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Grand oral du bac : Diabète et cholestérol (Histoire de la médecine)

Publié le 15/11/2018

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Traitement
 
Le principal traitement du diabète insulino-dépendant est l'injection d'insuline, qui peut être pratiquée par le patient lui-même (autoinjection). Elle est effectuée après dosage du glucose sanguin, qui permet de déterminer la quantité d'insuline nécessaire. Si cette thérapeutique est maintenant bien au point, elle demeure très contraignante pour les patients. C'est pourquoi la recherche médicale explore d'autres possibilités.
 
• Le grand espoir réside dans la greffe de pancréas, car cette dernière offre la possibilité d'une guérison définitive, l'insuline étant à nouveau produite naturellement.

DES MALADIES DU MÉTABOLISME
 
Le glucose et le cholestérol sont deux composés essentiels de notre organisme. Le glucose est le principal composant des glucides (sucres), et son rôle est extrêmement important dans le stockage et la consommation de l'énergie par les organes du corps. Le cholestérol, non moins important, est un lipide (c'est-à-dire une graisse) synthétisé par toutes les cellules du corps, mais surtout par celles du foie. Il sert à l'édification des membranes cellulaires et est le précurseur de nombreuses hormones et vitamines.
Ces deux substances doivent se trouver en quantités relativement précises dans l'organisme pour assurer une bonne santé ; un défaut est aussi dangereux qu'un excès. Le diabète est une anomalie du métabolisme général du glucose (c'est-à-dire de la manière dont le corps produit et dégrade le glucose). Un des facteurs déterminants de ce métabolisme est l'insuline, une hormone du pancréas qui provoque une diminution du taux de glucose dans le sang (glycémie) en favorisant son utilisation par l'organisme. Un excès de glucose (hyperglycémie) peut être lié à un défaut de production ou de fonctionnement de cette hormone, et être favorisé par une alimentation déséquilibrée, comme c'est de plus en plus le cas dans les pays développés.
L'excès de cholestérol est le principal facteur de l'athérosclérose (durcissement ou sclérose des artères dus au dépôt de plaques de graisse sur leurs parois internes), qui elle-même occasionne des accidents de la circulation sanguine, les artères sclérosées n’apportant plus assez de sang aux organes. Ainsi, l'athérosclérose est l'un des principaux facteurs d'accidents cardiaques ischémiques (dus à une irrigation insuffisante du muscle cardiaque) et d'accidents vasculaires cérébraux, qui représentent les deux premières causes de décès dans le monde.
LE DIABÈTE
On évalue à près de 180 millions le nombre de personnes atteintes de diabète dans le monde. Cette maladie semble même en pleine progression car ce nombre est six fois supérieur à celui estimé il y a 15 ans. À ce rythme, on devrait recenser 300 millions de diabétiques en 2025. Cette progression n’épargne pas la France, qui compte près de 3 millions de malades. Il n'y a pas si longtemps, le diabète était synonyme de maladie mortelle. Aujourd'hui, avec les traitements à base d'insuline, cette pathologie peut être plus facilement gérée et les personnes touchées peuvent mener une vie pratiquement normale.
Histoire de la maladie
Les premières mentions d'une pathologie dont la description fait penser au diabète remontent à plus de 4 000 ans, en Chine. Les médecins décrivent alors une maladie provoquant une soif intense et provoquant des urines abondantes. Un papyrus égyptien, daté de 1500 avant J.-C., fait allusion à une affection comparable. À la même époque, deux médecins indiens, Susruta et Charaka, observent que les fourmis sont attirées par les urines des personnes touchées par le diabète et en déduisent que ces urines contiennent du sucre.
C'est à Arétée de Cappadoce (80138 après J.-C.), un médecin grec, que revient l'honneur d'avoir inventé
DÉCOUVERTE DE L'INSULINE
Jusqu'au début du xxe siècle, il n'existait pas de véritable traitement du diabète, mais les choses ont radicalement changé avec les travaux de Frederick Grant Banting. En 1920, ce jeune médecin canadien s'installe dans le laboratoire de John Mac Leod, à l'institut de physiologie de l'université de Toronto. Dès 1921, soupçonnant le rôle du pancréas dans le métabolisme du glucose, il en administre des extraits (contenant de l'insuline) à un chien diabétique et constate une baisse du taux de sucre dans son sang. L'année suivante, avec l'aide de son collaborateur Charles Herbert Best, il injecte de l'insuline extraite du pancréas (et purifiée par le chimiste James Bertram Collip) à un garçon de 14 ans. Les effets sont immédiats et l'adolescent est sauvé. Frederick Grant Banting et son équipe se verront attribuer le prix Nobel de Médecine en 1923.
 
En 1955, le biochimiste britannique Frederick Sanger parvient à séquencer l'insuline, c'est-à-dire à déterminer la succession d'acides aminés qui compose cette protéine. En 1958, il est, lui aussi, récompensé par le jury du prix Nobel de Médecine pour cette découverte.
 
Aujourd'hui, le génie génétique permet d'introduire le gène codant pour la fabrication de l'insuline dans le génome de bactéries ou même de mammifères. L'insuline produite par ces organismes est identique à l'insuline humaine.

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« DIABÈTE : ALARME ! L'alimentation déséquilibrée et la sédentarité font des ravages.

Elles sont responsables du développement spectaculaire de l'obésité : aux Etats-Unis, le nombre d'obèses a augmenté de plus de 40% depuis les années 1960 et la France commence à suivre cette courbe ascendante.

L'obésité étant un des facteurs majeurs d'apparition du diabète gras (le plus répandu), il n'est pas étonnant de constater que cette pathologie suit la même évolution.

Classiquement, ce diabète apparaît chez les personnes de 50 ans mais, à présent, il survient également chez les jeunes car ils sont de plus en plus touchés par l'obésité.

Obésité et diabète sont véritablement deux fléaux des sociétés occidentales.

de petites collations peuvent être instaurées dans quelques cas particuliers.

L'activité physique régulière est indispensable et l'arrêt du tabac fortement conseillé.

Si ces mesures, correctement suivies par les patients, s'avèrent insuffisantes, un traitement médicamenteux complémentaire peut être prescrit.

Il est fondé sur des antidiabétiques oraux (biguanides, sulfamides hypoglycémiants, inhibiteurs de l'alpha­ glucosidase ou glinides).

Si ces derniers ne parviennent pas à réguler le diabète, le recours à l'insuline devient alors indispensable.

i!j§l!ijip·li Cette substance est essentielle à la vie d'un organisme.

Le cholestérol entre dans la composition des membranes cellulaires et est à l'origine de la production d'hormones indispensables (hormones sexuelles par exemple).

Si l'on parle tant du cholestérol, c'est parce qu'il est directement impliqué 1--------------_, dans certaines maladies Malheureusement, cette greffe est encore très difficile à réaliser.

Il est nécessaire de bien la maîtriser avant de la proposer régulièrement aux patients.

• Le pancréas artificiel représente une autre voie de recherche prometteuse.

Implanté dans l'abdomen, cette prothèse est composée d'une petite pompe, équipée de son propre appareil de mesure de la glycémie.

Le pancréas artificiel pourra délivrer en continu les quantités d'insuline nécessaires.

Les diabétiques n'auront alors plus besoin de vérifier eux-mêmes leur glycémie avant de s'injecter la dose optimale d'insuline.

• Les chercheurs testent également la possibilité d'implanter au niveau du pancréas quelques cellules saines productrices d'insuline (cellules des îlots de Langerhans du pancréas), au lieu de greffer un pancréas complet.

Cette voie de recherche est particulièrement intéressante car elle permettrait de contourner la carence chronique en greffons disponibles.

Pour le diabète de type 2, le traitement repose d'abord sur une meilleure hygiène alimentaire.

Dans le régime prescrit, seuls les sucres rapides (sodas, bonbons, confiture, alcools ...

) doivent être éliminés.

Les sucres lents, les protides et les lipides (de préférence ceux d'origine végétale) sont consommés normalement.

Le grignotage est également proscrit, mais cardiovasculaires, qui représentent l'une des principales causes de mortalité dans le monde, notamment dans les pays industrialisés.

BIOCHIMIE ET ORIGINE Le cholestérol est une molécule de la famille des stéroïdes.

Cette substance est élaborée par toutes les cellules mais principalement par celles du foie.

Sa voie de synthèse sert également à la fabrication des autres stéroïdes (corticostérone, aldostérone et hormones sexuelles comme la testostérone, l'œstradiol et la progestérone), des sels biliaires (glycocholate, taurocholate, etc.) et de la vitamine 03 (cholécalciférol).

L'alimentation apporte une petite partie du cholestérol (en moyenne 30 %).

On le trouve dans les aliments d'origine animale, mais il est absent des aliments végétaux (légumes, fruits, noix, etc.).

Les viandes (foie), les œufs Oaune) et les produits laitiers (fromages, beurre, etc.) contiennent du cholestérol.

TRANSPORT DU CHOLESThOL Le cholestérol est transporté dans le sang pour être distribué dans tout l'organisme.

Les taux normaux du cholestérol total sanguin (CT) sont de 1,50 à 2,0 &fi avant 30 ans, et de 2 à 2,5 &fi après 30 ans.

Ce composé étant peu soluble dans l'eau, comme les autres lipides, il n'existe pratiquement pas sous forme libre dans le sang.

Il est transporté associé à des complexes moléculaires, des lipoprotéines.

On distingue quatre types principaux parmi ces transporteurs (listés ici par taille décroissante) : • Les chylomicrons • Les VLDL 0Jery Low Density Lipoproteins) ou lipoprotéines de très faible densité • Les LDL (Low Density Lipoproteins) ou lipoprotéines de faible densité • Les HDL (High Density Lipoproteins) ou lipoprotéines de haute densité.

Les chylomicrons assurent le transport du cholestérol d'origine alimentaire depuis l'intestin grêle jusqu'au foie.

Les VLDL transportent des acides gras et peuvent être convertis en LDL dans la circulation sanguine.

Les LDL transportent du cholestérol à partir du foie et le distribue à toutes les cellules de l'organisme.

Les HDL, pour leur part, captent le cholestérol des cellules périphériques et le ramènent vers le foie où il peut être dégradé.

BON ET MAUVAIS CHOLESTÉROL ? Les taux normaux du cholestérol total (CT) dans le sang sont de 1,5 à 2,5 &fi selon l'�ge.

Toutefois, leur mesure ne suffit pas à déterminer si le cholestérol risque de favoriser ou non l'athérosclérose.

Le cholestérol est transporté sous plusieurs formes ayant des effets plus ou moins néfastes sur la santé.

Ainsi, il existe du " bon " et du " mauvais " cholestérol, ou plutôt de bonnes et de mauvaises formes de cholestérol circulant.

Les HDL, qui rapportent le cholestérol au foie représentent le " bon cholestérol >>.

En revanche, les LDL transportent le " mauvais cholestérol •• car elles ont tendance à le libérer en excès et celui-ci peut alors se déposer sur les parois des artères.

C'est pourquoi les examens biologiques mesurent également le taux de HDL.

Le taux normal de HDL est de 0,4 à 0,65 &fi pour l'homme et 0,5 à 0,8 &fi pour la femme.

Les médecins considèrent alors le rapport entre le cholestérol total et les HDL.

Si ce rapport est supérieur à 1-------------"""".._------------1 5 chez l'homme et supérieur à 4,4 chez la femme, les risques de maladie cardiovasculaire deviennent importants.

Il faut alors intervenir pour baisser le taux de cholestérol, en particulier le 1 Métabolisme simplifié du cholestérol ! Apport alimentaire de cholesltlrol -7 INTESTIN GRËLE ARTËRE O.pot sur la paro i des artères (membranes des cellufes, synthèse des stéroTdes) " mauvais cholestérol >> ce qui revient à diminuer le taux de cholestérol lié aux LDL donc augmenter la proportion de celui lié aux HDL.

" MAITRISER SON CHOLESTÉROL Les facteurs de maîtrise du cholestérol font l'objet de débat contradictoires.

Toutefois, les experts s'accordent à recommander une alimentation saine, au moins à titre préventif, si ce n'est à titre curatif lors d'un excès de cholestérol.

En cas d'excès de poids, il suffit bien souvent de réduire l'abondance général des repas.

La perte de poids qu'elle entraîne peut suffire à modifier le taux de cholestérol.

Les recommandations alimentaires sont : • Limiter les aliments les plus riches en cholestérol comme le jaune d'œuf, les fruits de mer (crevettes, homard, etc.) et les abats (par exemple le foie, la cervelle, les rognons, etc.).

• Favoriser la consommation de graisses poly-insaturées (graisses végétales comme l'huile d'olive, maïs, soja, tournesol, colza et noix) par rapport aux graisses saturées (beurre et autres graisses animales).

En effet, des études montrent que le " mauvais cholestérol " aurait tendance à augmenter lors d'une consommation excessive de graisses saturées.

EXCES DE CHOLESTÉROL Si le cholestérol est indispensable à la vie, un excès peut être à l'origine de graves maladies cardiovasculaires.

Si le taux circulant dans le sang dépasse une certaine limite, le cholestérol va se déposer dans les artères et risque de les boucher.

Cette pathologie est connue depuis fort longtemps et portait autrefois le nom de " sclérose des artères >>.

À présent, elle est appelée athérosclérose.

La maladie s'installe progressivement et les troubles apparaissent entre 40 et 50 ans, ou au­ delà.

À ce stade, l'obstruction d'une artère peut être voisine de 70 à 80% et les cellules alentour commencent à souffrir du manque d'oxygène.

Le dépôt de cholestérol entraîne des symptômes différents selon le lieu où il se forme.

• Si les artères coronaires qui irriguent le cœur sont touchées, la personne peut souffrir d'angine de poitrine et risquer un infarctus du myocarde.

• Si les artères cérébrales sont touchées, il y a un risque majeur d'accident vasculaire cérébral (AVC).

Les conséquences d'un AVC dépendent de l'artère endommagée, de la zone cérébrale concernée et de son étendue.

Classiquement un AVC peut entraîner diverses formes de paralysies, une perte des fonctions supérieures (langage, perception sensorielle, etc.).

La rééducation permet de récupérer plus ou moins parfaitement les fonctions perdues.

• Au niveau des membres inférieurs l'artérite oblitérante, qui est la première cause d'amputation, est à craindre.

L'un des premiers symptômes est une douleur survenant lors d'un effort prolongé.

Plus l'artère est oblitérée, plus cette douleur (causée par un manque d'oxygène au niveau des muscles) survient rapidement.

• Une obstruction des artères rénales entraîne une hypertension artérielle rénale qui peut conduire à une nécrose (mort des cellules) du rein.

fACTEURS DE RISQUES L'athérosclérose peut être favorisée ou aggravée par un certain nombre de facteurs, dont l'excès de cholestérol fait L'un des tout premiers, est le tabac.

Si la consommation dépasse les 10 cigarettes par jour les risques sont multipliés par 3, et par 5 si la consommation dépasse les 20 cigarettes.

Supprimer totalement le tabac après une longue période tabagique n'élimine pas totalement les risques (certains dommages sont irréparables) mais les divise par deux.

La vie sédentaire est également un facteur favorisant important.

L'absence d'exercice diminue la résistance des artères et augmente la proportion de " mauvais cholestérol >>.

Le sport (en particulier la marche et la natation) augmente, au contraire, le taux de " bon cholestérol >>.

Chez les femmes, la pilule contraceptive augmente le taux de cholestérol, en particulier si celle-ci n'est pas faiblement dosée.

La ménopause est également un facteur favorisant En revanche, le simple fait d 'êt re un homme augmente les risques d'athérosclérose.

Le diabète et l'hypertension artérielle sont des exemples de maladies pouvant aggraver l'athérosclérose.

ATHÉROSCLÉROSE OU ARTÉRIOSCLÉROSE ? Ces deux termes ayant des sonorités très voisines, il n'est pas rare de les confondre.

Pourtant, ils ne recouvrent pas exactement les mêmes pathologies.

L'artériosclérose est un terme générique désignant la sclérose des artères.

L' athéi'OSCléi'OSe est une forme particulière d'artériosclérose caractérisée par des dépôts graisseux (des plaques blanchâtres appelées athéromes) sur la paroi interne des artères.

À titre d'exemple, la " médiacalcinose >> est une autre forme d'artériosclérose : dans ce cas, des dépôts calcaires se forment au niveau des fibres musculaires artérielles.. »

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