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APPENDICITE et péritonite

Publié le 19/09/2018

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Les signes cliniques_

Comment reconnaître une crise d'appendicite ? Généralement, elle se manifeste brutalement par une douleur de la fosse iliaque droite, qui se situe en bas à droite du nombril. Elle peut aussi se propager dans la cuisse droite ou dans le dos. En tout début de crise, les nausées et les vomissements sont rares, mais le patient peut souffrir de coliques ou au contraire de constipation. Une fièvre peut apparaître, mais elle reste peu élevée, autour de 38,5°C, ce qui a pour effet une accélération du pouls. Une température plus élevée est révélatrice soit d'une autre pathologie, soit d'un retard dans le diagnostic qui révélera alors une péritonite. La douleur du patient, lorsqu'il marche ou qu'il est assis, est due à une inflammation du muscle situé à l'arrière de l'appendice. Le ventre, à l'exception d'un abdomen sensible, n'est pas contracturé ou douloureux. Pour une appendicite plus avancée, l'abdomen devient plus rigide et ballonné et une simple pression sur le côté gauche de l'abdomen provoque une douleur côté droit.

 

Ces deux signes sont révélateurs de la progression de l'inflammation et de l'apparition d'une péritonite.

L'appendicite aiguë est une affection courante pouvant être rencontrée à tout âge, mais principalement chez l'enfant, l'adolescent et entre 15 et 30 ans. Elle se traduit par une inflammation de l'appendice, due à une bactérie. L'appendice nommé iléo-cæcal est une excroissance du gros intestin au niveau du caecum, d'où son nom, le caecum étant la partie de l'intestin située entre l’intestin grêle et le côlon droit Suivant les personnes, il est plus ou moins long (6 à 12 cm sur 4 à 8 mm de diamètre), plus ou moins en avant ou en arrière du côlon, plus ou moins collé â la paroi colique.

 

Vestige de l'évolution, on ne lui connaît pas de rôle propre de nos jours. Le seul traitement possible de l'appendicite est l'appendicectomie : c’est une opération chirurgicale banale consistant à procéder à l’ablation de l’appendice à l'origine de la douleur. Maladie courante et facilement soignée, elle ne doit cependant pas être négligée sous peine de se transformer en

péritonite. Cette dernière est une infection du péritoine qui est la membrane tapissant l'intérieur de la paroi abdominale ; elle est la conséquence de la perforation de l'appendice infecté.

Cas de la femme enceinte

 

L'appendicite chez la femme enceinte concerne 1 % des cas. En début de grossesse (premier semestre), les vomissements, les nausées et les pyélonéphrites (infection du rein) sont choses courantes, ce qui rend le diagnostic difficile. À ce stade, l'appendicectomie n'a pas de réelles incidences sur la poursuite de la grossesse. En fin de grossesse (dernier trimestre), il n'est pas plus facile de conclure au diagnostic. La douleur n'est pas classique de l'appendicite aiguë : sa localisation varie car elle est recouverte par l'utérus. À nouveau, il faut la distinguer d'une pyélonéphrite ou d'une cholécystite aiguë en présence de fièvre ; et d'un hématome rétro-placentaire, d'un fibrome utérin, d'une torsion de kyste ovarien ou d'une entrée en travail, en absence de fièvre. À ce stade, le diagnostic est donc déterminant car une intervention chirurgicale peut déclencher l'accouchement ce dernier étant tout de même préférable à une péritonite.

 

Cas des personnes âgées

 

Chez les personnes âgées, les occlusions ou les tumeurs de la fosse iliaque droite sont fréquentes et peuvent laisser présager cette affection. Un scanner permet de trancher. Du fait de leur fragilité, il

« est important de poser un diagnostic sûr pour éviter soit l'intervention systématique (sans certitude d'une appendicite) qui entraîne des risques inutiles pour le patient âgé, soit l'intervention tardive (proche de la péritonite) qui les multiplie.

lES PATHOLOGIES AUX SYMPT0MES TROMPEURS Certaines fois, les symptômes peuvent être trompeurs car proches de ceux de l'appendicite.

En outre , elle peut être confondue avec une cholécystite aiguë qui est une infl•mmtdion dt '" vésicult bili•lrt (cas de l'appendicite dite sous­ hépatique), un calcul néphrétique, une maladie de Crohn (inflammation de la partie terminale de l'intestin grêle), un ulcère perforé ou une pathologie gynécologique (cas de l'appendicite dite pelvienne confondue avec une salpingite qui est une infection d 'une des trompes utérines) .

Il existe également des symptômes similaires pour l'inflammation des ganglions de l'abdomen (sauf une angine précédant la pseudo crise d'appendicite) et pour l'inflammation du diverticule de Meckel (reste embryonnaire unissant chez l'embryon la fin de l'intestin grêle au cordon ombilical) .

Il reste enfin l'appendicite dite mésoc. »

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