Apprentissage et Intelligence
Publié le 09/09/2013
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C'est aux idées de Spencer que nous devons la conception de l'intelligence généralement acceptée aujourd'hui. Des expériences faites par la suite les ont modifiées et développées mais elles restent valables dans leur ensemble et ont conduit à distinguer trois aspects principaux de l'intelligence.
C'est tout d'abord une faculté cognitive, distincte de celles qui, chez l'être humain, sont plus en rapport avec les émotions. Ensuite, elle se manifeste dans toutes sortes de processus tout en n'étant spécifique d'aucun. Enfin, elle est présente dans notre patrimoine génétique et donc pour une grande part innée, ne dépendant que dans une moindre mesure de facteurs liés à l'environnement et aux expériences vécues par chaque individu.
Ce fut d'abord à partir de spéculations d'ordre philosophique et à l'aide de raisonnements logiques que de tels principes furent dégagés mais, vers la fin du xix' siècle, des psychologues se mirent à vérifier leur bien-fondé en se livrant à des expériences et en étudiant des données statistiques. C'est ainsi qu'un premier système destiné à mesurer l'intelligence vit le jour. D'autres furent mis au point par la suite, mais leur efficacité et l'importance relative à donner aux divers aspects de l'intelligence continuent, encore aujourd'hui, à faire l'objet de nombreuses discussions.
«
Les exercices
que l'on peut
proposer aux jeunes
enfants font intervenir
toutes sortes de
capacités.
Dans ce
jeu, qui est extrait
d'un livre destiné à
l'apprentissage du
calcul, l'enfant est
invité à regarder
la première image
de chaque série.
Il doit ensuite
la cacher avant
d'entourer le dessin
qui est identique
à cette image.
Dans cet exercice,
c'est la mémoire
visuelle qui est avant
tout sollicitée.
De façon générale,
les exercices que l'on
propose aux enfants
présentent
des difficultés
croissantes.
X
r
45 Apprentissage et Intelligence
L'apprentissage
de la lecture
peut faire appel
à des jeux, comme
celui-ci.
Il reste
toutefois que
le mécanisme qui
préside à la résolution
du problème implique
que l'enfant fasse
déjà preuve d'un type
particulier
d'intelligence.
Ainsi, ce jeu
peut tout aussi
bien faciliter
l'apprentissage de
la lecture que
le compliquer: pour
rentrer chez lui,
Jean doit suivre
les panneaux.
Il choisit les mots
qui ont changé d'une
seule lettre à chaque
fois (exemple: joie-
joue-jour).
Les psychologues
scolaires jouent un
rôle accru dans
les sociétés
modernes.
les aspects de l'intelligence liés au comportement,
c'est-à-dire à prendre en compte la façon dont les
animaux les plus intelligents (au nombre desquels
l'homme) modifient leurs manières d'agir dès lors
qu'ils ont à faire face à des circonstances perpé-
tuellement changeantes.
Les divers types
d'intelligence
C'est aux idées de Spencer que nous devons la
conception de l'intelligence généralement accep-
tée aujourd'hui.
Des expériences faites par la suite
les ont modifiées et développées mais elles restent
valables dans leur ensemble et ont conduit à dis-
tinguer trois aspects principaux de l'intelligence.
C'est tout d'abord une faculté cognitive, dis-
tincte de celles qui, chez l'être humain, sont plus
en rapport avec les émotions.
Ensuite, elle se mani-
feste dans toutes sortes de processus tout en
n'étant spécifique d'aucun.
Enfin, elle est présente
dans notre patrimoine génétique et donc pour une
grande part innée, ne dépendant que dans une
moindre mesure de facteurs liés à l'environnement
et aux expériences vécues par chaque individu.
Ce fut d'abord à partir de spéculations d'ordre
philosophique et à l'aide de raisonnements
logiques que de tels principes furent dégagés
mais, vers la fin du
xixe
siècle, des psychologues se
mirent à vérifier leur bien-fondé en se livrant à des
expériences et en étudiant des données statis-
tiques.
C'est ainsi qu'un premier système destiné à
mesurer l'intelligence vit le jour.
D'autres furent
mis au point par la suite, mais leur efficacité et
l'importance relative à donner aux divers aspects
de l'intelligence continuent, encore aujourd'hui, à
faire l'objet de nombreuses discussions.
Parmi les précurseurs dans le domaine de la
mesure de l'intelligence, il faut citer les noms des
Français Francis Galton, qui aborda ce sujet en
1883, Alfred Binet et Théodore Simon, qui y
travaillèrent de 1890 à 1911, et du psychologue
américain Edward Lee Thorndike dont les travaux
datent de 1910.
Les premiers tests efficaces sont
ceux conçus par Galton.
Ils furent par la suite
développés par Binet et Simon, et mis au point
par Cyril Lodowie Burt en Angleterre, William
Stern en Allemagne et Lewis Terman aux Etats-
Unis.
D'autres chercheurs s'intéressèrent égale-
ment au problème, on peut citer parmi eux J.
P
Guildford, Edward de Bono, Raymond B.
Cattell et Hans Eysenck.
Edward Lee Thorndike proposa de distinguer
trois sortes d'intelligence: l'intelligence pratique,
l'intelligence sociale et l'intelligence abstraite.
La première est celle qui servirait dans le manie-
ment des outils, la seconde celle qui serait à
l'oeuvre dans les relations humaines, et la troi-
sième celle qui donnerait la capacité de manipu-
ler les symboles (mots et chiffres) et les principes
scientifiques.
Chaque individu semble privilégier
l'une ou l'autre de ces capacités, et rares seraient
ceux qui brilleraient avec un égal bonheur dans
les trois domaines ainsi définis.
La pensée créatrice
La capacité d'invention de l'être humain ne tenait
que très peu de place dans la classification de
Thorndike.
En 1950, JE? Guilford, imprima une
autre direction aux recherches se rapportant à
l'intelligence en concevant l'existence de deux
sortes de pensée, la pensée convergente et la pen-
sée divergente.
La première se manifeste chez les
individus capables de trouver une solution «atten-
due» à un problème; la seconde, au contraire,
caractérise les individus chez qui la solution propo-
sée est considérée comme « inattendue».
136.
»
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