoteurs
ne peuvent pas
s'effacer, mais
peuvent être
limités.
Le développement psychomoteur est
ralenti notamment à cause de
l'hypotonie et de l'hyperlaxité, et ce dès
la petite enfance.
L:enfant trisomique
pourra par exemple tenir une position
assise vers 11 mois et marcher entre 2
et 3 ans.
Les acquisitions scolaires peuvent varier
selon les personnes : cela va des
activités de maternelle, à la lecture et
l'écriture.
Les enfants trisomiques sont
bien sûr sensibles au rejet et à l'échec,
aussi faut-il accorder une attention
particulière à leur intégration et à leurs
progrès.
Vers l'adolescence, les
acquisitions se font moins nombreuses,
mais leur autonomie augmente.
Même
s'ils connaissent un retard mental, ils
ont le bénéfice de l'expérience.
La
puberté peut-être retardée et la
croissance est limitée.
Les femmes
porteuses de la trisomie 21 sont
fécondes, contrairement aux hommes,
aussi faut-il à un moment poser la
question de la contraception.
Une
personne porteuse de la trisomie 21 a
so% de chance d'avoir un enfant lui
aussi porteur.
À l'âge adulte, certains peuvent avoir
une activité professionnelle (travaux
manuels) dans des centres protégés.
Ils
connaissent un vieillissement précoce, .
avec parfois une démence sénile se
rapprochant de la maladie d'Alzheimer
à 35-40 ans.
En effet.
on trouve sur le
chromosome 21 le gène codant pour la
protéine APP (Amyloid Protein
Precursor, le précurseur de la protéine
B-amyloïde), dont le mauvais
fonctionnement est responsable de la
formation de plaques dans le cerveau,
signe typique de cette maladie.
On
retrouve ces plaques chez les
personnes atteintes de trisomie 21 et
des symptômes proches de ceux de la
maladie d'Alzheimer.
La
première étape dans la prise en
charge de la trisomie 21 est l'annonce
de la maladie aux parents.
Les
conditions de cette annonce s'avèrent
cruciales pour l'accueil de l'enfant.
En
effet, on estime qu'un enfant porteur de
la trisomie 21 sur cinq est abandonné à
la naissance.
Le développement de
chacun est le résultat de l'interaction
entre les gènes et l'environnement.
Même si l'on ne peut pas éviter les
difficultés d'apprentissage ni les ennuis
de santé des personnes trisomiques, il
est possible d'améliorer leur situation
par une prise en charge précoce.
Cette
prise en charge est globale : médicale,
paramédicale et éducative.
Elle
permettra d'améliorer l'état de santé
général de la personne atteinte, mais
aussi de faciliter son insertion dans la
vie sociale et professionnelle.
À la naissance de l'enfant, il faut
effectuer un bilan global afin de
chercher d'éventuelles malformations,
présentes dans 1/3 des cas.
Puis, tout
au long de l'enfance, il faut effectuer
des bilans auditifs et visuels, une
surveillance de la digestion et de la
thyroïde, afin d'anticiper les
complications.
La prise en charge paramédicale
concerne la kinésithérapie, la
psychomotricité et l'orthophonie.
La
kinésithérapie, dès la naissance, permet
de lutter contre l'hypotonie et de
faciliter l'acquisition de la marche.
La
psychomotricité lutte également contre
l'hypotonie, et permet aussi une
meilleure représentation dans l'espace.
L:orthophonie intervient pour faciliter
l'acquisition du langage et améliorer
l'articulation.
On conseille aux parents de scolariser
l'enfant atteint de trisomie 21 en
maternelle, afin de le mettre en contact
avec les autres enfants et de ne pas
l'isoler.
Dès 6 ans, le problème de la
scolarisation obligatoire se pose.
Il
existe des CLIS (classe d'intégration
scolaire), qui sont des classes de petits
groupes d'environ 8 élèves handicapés
mentaux dans une école ordinaire, ce
qui permet de ne pas effectuer de
coupure avec le monde extérieur et
avec les autres enfants.
A l'adolescence,
on le dirige vers des institutions
spécialisées : IMP (Instituts Médico
Pédagogique) puis des IMPro (Instituts
Médico-Professionnels), où il peut
apprendre à effectuer certains
travaux manuels.
A l'âge adulte, la
personne atteinte de trisomie 21, si elle
a acquis suffisamment d'autonomie et
de savoir-faire, peut avoir une activité
professionnelle " dans des CAT (Centres
d'Aide par le Travail) et recevoir une
petite rémunération.
Sinon, elle peut
être accueillie dans des foyers de vie
dits occupationnels.
Au niveau
administratif, les parents doivent
effectuer les démarches nécessaires
pour bénéficier des aides sociales liées
au handicap.
Ils reçoivent pour leur
enfant une carte d'invalidité, et peuvent ainsi
souscrire à une assurance vie leur
permettant d'assurer l'avenir de leur
enfant en cas de problème.
DÉPISTAGE ET DIAGNOSTIC
Aujourd'hui, on ne dépiste pas la
trisomie 21 mais le risque de trisomie
21.
Avoir un test positif ne signifie pas
que l'enfant est atteint de trisomie 21,
mais qu'il y a un risque qu'ille soit.
Le
dépistage s'effectue lors de la grossesse
grâce à plusieurs mesures.
Tout d'abord,
lors d'une
échographie à
la 12' semaine,
on peut mesurer
la clarté nucale,
c'est-à-dire
l'épaisseur de la
nuque.
Celle-ci se
montre en
général
anormalement grande dans le cas d'un
fœtus porteur de la trisomie 21.
Ensuite, entre la 15' semaine et la 18'
semaine, on propose un dosage de
certains marqueurs sériques (présents
dans le sérum de la mère) : dosage de
I'HCG (Hormone Gonadotrophique
Chorionique) et de l'alpha-foeto
protéine.
Si le taux d'HCG est plus élevé
que la normale, et si le taux d'alpha
foeto-protéine est plus bas, il y a un
risque que le fœtus soit porteur de la
trisomie 21.
Ce dépistage peut-être fait pour toute
personne le demandant.
Ces deux
méthodes permettent le dépistage de
85 % des cas de trisomies 21.
Mais ces deux méthodes ne suffisent
pas pour effectuer le diagnostic, qui
n'est possible que grâce à l'analyse du
caryotype du fœtus.
Le caryotype est la
photographie de l'ensemble des
chromosomes d'une cellule, et permet
d'en voir le nombre et l'aspect: on peut
donc savoir si le fœtus est porteur de la
trisomie 21 et de quel type de trisomie
il s'agit.
Pour obtenir le caryotype du
fœtus on réalise une amniocentèse, un
prélèvement du liquide amniotique qui
entoure le fœtus dans sa poche.
On ne
propose cette analyse qu'aux femmes
dont le risque d'avoir un enfant
trisomique est élevé car elle n'est pas
anodine : elle peut provoquer une
fausse couche dans 1 % des cas.
Ce
risque est calculé en fonction de
l'échographie et des marqueurs
sériques.
S'il est supérieur à 1/250, on
peut réaliser l'amniocentèse.
Celle-ci
peut également être effectuée
directement chez les femmes de plus
de 38 ans, pour les familles avec
antécédents familiaux, ou pour les
familles ayant déjà un enfant atteint.
En pratique, on compte lors du
dépistage 6 % de risque élevé
(supérieur à 1/250).
Lorsque
l'amniocentèse est réalisée, on trouve
une trisomie 21 ou une autre anomalie
dans 2 % des cas.
CONSEIL GÉNÉTIQUE
AUPRÈS DES FAMILLES
Les familles ayant des antécédents, ou
les familles ayant déjà un enfant atteint
peuvent consulter afin de déterminer le
risque d'avoir un enfant porteur de la
trisomie 21 lors d'une prochaine grossesse.
Il est souvent nécessaire
d'avoir le caryotype des parents, afin de
voir si l'un deux est porteur d'une
anomalie.
Le parent peut-être porteur
d'une translocation équilibrée et dans
ce cas le risque d'avoir un enfant atteint
est de 1/3.
Si la translocation est un
déplacement d'un morceau d'un
chromosome 21 sur l'autre
chromos ome 21 (translocation
robertsonienne), le risque d'avoir un
enfant atteint est de 100 %.
En effet,
les gamètes du parent porteur
possèden t soit le chromosome 21 avec
chromosome transloqué, soit pas de
chromosome 21.
Or, le manque d'un
chromosome 21 est létal.
Les enfants
qui naîtront seront donc tous porteurs
de la trisomie.
Dans de rares cas, le
parent peut être porteur d'une trisomie
en mosaïque passée inaperçue, où
seulement quelques cellules, dont les
gamètes, sont atteintes.
Lorsque les parents ont déjà un enfant
atteint, il s'agit le plus souvent d'une
trisomie libre, et leurs caryotypes sont
normaux.
Dans ce cas, le risque de
récidive est de 1 %.
Ce risque est plus
élevé que dans la population générale,
peut-être parce que l'un des parents a
une sensibilité particulière et une
prédisposition à l'apparition de défauts
lors de la méiose.
RECHERCHE SUR LA TRISOMIE 21
Les avancées des techniques et des
connaissances dans le domaine de la
génétique ont permis de nombreux
progrès dans la compréhension de la
maladie.
La découverte du
chromosome surnuméraire a marqué
un grand pas dans les années 60, et
aujourd'h ui, c'est le séquençage du
chromosome 21, effectué depuis mai
2000, qui marque un nouveau pas en
avant.
Cela signifie que l'on connaît le
détail de la molécule d'ADN du
chromosome 21, mais pas que l'on peut
interpréter la signification des gènes, ni
qu'ils sont tous identifiés.
Le
chromosome 21 comporte 225 gènes,
ce qui est beaucoup moins que ce que
l'on croya�.
C'est peut-être parce qu'il
comporte peu de gènes que sa
présence en trois exemplaires permet
quand même la vie.
Et seuls 20 à 40
gènes appartenant à la région critique
seraient responsable des symptômes de
la trisomie 21.
La recherche a donc
encore un gros travail à fournir : quels
sont ces gènes, quelle est leur
expression, quel est leur
fonctionnement ? De plus, il faut
comprendre pourquoi il y a des
anomalies au niveau du chromosome
21 :est-ce parce qu'il est plus sensible
que les autres, ou est-ce au contraire
parce qu'il l'est moins pour que les
cellules concernées soient viables?
Pourquoi y-a-t-il une aussi grande
variabilité parmi les personnes
atteintes? Les modèles de souris
transgéniques trisomiques, qui
permettent l'étude du mécanisme de la
maladie et de l'expression des gènes du
chromosome 21, permettront peut-être
de répondre à ces questions.
Et peut
être pourra-t-on un jour envisager une
guérison en inactivant le chromosome
21 en trop.
En attendant, il faut
continuer de développer des
traitements contre les symptômes de la
maladie à défaut de la guérir..
»
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