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Grand oral du bac: La médecine urgentiste

Publié le 11/11/2018

Extrait du document

Deux grands noms DE LA MÉDECINE MILITAIRE

 

Ambroise Paré

Le chirurgien français Ambroise Paré (1510 - 1590) donna un nouvel élan au traitement des blessures de guerre. Alors qu’il participait aux campagnes militaires du duc de Montejean,

 

colonel d'infanterie, il fit les premières découvertes significatives dans le soin des plaies infectées. Plus tard il pratiqua couramment les réductions de fractures. Mais c'est en évitant les cautérisations par sa technique de ligatures des vaisseaux sanguins qu'il imposa une technique originale, rapide et efficace dans les actes chirurgicaux d'amputations urgentes.

Dominique-Jean Larrey La prise en charge des blessés sur les zones de combat fut réellement instaurée au cours des batailles révolutionnaires sous l'impulsion de Dominique-Jean Larrey Malgré les règlements militaires de l'époque, ce chirurgien choisit de donner des premiers soins aux blessés sur les champs de bataille. Mais

 

cette initiative le mena devant les tribunaux révolutionnaires pour trahison. Suite à l'intervention du député Bertrand Barere, membre du comité de salut public, Larrey fut épargné de toute sanction et ses pratiques médicales reconnues par les militaires. Plus tard, affecté comme chirurgien à l'armée du Rhin, Larrey suivit la campagne d'Allemagne et renforça l'autonomie du service de santé au coeur de l'armée. Marqué profondément par l'inefficacité de ces services, il créa en 1793 un cours de perfectionnement destiné aux médecins de guerre. Dans sa volonté de réorganiser le service de santé pour l'armée de Napoléon, et inspiré par les ambulances légères de François Percy permettant de transporter infirmier et matériel sur les champs de bataille, Larrey développe l'idée d'« ambulance volante ». Pendant les campagnes napoléoniennes, tout particulièrement durant la retraite de Russie, Larrey fit naître la notion même de chaîne de secours allant de la prise en charge immédiate des blessés aux traitements opérés au sein d'hôpitaux militaires.

La vocation de la médecine d'urgence est d'apporter les premiers soins à des patients dans des situations nécessitant une prise en charge médicale rapide. Bien que de telles situations puissent avoir lieu dans le milieu hospitalier, de nombreuses circonstances entraînent la médecine d'urgence au-delà des murs des hôpitaux.

Cette pratique de la médecin! sur le terrain s'est développée avec la médecine de guerre. Les médecins militaires ont été les premiers à exporter leur technique pour opérer sur les champs de bataille. Progressivement, les médecins militaires se sont ainsi spécialisés dans les premiers soins d'urgence. La médecine d'urgence civile est apparue plus tardivement, dans le courant du XIXe siècle, et s'est imposée comme pratique médicale dans les années 1960-1970.

En France l'aide médicale d'urgence fonctionne sur la base d'une collaboration entre trois entités : les médecins de garde, les services d'aides médicales d’urgence (SAMU) et les services des urgences des hôpitaux.

 

Prémices de la médecine urgentiste

 

Le concept de soins médicaux d'urgence est né au cours des campagnes romaines des Ve et vie siècles. Les blessés étaient alors abandonnés parmi les corps inertes, promis à une mort lente et certaine. Sous le règne de l'empereur Mauricius, alors en conflit contre les Barbares, les Romains firent évacuer leurs blessés par des garnisons de cavaliers. Les premiers soins médicaux apportés aux blessés étaient dispensés dans un objectif purement militaire : les hommes ainsi soignés pouvaient ultérieurement rejoindre les bataillons de combattants.

« précise que « dans le cadre de la permanence des soins, c'est un devoir pour tout médecin de particiJ}er au service de garde de jour et de nuit ».

La médecine d'urgence fait appel à différentes pratiques de soins médicaux.

Les principales situations d'urgence sont les suivantes : • L'anesthésie-réanimation : l'anesthésie permet de pratiquer des soins douloureux ou de prévenir les chocs dus aux rejets.

Certains patients se retrouvent aussi en situation d'urgence alors qu'ils subissent une intervention chirurgicale sous anesthésie en • La traumatologie : parmi les cas d'urgence, beau­ coup sont dus à des traumatismes physi­ ques (fnlctures, blessures, brûlures ...

).

• La toxicologie : les cas de suicides, empoisonnements accidentels ou volontaires, toxicomanie sont des situations courantes, ainsi que les intoxications (gaz, alimentation, médicaments ...

).

La médecine d'urgence s'organise autour de trois systèmes : le SAMU centralise les appels d'urgence et régule les interventions, les urgences hospitalières accueillent les patients et les médecins de garde traitent les cas d'urgence n'entraînant pas de risques vitaux immédiats pour le patient.

LE SAMU (ou CENTRE 15) Ce service public hospitalier est chargé de la gestion téléphonique des situations d'urgences médicales.

Il dispense des conseils aux interlocuteurs, assure la régulation des urgences et organise la répartition des équipes d'interventions médicales d'urgence sur le terrain.

Il existe un centre régulateur des urgences par département, généralement implanté dans l'hôpital de la ville de préfecture.

Les différentes missions du SAMU des missions annexes comme la formation ou les plans de secours.

Le principe de la régulation médicale d'urgence est la réception et la gestion de tous les appels d'urgence.

Les SAMU interviennent de la manière suivan te: - réception des appels téléphoniques ; - mise en œuvre et coordination de la réponse médicale la mieux adaptée et la plus rapide ; -v érification de la disponibilité des moyens d'hospitalisation publics ou privés, adaptés à la situation, correspondant au mieux au souhait du pati e'nt et à sa pathologie ; - organisation du transport dans un établissement public ou privé par un service public ou une entreprise privée de transport sanitaire; - avertissement du service hospitalier de destination pour préparer l'organisation de l'accueil.

• Les missions annexes : - les SAMU jouent un rôle théorique d'éducation sanitaire, de prévention et de recherche.

Ils assurent l'enseignement de la médecine d'urgence et la formation des personnels de santé aux techniques d'urgence.

Ce sont des CESU (Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence) qui dispensent cet enseignement théorique et pratique aux médecins et infirmiers.

- les SAMU participent activement à l'élaboration et à l'organisation de plans de secours lors d'accidents importants ou de rassemblements.

Pour ces situations impliquant de grands nombres possibles de cas d'urgence dans un laps de temps très courts, les SAMU disposent de réserves en matériels et en médicaments.

- les appels provenant des TGV et des avions en vol sont régulés par le SAMU de Paris, les appels des navires en mer sont régulés par le SAMU de Toulouse.

Organisation des locaux et du personnel des SAMU Les SAMU comprennent une salle de régulation téléphonique où sont centralisés les appels d'urgence et les appels des autorités en cas de catastrophes.

C'est dans cette salle que se prennent toutes les décisions concernant chacun des appels d'urgence.

Chaque service possède aussi des locaux réservés à l'enseignement.

L'organisation des personnels des SAMU est la même pour chacun des centres de régulation.

Des standardistes, permanenciers auxiliaires, reçoivent les appels, assurent les contacts avec les pompiers et la police, gèrent les liaisons radio avec des urgences hospitalières.

Un médecin régulateur au moins est présent 24 heures sur 24.

Ce médecin régulateur détermine les moyens à mobiliser pour chaque appel :conseil, visite d'un médecin généraliste, envoi d'ambulance de réanimation, d'un véhicule d'intervention rapide, de sapeurs pompiers.

Il dirige l'équipe des standardistes.

Des permanenciers auxiliaires du médecin régulateur peuvent prendre des décisions d'urgence, mais doivent en tenir informé le médecin régulateur.

Enfin, chaque SAMU possède un SMUR avec ambulances, chauffeurs et personnel pour entretenir le matériel.

Ce SMUR n'intervient que dans la localité immédiate du CHU ou réside le centre d'appel.

D'autres SM UR, implantés dans d'autres hôpitaux, ass " urent le maillage total du territoire.

LE SMUR Le SAMU est une entité administrative, alors que le SMUR est le service matériel répondant aux appels d'urgence.

Le SMUR dispense des soins préhospitaliers et assure le transport des blessés dans des structures hospitalières.

Sa vocation première est la réanimation et l'aide médicale préhospitalière en situation critique.

Le Ministère de la Santé fixe les structures hospitalières tenues de se doter d'un Service médical d'urgence et de réanimation.

Il en existe actuellement environ 350 répartis dans tous les départements français.

Les missions des SMUR Le SMUR est chargé des transports d'urgence.

Il se charge de deux types de transports : le transport primaire, transport du patient vers une structure d'accueil, et le transport secondaire, transport d'une structure à une autre en cas de complication.

Ainsi certains SMUR sont spécialisés dans le transport de patients atteints de pathologies particulières nécessitant un matériel spécifique.

Les moyens et le personnel Les véhicules des SMUR sont des Unités Mobiles Hospitalière pour les transports primaires ou des Véhicules Médicalisés de Liaison pour les transports secondaires.

Ils ne sont utilisés que dans les cas les plus graves et les détresses vitales.

La conception actuelle des ambulances de réanimation des SMUR repose sur un matériel de réanimation sophistiqué.

Cet équipement autorise de véritables pratiques médicales de réanimation et un transport confortable lorsque l'état du patient est stabilisé.

Les SMUR possèdent des moyens énergétiques assurant le fonctionnement du matériel en toute autonomie.

L'équipage type d'un véhicule est composé d'un ambulancier titulaire du CCA (Certificat de capacité ambulancier), d'un médecin formé à l'urgence et d'un infirmier généralement spécialisé en anesthésie-réanimation.

Il est à noter que les SMUR peuvent également, si la situation l'exige, avoir recours à des moyens aéroportés.

LES URGENCES HOSPITALIÈRES Les services d'urgence des hôpitaux publics reçoivent et soignent les personnes se présentant spontanément à leur porte ainsi que les patients amenés par les SMUR ou les services de secours.

L'implantation des hôpitaux habilités à accueillir les urgences est déterminée par un schéma régional.

L'activité d'urgence est soumise à autorisation délivrée suivant l'équipement minimal que possède la structure au cours de visites de conformités.

Il existe trois types de services hospitaliers d'urgence suivan! l'urgence et la nature de la situation : les SAU, les UPATOU, les POSU.

Les SAU 201 hôpitaux possèdent un SAU (Service d'Accueil des Urgences).

• Les hôpitaux pouvant dispenser des soins d'urgence doivent comporter : - les soins de médecine, chirurgie, obstétrique, odontologie, psychiatrie, - des services de réanimation, de médecine générale ou interne, de pédiatrie, d'anesthésie-réanimation, de chirurgie orthopédique, viscérale et gynécologique, ainsi qu'un service spécialisé dans la médecine cardia­ vasculaire.

• Le SAU doit impérativement comporter trois zones : 1.

une zone d'accueil ; 2.

une zone d'examen et de soins, une salle de déchoquage (salle lourdement équipée qui permet l'accueil des patients instables avant leur transfert en service de réanimation) ; 3.

une zone de surveillance de très courte durée comportant quelques boxes individuels.

• La mission du SAU est d'accueillir sans sélection 24 heures sur 24 toute l'année les personnes se trouvant en situation médicale d'urgence.

Il doit posséder deux salles opératoires dont une aseptique, un service de surveillance post-opératoire, un service d'imagerie médicale et un laboratoire multidisciplinaire.

Organisation des urgences SAMU • L'équipe médicale est composée d'au .

moins un médecin, présent 24h/24 ' toute l'année, dont la mi s,ion est d'assurer l'examen de tpÙs les patients à leur arrivée.

Il doit avoir une formation dans)es urgences universitaires et .avoir pratiqué deux années dans un:service d'urgence.

Les autres médecins doivent avoir une formation universitaire des urgences.

• L'équipe paramédicale dirigée par un cadre infirmier comporte des infirmiers, des aides saignants et éventuellement des intervenants (assistantes sociales, puéricultrices, psychologues ...

) Les OPATOU 349 Mpitaux sont dotés d'une Unité de Proximité, d'Accueil, de Traitement et d'Orientation des Urgences.

Ces hôpitaux dispensent des soins de médecine, chirurgie, obstétrique, odontologie ou psychiatrie et possèdent au moins un service pratiquant l'hospitalisation complète.

Les UPATOU sont organisés c-oinme les SAU et possèdent une équipe similaire.

Ils orientent les patients ayant besoin d'anesthésie générale ou d'autres soins spécifiques ne relevant pas de leur capacité vers desSAU.

Les POSU 28 hôpitaux comportent un Pôle Spécialisé d'Urgence.

Ces hôpit aux prennent en charge les enfants maladl!s ou blessés ou des affections touchant un organe unique ou un membre uRique.

Ils remplissent les mêmes conditions que les SAU.

U.l:IMIU.Iii Si la médecine d'urgence n'est pas encore une spécialité médicale en tant que telle, elle l'est déjà en pratique.

Deux principales formations existent.

• La Capacité à la médecine d'urgence (Camu), dont la formation est assurée au sein des SAMU, prépare aux urgences hospitalières et préhospitalières.

Elle se déroule en deux ans et s'articule autour de cours théoriques et de stages.

• La médecine de catastrophe (Cala) est destinée aux médecins urgentistes désirant se former aux pratiques en cas de catastrophes.

Cette formation se déroule sur une année et prépare à des situations d'insuffisance de moyens.. »

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