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1921: La découverte de l'insuline est une révolution dans le traitement du diabète

Publié le 24/03/2019

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La découverte de l'insuline est une révolution dans le traitement du diabète

Ce n'est qu'à la fin du 19e siècle que des savants découvrent qu'une hormone, l'insuline, formée dans le pancréas, règle le taux de sucre dans le sang. En 1921, deux Canadiens parviennent à l'isoler.

Frederick Grant Banting (au milieu), à sa gauche J.G. Fitzgerald, à sa droite Gôran Liljestrand

La cause du diabète est mise en lumière par deux médecins allemands, Oskar Minkowski et Joseph von Mering, en 1889. Sur des chiens auxquels ils ont retiré le pancréas, ils découvrent les symptômes du diabète et mettent en évidence la présence de sucre dans l'urine. Dès lors, le pancréas - auquel on ne prêtait jusqu'alors que peu d'attention -est l'objet de tous les intérêts. On se penche principalement sur de petits groupes de cellules découverts en 1869 par Paul Langerhans - d'où leur nom d'îlots de Langerhans - et dont on suppose désormais qu'ils sécrètent une hormone hypoglycémiante.

 

Plusieurs chercheurs s'efforcent de découvrir et d'extraire cette hormone que le Belge Jean de Meyer nomme « insuline » en 1909. En 1903, le Berlinois Georg Ludwig Zülzer, spécialiste de médecine interne, isole un produit chimique qui ne peut cependant être utilisé en traitement, à cause de problèmes de dosage et d'effets secondaires incontrôla b les. Peu avant la découverte de l'insuline, on parle beaucoup du physiologiste roumain Nicolae Paulescu qui, en août 1921, avait rédigé un article dans une revue spécialisée sur l'isolement d'une hormone qui fait baisser le taux de glycémie. La purification insuffisante de cette matière empêche cependant de vérifier l'hypothèse chez l'homme.

 

L'événement se produit à Toronto : en juillet 1921, pendant les vacances, le directeur de l'institut de physiologie, John James Richard Macleod, met un laboratoire à la disposition du jeune médecin Frederick Grant Banting, ainsi qu'un assistant, l'étudiant en médecine Charles Herbert Best. Il leur donne dix chiens. Banting s'est fixé pour but d'isoler l'insuline. Au début, il

procède comme à l'ordinaire, en extrayant l'insuline des îlots de Langerhans, au moyen d'une solution de sel de cuisine. L'extrait est injecté aux chiens (après ablation du pancréas) par intraveineuse. Puis Best mesure le taux de glycémie.

 

Banting et Best cherchent des procédés plus simples pour extraire l'hormone. Ils se procurent des pancréas de fœtus de veau et découvrent que l'on peut extraire plus facilement la substance avec de l'acétone et de l'alcool

« Frederick Grant Banting (au milieu), à sa gauche J.G.

Fitzgerald, à sa droite Gôran Liljestrand La découverte de l'insuline est une révolution dans le traitement du diabète Ce n'est qu'à la fin du xtx• siècle que des savants découvrent qu'une hormone, l'insuline, formée dans le pancréas, règle le taux de sucre dans le sang.

En 1921, deux Canadiens parviennent à l'isoler.

L a cause du diabète est mise en lumière par deux médecins allemands, Oskar Minkowski et Joseph von Mering, en 1889.

Sur des chiens auxquels ils ont retiré le pancréas, ils décou­ vrent les symptômes du diabète et mettent en évidence la présence de sucre dans l'urine.

Dès lors, le pancréas -auquel on ne prêtait jusqu'alors que peu d'attention - est l'objet de tous les intérêts.

On se penche principalement sur de petits groupes de cellules décou­ verts en 1869 par Paul Langerhans - d'où leur nom d'îlots de Langerhans -et dont on suppose désormais qu'ils sécrètent une hormone hypoglycémiante.

Plusi eurs chercheu rs s'efforcent de découvrir et d'extraire cette hormo ne que le Belge Jean de Meyer nomme > en 1909.

En 1903, le Berlinois Georg Ludwig Zülzer, spécialiste de médecine interne, isole un produit chimique qui ne peut cependant être utilisé en traitement, à cause de pro­ blèmes de dosage et d'effets secondaires incontr ôlables .

Peu avant la découverte de l'insuline, on parle beaucoup du physi ologiste roumain Nicolae Paulescu qui, en août 1921, avait rédigé un article dans une revue spécialisée sur l'isolement d'une hormone qui fait baisser le taux de glycémie.

La purification insuffisante de cette matière empêche cependant de vérifier l'hypothèse chez l'homme.

L'événement se produit à Toronto : en juillet 1921, pendant les vacances, le directeur de l'institut de phys iologie, John James Richard Macleod, met un lab oratoire à la disposition du jeune médecin Frederick Grant Banting, ainsi qu'un assistant, l'étudiant en méd ecine Charles Herbert Best.

Il leur donne dix chiens.

Banting s'est fixé pour but d'isoler l'insuline.

Au début, il procède comme à l'ordinaire, en extrayant l'insuline des îlots de Langerhans, au moyen d'une solu­ tion de sel de cuisine.

L'extrait est injecté aux chiens (après ablation du pancréas) par intraveine use.

Puis Best mesure le taux de glycémie.

Banting et Best cherchent des procédés plus simples pour extraire l'hormone.

Ils se procurent des panc réa·s de fœtus de veau et découvrent que l'on peut extraire plus facilement la subst ance avec de l'acétone et de l'alcool acidulé.

Après ces premiers succès, Macleod fait interrompre les autres travaux et place toute son équipe sur l'isolement et la purification de l'insuline.

Le chimiste James Collip, notamment, contribue à l'extraction d'insuline pure en grande quantité et à sa standardisation.

Charles Herbert Best.

qui travaille aussi sur l'insuline, n'obtiendra pas le prix Nobel.

L'utilisation de l'insuline n'est pas sans danger.

En cas de sur­ dosage, des convulsions peuvent se produire (choc à l'insuline).

Le 11 janvier 1922, après avoir testé l'insuline sur eux-mêmes, Best et Banting traitent avec succès un patient de 14 ans.

Depuis 1978, il est possible de fabriquer de l'insu­ line humaine à l'aide de bactéries modifiées génétiquement, ce qui est mieux supporté et moins coûteux.

Banting et Macleod obtiennent le prix Nobel de médecine en 1923, mais Best est oublié.

Physiologistes et biochimistes éminents 1860-1924 William Maddock Bayliss Ce physiol ogiste britannique travaille en étroite collabo­ ration avec Ernest Henry Starling entre 1890 et 1909.

En 1902, ils montrent que la sécrétion du suc pancréa­ tique est due à la sécrétine, substance extraite de la muqueuse duodénale.

L'ou­ vrage de Bayliss paru en 1914, Princip/es of General Physio/ogy, est un classique de la littérature médicale spécialisée.

1866-1927 Ernest Henry Starling Ce physiologiste londonien crée en 1905 le mot « hor­ mone >>.

Avec son collègue William Maddock Bayliss, il élabore, à partir de la 1921 sécrétine du pancréas, le Ernest Henry Starling concept de la fonction de régulation biochimique par les hormones.

Par ailleurs, il fait des découvertes fonda- mentales dans le domaine de la circulation du sang.

1900-1981 Hans Adolf Krebs Ce biochimiste britannique, né en Allemagne, devient professeur de biochimie à Oxford en 1954.

Ses travaux sur le métabolisme des glucides le conduisent à décrire des phénomènes d'oxydation et de réduction (connus sous le nom de cycle de Krebs).

Il obtient le prix Nobel de médecine en 1953.

- "" ' A""'d ,--o '"' lf -:B:-u-:-te _ n_a _n--;d-:-t 1 -'-'9 ,_, 0 ,3._- _,1 :!.9:!.9 :!.5 Hans Adolf Krebs Ce biochimiste allemand isole avec son groupe de travail de l'école technique de Dantzig (indépendam- ment d'autres chercheurs travaillant en Suisse, aux États-Unis et en Allemagne), l'hormone de grossesse, la progestérone.

Il parvient à mettre en évidence la structure de la molécule et à fabriquer l'hormone en partie synthétiquement.

Il découvre également la folliculine, et donne les formules de l'œstrone et de l'androstérone.

En collabo­ ration avec le chimiste suisse Leopold Ruzicka, il obtient en 1939 le prix Nobel de Adolf Butenandt chimie.

De 1960 à 1971, Butenandt est président de la société Max Planck.

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