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Grand oral du bac : L' ORTOPHONIE

Publié le 30/01/2019

Extrait du document

L’orthophoniste et l’enfant

 

Tous les domaines d’intervention de l’orthophoniste évoqués jusqu’ici concernent l’enfant. En effet, ce praticien est de toute première utilité à l’âge où l’on acquiert la parole et l’écriture

 

Soigner des enfants requiert non seulement une formation pédagogique mais aussi des méthodes adaptées. Aussi la thérapie se présente-t-elle souvent comme un jeu et se pratique-t-elle en petits groupes. De nombreux orthophonistes utilisent, par exemple, une maison de poupée pour créer un monde imaginaire dans lequel l’enfant apprendra comment fonctionne le langage. À travers les meubles de la maison, les personnages qui l’habitent, il est initié au symbolisme

 

Jolyot/BSIP

présentées comme un jeu : il s’agira, par exemple, de souffler sur une bougie allumée ou de tendre et d’entrouvrir les lèvres de manière à y loger une banane. Grâce à ces exercices, l’enfant apprend à maîtriser son élocution.

Privé de l’organe servant à la production vocale, il doit apprendre à utiliser ce que l’on appelle la voix œsophagienne et, pour cela, à emmagasiner l’air dans la partie supérieure de son œsophage.

 

Les adultes, comme les enfants, sont parfois sujets à des troubles du langage, qu’il soit oral ou écrit, au bégaiement et aux aphasies (c’est-à-dire à une altération du langage due à une lésion cérébrale, sans aucune atteinte fonctionnelle de l’appareil phonatoire). La surdité et des problèmes de phonation surgissent notamment à l’occasion d’accidents vasculaires cérébraux. Ceux-ci font perdre provisoirement, ou durablement, aux patients la fonction du langage. Dans tous les cas, ils doivent suivre des séances de rééducation et éventuellement apprendre de nouveaux modes de communication.

 

Les perspectives d’avenir

 

De nos jours, l’orthophoniste est devenu un auxiliaire médical de premier ordre. Il joue un rôle vital auprès du médecin qui lui délègue sur prescription médicale le soin de s’occuper des patients présentant une pathologie du langage et de la communication. Le généraliste peut également lui demander de procéder à un bilan orthophonique aux fins de dépistage. Dans le domaine de ses compétences, l’orthophoniste constitue ainsi la clé de voûte de la prévention. Or, en cette fin de XXe siècle, celle-ci est le maître mot de la médecine, quelle que soit la spécialité concernée, et promet d’être la préoccupation majeure des chercheurs et des praticiens du xxie siècle.

« L'orthophonie Au cours du XIX" et au début du XX" siècle, l'or­ thophonie a accompli d'immenses progrès grâce aux observations des neurologues concernant les difficultés d'apprentissage de la lecture ou les pertes de la parole consécutives à un trauma­ tisme crânien ou bien à une hémorragie céré braie.

Pourtant, en France, cette thérapie ne devient une discipline à part entière- c'est-à-dire faisant l'objet d'un enseignement sanctionné par une attestation d'études- qu'en 1955.

C'est seule­ ment en 1964 que la profession reçoit un statut légal en même temps que se crée le premier diplôme national, le certificat de capacité d'or­ thophonie.

Cette discipline connaît la même évo­ lution dans l'ensemble de l'Europe.

C'est seule­ ment en Grande-Bretagne, au Danemark et aux Pays-Bas que la profession est la plus ancienne.

L'orthophonie en France En 1947, la Sécurité sociale accepte de participer financièrement au traitement des troubles du lan­ gage.

Quelques années plus tard, à Paris et à Lyon, naissent les premiers établissements desti­ nés à assurer la formation des orthophonistes.

Mais la discipline de l'orthophonie existe déjà depuis plusieurs années.

Son développement est dû à Suzanne Borel-Maisonny (née en 1900).

Phonéticienne et grammairienne de formation, celle-ci est sollicitée dans les années 1920 par le D' Le Veau, qui opère les fentes palatines et les becs-de-lièvre.

Celui-ci lui demande de trouver un moyen d'aider ses patients à améliorer leur pho­ nation et leur articulation.

Les résultats sont tels que Suzanne Borel-Maisonny élargit son champ d'action aux problèmes d'articulation et de bégaiement des enfants n'ayant pas subi d'inter­ vention chirurgicale.

Sa collaboratrice, quant à elle, met au point des méthodes de rééducation d� troubles pathologiques.

A l'heure actuelle, la formation des orthopho­ nistes est dispensée dans des unités d'étude et de recherche médicales (UER).

Le niveau minimal requis est le baccalaur éat.

Les études durent quatre ans et comprennent presque autant d'heures d'enseignement théorique que de stages pratiques.

Elles sont sanctionnées par le CAO, le certificat d'aptitude d'orthophonie.

L'en­ seignement général englobe principalement les sciences du langage : théories du développe­ ment du langage, linguistique contemporaine, phonétique, phonologie, notions de sémiotique et théories de la communication.

Mais les futurs orthophonistes étudient également la psycholo­ gie, l'organisation du système scolaire, les patho­ logies et les thérapeutiques (pédiatrie génétique, développement de l'enfant, gériatrie, psychiatrie, etc.), la phonation, l'audition, l'étude du système nerveux, les sciences physiques et la déontologie.

La formation spécifique comprend l'étude des techniques de rééducation dans les différents domaines d'intervention de l'orthophoniste : rééducation des troubles de la voix, de l'articula­ tion, de la parole, de la phonation, de l'aphasie, du langage oral et écrit ainsi que des problèmes liés à la surdité.

Les stages pratiques, quant à eux, s'effectuent dans le domaine de la pédagogie, de l'oto-rhino-laryngologie, de la neurologie ou encore de la psychiatrie.

Depuis la création du certificat d'aptitude, quelque Il 000 diplômes ont été délivrés, ce qui indique une nette amélioration par rapport aux 151 orthophonistes que comptait la France en 1953.

Cette profession est féminine à 93% et elle est exercée de manière salariée ou libérale, par­ fois mixte.

Les orthophonistes salariés travaillent essentiellement dans les centres de rééducation, les hôpitaux, les centres de gériatrie, les cliniques privées, les écoles spécialisées pour enfants han­ dicapés, les centres de réadaptation et les crèches; aussi bien donc dans le secteur public que privé.

Les orthophonistes libéraux exercent soit dans des cabinets individuels, soit en groupe.

Les domaines d'intervention La sphère d'intervention de l'orthophoniste s'étend à tous les troubles du langage, c'est-à-dire aux difficultés d'articulation dues aussi bien à un déficit auditif qu'à des problèmes physiques situés dans la zone bucco-linguale.

Celui-ci joue également un rôle en cas de retard dans l'acquisi- On remédie très efficacement à la dyslexie ......

par des séances de rééducation effectuées sous la direction d'un orthophoniste.

Ce dernier doit aider l'enfant à venir à bout des blocages qu'il subit vis-à-vis de la lecture et de l'écriture.

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Si elle n'est pas soignée à temps par un orthophoniste, la dyslexie handicape gravement l'enfant, qui est incapable de lire et d'écrire correctement et, par conséquent, de poursuivre une scolarité normale.

tion de la parole, qui relève d'une déficience motrice ou de troubles de la perception et se manifeste par des inversions de syllabes.

L'enfant dira par exemple« valabo »au lieu de« lavabo >>.

La rééducation de ce trouble, en raison de ses causes diverses (comprenant aussi bien les diffi­ cultés de mémorisation que de repérage spatio­ temporel), s'effectue à plusieurs niveaux : éduca­ tion auditive et perceptive, exercices basés sur le rythme, éducation motrice, prise de conscience des sons et de leurs systèmes d'opposition, repé­ rage dans l'espace et dans le temps.

Cette réédu­ cation doit être entreprise dès l'âge de 4 ans, car ce retard entrave l'apprentissage de la lecture, de l'orthographe et donc de la scolarité.

Les retards d'acquisition du langage concer­ nent non pas l'émission des sons ou des mots, mais la structure du langage considérée dans sa complexité syntaxique.

C'est l'élaboration de la pensée même qui se trouve altérée plus ou moins gravement, selon qu'il s'agit d'un simple retard de langage (constructions grammaticales défectueuses, emplois inappropriés des pronoms personnels, verbes non conjugués, etc.), de dys­ phasie- c'est-à-dire d'une perturbation profonde de l'organisation entre la pensée et le langage ­ ou d'audiomutité, trouble qui se caractérise chez l'enfant par l'impossibilité d'acquérir spontané­ ment le langage, et ce en l'absence de toute défi­ cience intellectuelle ou auditive.

Les retards d'acquisition du langage sont très souvent associés à des troubles d'articulation ou à un retard d'acquisition de la parole.

Les deux peuvent d'ailleurs être combinés.

Leur rééduca­ tion est une entreprise de longue haleine qui nécessite la collaboration du milieu familial de l'enfant et où la rééducation orthophonique va souvent de pair avec une psychothérapie.

Parmi les domaines d'intervention de l'ortho­ phoniste, l'un des plus connus concerne les troubles du langage écrit, en particulier ce que. »

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