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Exposé : les maladies auto-immunes

Publié le 05/03/2012

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Plan :

I. Les cellules de l'immunité

1) La réaction physiologique

2) Une source de pathologie

II. Les mécanismes immunitaires pathogènes

1) Les facteurs génétiques

2) Les facteurs de l'environnement

La finalité première du système immunitaire est l'intégrité de l'individu ou l'intégrité du « soi

«. Elle aboutit à l'élimination des agents infectieux ainsi qu'au rejet des greffes et des tumeurs.

Toutefois ces puissants mécanismes de défense de l'organisme se retournent parfois contre lui et

donnent lieu à des maladies auto-immunes.

« A ce jour, la problématique de fond concerne l'identification des différences qui opposent l'autoréactivité dite « physiologique », et présent e chez tout individu sain, à celle pouvant être sou rce de pathologie.

De nombreux efforts sont actuellemen t déployés afin d'aboutir à une meilleure compréhension des mécanismes favorisant le déclench ement des maladies auto-immunes.

La réaction physiologique Il existe chez tout individu des lymphocytes B et T autoréactifs.

Les premiers produisent des anticorps, dénommés auto-anticorps « naturels », di rigés contre divers auto-antigènes.

Ces auto- anticorps naturels apparaissent très tôt dans le dé veloppement de l'individu ; ils sont présents chez le nouveau-né et, bien qu'ils constituent une fraction importante des immunoglobulines (notées Ig) du sérum, ils ne sont pas source de pathologie.

Les au to-anticorps naturels se distinguent à plusieurs titres des auto-anticorps retrouvés au cours des maladies auto-immunes car : – ils sont polyréactifs, c'est-à-dire qu'ils peuven t reconnaître divers antigènes chimiquement non apparentés (certains auto-anticorp s naturels reconnaissent à la fois des auto- antigènes et des antigènes extrinsèques ou même syn thétiques) ; – ils appartiennent le plus souvent à la classe des IgM, et non des IgG, et leur affinité pour l'antigène est souvent faible ; – leurs gènes codants sont en configuration germina le, et ne contiennent pas les mutations somatiques qui sont les stigmates des gènes codant pour des anticorps de haute affinité induits après immunisation ou présents lors de pathologies auto-i mmunes.

Parallèlement à ces lymphocytes B autoréactifs, nom breuses sont les situations où il a été possible de montrer la présence, chez l'individu no rmal; de lymphocytes T spécifiques d'auto- antigènes.

Ainsi, tant en expérimentation animale q ue chez l'homme, il est possible de déceler des lymphocytes T qui réagissent vis-à-vis de la protéi ne basique de la myéline (une protéine du système nerveux central), de l'insuline (l'hormone contrôla nt le métabolisme du glucose produite par les cellules des îlots de Langerhans pancréatiques), ou encore de la thyroglobuline (protéine présente dan s les cellules de la thyroïde).

Une source de pathologie L'auto-immunité peut être responsable de nombreuses maladies aussi diverses que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux diss éminé, la sclérose en plaques, le diabète juvénile ou diabète insulinodépendant de type I.

Dans les pa ys industrialisés, les maladies auto-immunes occupent le troisième rang après les maladies cardi o-vasculaires et le cancer.

Il s'agit le plus fréquemment de maladies à évolution chronique, entr ecoupée de poussées aiguës, où souvent la vie du patient est mise en cause.

Le traitement des maladi es auto-immunes demeure un enjeu d'envergure : il est pour l'heure peu spécifique, et implique le plu s souvent un traitement à vie par des produits immunodépresseurs et/ou anti-inflammatoires, dont l es effets secondaires sont loin d'être négligeables.

Une définition stricte des maladies auto-immunes pr imitives voudrait idéalement qu'elles répondent aux critères suivants : – la démonstration que l'organe et/ou le tissu à l' origine des manifestations cliniques sont le siège d'une réaction auto-immunitaire caractéris ée par la présence d'auto-anticorps ou de lymphocytes T spécifiques ; – la preuve du rôle pathogène des auto-anticorps ou des cellules T autoréactives (on connaît par exemple le rôle parfois pathogène des auto-anti corps dirigés contre le récepteur de l'acétylcholine transmis lors d'une grossesse par les mères myasthé niques à leur enfant) ; – la possibilité de reproduire la maladie, dans des modèles expérimentaux, par immunisation avec l'auto-antigène cible ;. »

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