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Grand oral du bac : La sexualité

Publié le 12/11/2018

Extrait du document

Le sperme

 

Diverses sécrétions, issues notamment de la prostate et de la glande de Cowper, accompagnent les spermatozoïdes (gamètes mâles) pour former le sperme. Lors de l'éjaculation, le sphincter urétral se contracte, empêchant le sperme de refluer vers la vessie. Il passe alors dans l'urètre, canal commun aux fonctions sexuelles et urinaires, avant d'être éjecté du gland par le méat.

 

La régulation de la sexualité

 

Les cycles menstruels de la femme et l’excitation sexuelle des deux sexes sont commandés et régulés par un système hormonal complexe, sous contrôle nerveux. Le centre en est une glande, l'hypophyse, située à la base du cerveau, elle-même sous la dépendance d'une zone voisine, l'hypothalamus.

 

Le système hypothalamo-hypophysaire

 

Les hormones sont des molécules complexes, sécrétées par des glandes autonomes ou placées sous la dépendance de l'hypothalamus et de l'hypophyse (comme les glandes sexuelles). Elles agissent à faible dose sur les organes, en « messagers », provoquant la synthèse de molécules particulières. L'hypophyse est reliée à l'hypothalamus (par la tige pituitaire). Les parties supérieures du cerveau (cortex) contrôlent l'hypothalamus par des substances excitantes ou inhibitrices. En outre, le système nerveux végétatif (qui assure les fonctions réflexes nécessaires à la vie) joue un rôle déterminant. Il favorise la lubrification chez la femme et l'érection chez l'homme et provoque l'orgasme dans les deux sexes.

 

Les mécanismes de l'excitation sexuelle

 

Tout signal sexuel, externe ou interne, met en jeu des centres d'éveil qui associent le stimulus avec des événements en mémoire.

 

Des substances volatiles, les phéromones, sont émises : elles accompagnent les stimuli érotiques (visuels, tactiles...) et favorisent l'excitation sexuelle du partenaire.

 

L'hypothalamus sécrète alors de nombreux signaux nerveux qui favorisent la disparition des inhibitions sexuelles. Si les stimuli érotiques sont importants, il sécrète

LE SEXE

ET LA REPRODUCTION

La sexualité est avant tout un mode de reproduction, qui concerne les animaux et l'homme, mais aussi les plantes, les champignons et les micro-organismes. Elle se définit par rapport à un autre grand mode de reproduction, dit « asexué » (qui n'existe pas chez l'homme, ni chez de nombreux animaux).

 

En effet, alors que la reproduction asexuée fait intervenir un seul individu, qui engendre des descendants identiques à lui-même, dans la reproduction sexuée (ou sexualité), il y a union de deux cellules sexuelles, issues d'un couple d'individus, qui conduit à la formation d'un descendant différent de chacun de ses deux parents : la sexualité est ainsi à la base du processus d'évolution des espèces.

 

La sexualité s'exprime dans l'anatomie et la physiologie des individus, et dans le rapprochement des partenaires (illustré ici par Le Baiser, d'Auguste Rodin), qui aboutit à l'acte sexuel. Cette fonction naturelle prend chez l'homme une forme très particulière : elle n’est plus indissociable de la procréation mais, liée aux relations amoureuses, à l'affirmation de soi, à la recherche du plaisir ou à l'expression artistique, elle acquiert une dimension sociale et culturelle considérable.

BIOLOGIE DE LA SEXUALITÉ

La DÉTERMINATION OU SEXE

Si, chez certains animaux, le même individu peut être mâle et femelle ou changer de sexe au cours de sa vie, chez l'homme le sexe est fixé par le patrimoine génétique de chacun. On regroupe sous le terme de « dimorphisme sexuel » l’ensemble des différences entre la femme et l'homme (caractères sexuels).

 

• Caractères sexuels primaires : il s'agit de l'orientation mâle ou femelle des gonades (glandes sexuelles : testicules ou ovaires), des gamètes (cellules reproductrices : spermatozoïdes ou ovules) et des organes sexuels, qui interviennent dans l'accouplement

 

• Caractères sexuels secondaires : à la puberté, sous l'influence régulatrice de deux structures du cerveau (une glande, l'hypophyse, elle-même sous la dépendance de l'hypothalamus), les gonades sécrètent les hormones qui assurent, outre la différenciation des gamètes, la mise en place des caractères sexuels secondaires, c'est-à-dire les différences morphologiques comme le développement des seins chez la femme ou de la barbe chez l'homme. On définit aussi des caractères sexuels tertiaires (différences de comportement).

 

Les glandes surrénales et les testicules sécrètent essentiellement les androgènes (hormones mâles), notamment la testostérone ; l'ovaire sécrète les œstrogènes (hormones femelles). Les androgènes, présentes en moins grande quantité chez la femme que chez l'homme, jouent un rôle important dans la sexualité féminine (chez l'homme, le taux de testostérone ne doit pas descendre en dessous de 3 mg/l de sang ; chez la femme il oscille entre 0,4 et 0,6 mg/l).

 

Les caractères sexuels secondaires sont sous la dépendance de la sécrétion des hormones, mâles ou femelles. La production de ces hormones est susceptible d’être perturbée et il peut arriver que les caractères sexuels ne soient pas en correspondance avec le sexe génétique.

PATHOLOGIES DE LA SEXUALITÉ

La complexité de l’appareil sexuel, de son fonctionnement et de sa régulation entraîne la multiplicité des problèmes possibles. En outre, les muqueuses et les sécrétions sexuelles sont des vecteurs privilégiés de la transmission de nombreuses maladies qui n'affectent pas forcément l'appareil sexuel. Les plus anciennes de ces maladies sexuellement transmissibles (MST), autrefois mortelles, sont bien soignées de nos jours grâce aux antibiotiques. En revanche, le virus du sida, transmis par les sécrétions sexuelles (ou par le sang), demeure extrêmement difficile à combattre. La seule protection réellement efficace est le préservatif masculin.

« 3 - phase orgasmique 2 - phase de plateau 1 - phase d'excitation L'orgasme, présente un seul ou plusieurs " pics » de plaisir, dont la distribution dans le temps est très différente chez l'homme et la femme.

Chez cette dernière, il en existe trois typologies distinctes (indiquées sur une représentation graphique par des couleurs différentes), selon les individus, ou selon le moment ou le partenaire chez la même personne.

Chez l'homme, un second orgasme est possible, après une phase réfractaire de durée variable.

SEXUALITÉ ET CONTRACEPTION LE CYCLE MENmUEL Le cycle menstruel 1 21• Il 71 11D"n121SM15·17·11:ZI2'1ZZZI:a.:aZ11a -otgÏei;;;-........,;- --............

- C'est le cycle féminin, dont la durée moyenne est de 28 jours.

Son trait caractéristique, le saignement menstruel (règles) se répète tous les mois, en l'absence de fécondation, de la puberté à la ménopause.

La phase de menstruation Le premier jour du cycle correspond au début des règles, qui durent de deux à six jours.

Elle correspond à l'élimination de la muqueuse utérine (couche superficielle tapissant l'utérus).

La phase folliculaire Elle s'étend théoriquement du 5' au 14' jour, de la fin des règles à l'ovulation.

La muqueuse utérine se régénère et se prépare à recevoir un ovule fécondé.

Une hormone, la FSH, sécrétée par l'hypophyse, agit sur l'ovaire pour contrôler la production des œstrogènes.

En surface de l'ovaire, dans une cavité appelée follicule de De Graaf, le futur ovule arrive à maturation.

l'ovulation C'est l'éjection de l'ovule, au 14' jour.

Provoquée par une augmentation de la sécrétion de l'hormone lutéinisante (LH} par l'hypophyse, l'ovulation est suivie d'une élévation de la température de 0,5 •c sous l'effet de la progestérone.

Elle est accompagnée de modifications du col de l'utérus, facilitant le passage des spermatozoïdes.

La phase lutéale Le 22' jour du cycle, sous l'effet de la progestérone, la muqueuse utérine devient apte à l'implantation (ou nidation) de l'ovule fécondé (ou œuf).

Au niveau de l'ovaire, le follicule se transforme en corps jaune, sécrétant la progestérone.

En l'absence de fécondation, le corps jaune dégénère, la progestérone n'est plus produite et la muqueuse utérine commence à être éliminée (règles suivantes).

LES MtrHODES CONTRACEPTIVES Elles sont destinées à éviter la fécondation, permettant de dissocier sexualité et reproduction.

Le retrait (coitus inte"uptus) C'est la méthode la plus simple et la moins fiable : elle consiste pour l'homme à maîtriser suffisamment son excitation pour se retirer du vagin avant l'éjaculation.

Les méthodes calendaires Elles sont basées sur la connaissance du cycle menstruel, et consistent à éviter le-s rapports sexuels génitaux durant la période présumée de l'ovulation afin d'éviter la fécondation.

La plus connue d'entre elles est la méthode Ogino, basée sur les variations de température au cours du cycle.

Les méthodes mécaniques Elles consistent à empêcher physiquement le sperme d'entrer en contact avec l'ovule.

• Le diaphragme se pose contre le col de l'utérus, et en l'obstruant empêche le sperme d'y pénétrer.

Parfois associé, pour plus de sûreté, à des contraceptifs chimiques (spermicides), cette méthode peu fiable et assez désagréable est de moins en moins usitée.

'""'----• et sont les seuls contraceptifs à protéger de surcroît contre les maladies sexuellement transmissibles.

Les méthodes chimiques Elles consistent à déposer dans le vagin de la femme une substance tuant les spermatozoïdes.

Le produit peut être appliqué sous forme de crème, ou h=============:::;iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii1 imbiber une sorte d'éponge.

Cette 1 -ovaire 2- utérus 3- vagin 4- clitoris 5- vessie 6 - corps caverneux 7 - corps spongieux 8 -testicule 9 - canal déférent 10 -vésicule séminale 11 -prostate 12- urètre 13 -glande de Cowper 14- rectum technique est surtout utilisée en appoint d'autres méthodes à risques, lorsqu'une contre-indication empêche d'appliquer des méthodes plus sûres.

Les méthodes hormonales Le moyen de contraception le plus fécondation à sa source : la régulation hormonale du cycle __ _.. ._-.

__ ._,.._. ovarien .

La pilule contraceptive féminine est un dosage d'œstrogènes et d'autres hormones qui " trompe >> les ovaires et empêche ainsi l'ovulation.

Si les effets secondaires gênants (règles irrégulières, troubles de la circulation ...

) étaient fréquents à l'apparition de cette technique, l'amélioration des connaissances et des dosages plus adaptés à chaque cas particulier permettent aujourd'hui de les réduire sensiblement.

Des implants ont été mis au point qui distillent des précurseurs des hormones pendant plusieurs années, éliminant ainsi la possibilité d'oubli.

Pour l'homme, en l'absence de cycle, il est plus difficile d'agir sur la spermatogenèse sans effet négatif sur l'activité sexuelle.

De plus, des facteurs sociaux et culturels rendent l'utilisation d'une éventuelle pilule masculine très aléatoire.

Aussi, et malgré des résultats encourageants, cette piste est-elle encore peu explorée.

PATHOLOGIES DE LA SEXUALITÉ La complexité de l'appareil sexuel, de son fonctionnement et de sa régulation entraîne la multiplicité des problèmes possibles.

En outre, les muqueuses et les sécrétions sexuelles sont des vecteurs privilégiés de la transmission de nombreuses maladies qui n'affectent pas forcément l'appareil sexuel.

Les plus anciennes de ces maladies sexuellement transmissibles (MST}, autrefois mortelles, sont bien soignées de nos jours grace aux antibiotiques.

En revanche, le virus du sida, transmis par les sécrétions sexuelles (ou par le sang), demeure extrêmement difficile à combattre.

La seule protection réellement efficace est le préservatif masculin.

StCHERESSE VAGINAU C'est un des troubles les plus fréquents chez la femme.

Bien qu'elle puisse résulter d'un simple manque de désir, la sécheresse vaginale a souvent des causes organiques.

Sous ses formes bénignes, elle se traite très simplement par lubrification.

Elle peut être cependant la cause de douleurs intenses pendant les rapports, voire les empêcher totalement ou induire des lésions de la muqueuse vaginale.

fRIGIDirt La frigidité est, pour la femme, la difficulté ou l'Impossibilité d'atteindre l'orgasme, quel que soit le degré d'excitation.

il ne faut pas la confondre avec l'absence de désir sexuel.

Même si des facteurs physiologiques (sécheresse vaginale par exemple) peuvent intervenir, les causes en sont le plus souvent psychologiques.

NYMPHOMANIE ET OBSESSION SEXUELLE Il s'agit de l'exagération des besoins sexuels (nymphomanie) ou de troubles plus graves pouvant affecter les relations avec l'entourage (obsession sexuelle).

Les causes peuvent être en partie hormonales, mais il s'agit en général de problèmes d'origine psychique.

IMPUISSANCE L'Impuissance est pour l'homme l'impossibilité d'obtenir ou de maintenir une érection suffisante pour permettre la copulation.

Elle peut avoir pour origine des problèmes physiologiques (particulièrement suite à des opérations chirurgicales sur la prostate), mais son déterminisme principal est psychologique.

L'impact d'une expérience malheureuse peut être tel que l'appréhension d'un nouvel échec suffit à inhiber l'érection.

ÉJA CULATION PRtCOCE Il ne s'agit pas à proprement parler d'une pathologie, mais d'une incapacité de l'homme à maîtriser son excitation.

ÉJ ACULATION TARDIVE C'est le trouble inverse du précédent, comparable à la frigidité féminine.

Les causes organiques sont les plus fréquentes.

PRIAPISME Il se définit comme une érection prolongée (plusieurs heures, voire plusieurs jours), survenant en l'absence de désir sexuel et n'amenant pas à l'éjaculation.

Cette érection inappropriée devient rapidement douloureuse.

Les corps caverneux sont tendus mais le gland (corps spongieux) reste flasque.

L'éjaculation ne fait pas céder le priapisme.

Au-delà de deux à trois heures, des risques de lésions définitives des corps caverneux sont encourus, pouvant mener à l'impuissance physiologique et définitive.

Il y a alors urgence chirurgicale (ponction sanguine dans les corps caverneux).

Certaines maladies du sang, certaines affections de la moelle épinière peuvent provoquer le priapisme ; néanmoins les causes les plus fréquentes sont les maladies de la prostate (notamment le cancer) et plus encore les effets secondaires de drogues ou de médicaments (opiacés, Viagra ...

).

ANt.IACULATION ET ÙACULATION RhROGRADE Ces deux troubles sont bien distincts, mais difficiles à différencier pour qui en souffre.

• L'anéjaculation est l'impossibilité d'éjaculer (accompagnée ou non d'impossibilité d'orgasme).

Les causes potentielles sont nombreuses, en général organiques.

• L'éjaculation rétrograde est due à un défaut de contraction du sphincter de l'urètre.

Le sperme reflue dans la vessie, et est évacué plus tard avec les urines.

INFECTIONS, IRRITATIONS, ULCtRATIONS Provoquées par les actes sexuels ou par des micro-organismes présents dans les muqueuses (et généralement bénins}, elles peuvent être assez douloureuses et doivent être traitées.

l'ÉDUCATION SEXUELLE À l'ÉCOLE En France, si l'éducation sexuelle a officiellement sa place à l'école depuis 1973, elle ne fait l'objet d'un enseignement spécifique que depuis l'Instauration, en 1998, de séquences d'éducation à la sexualité.

Inscrites dans l'horaire global annuel des élèves et assurées par une équipe de volontaires associant enseignants et personnels sociaux, ces séquences doivent être organisées de préférence en petits groupes de 10 à 15 élèves pour « offrir un cadre favorisant l'écoute, le dialogue et la réflexion ».

Elles concernent les élèves de 4' et de 3', à raison de 2 h au moins par an.

Principaux objectifs (circulaire du 18 novembre 1998) : " construire une image positive de soi-même et de la sexualité comme composante essentielle de la vie de chacun >> ; «analyser la relation à l'autre dans ses composantes personnelles et sociales à partir de connaissances précises de chaque sexe » ; " comprendre qu'il puisse y avoir des comportements sexuels variés » et« développer l'esprit critique à l'égard des stéréotypes en matière de sexualité ».

La prévention des maladies sexuellement transmissibles (MST} y occupe également une place importante.. »

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