Les équations du premier degré
Publié le 09/10/2018
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EGALITES MATHEMATIQUES
Le terme « équation »
fait sans doute partie de ceux que même les non-initiés connaissent I et associent aux mathématiques. Mais que recouvre-t-il exactement ? C'est ce que nous allons voir, en abordant un type particulièrement simple d'équation, les équations du premier degré.
QU'EST-CE QU'UNE ÉQUATION ?
Les équations sont utilisées pour résoudre toutes sortes de problèmes, parfois dans la vie quotidienne. Afin d'appréhender ce dont il s'agit, prenons un exemple. Nous disposons d'un petit sac (de type « filet ») contenant cinq billes identiques, et nous voudrions déterminer le volume d'une seule bille, sans ouvrir le sac.
Pour ce faire, nous adoptons la démarche suivante. Prenons deux verres mesureurs. Dans le premier, le « verre-à-billes », mettons le sac de billes; remplissons d'eau le deuxième, le « verre-à-eau », jusqu'à atteindre la graduation 100 cm3. Versons ensuite de l'eau du verre-à-eau dans le verre-à-billes, jusqu'à ce que les billes soient entièrement recouvertes. Regardons ensuite les graduations des deux verres. Graduation du verre-à-eau : 90 cm3.
Nous avons donc versé 10 cm3 d'eau, puisque initialement il en contenait 100. Graduation du verre-à-billes: 35 cm3. Or, que contient désormais le verre-à-billes ? Le sac de billes et l'eau versée dessus.
Le volume final contenu dans le verre-à-billes, 35 cm3, est donc égal à la somme des volumes des cinq billes et du volume de l'eau versée, c'est-à-dire 10 cm3.
La formulation ci-dessus, bien qu'utilisant des mots, est une équation. Elle répond en effet à la définition générale que l'on peut trouver dans les dictionnaires : une équation est « une égalité qui n'est vérifiée que pour certaines valeurs de la (ou des) inconnue(s) ». Dans cette définition, I' « inconnue » est une grandeur dont on ne connaît pas la valeur, mais que l'on cherche à déterminer. Dans l'exemple du sac de billes, l'inconnue représente le volume d'une bille.
Le problème précédent nous permet de constater que les équations apparaissent lorsque l'on ne connaît pas la valeur d'une grandeur, mais seulement des relations qu’elle vérifie. Si nous disposons de suffisamment de relations, nous pouvons espérer remonter à la grandeur elle-même.
La formulation littérale a l'avantage de ne pas requérir de connaissances particulières pour être comprise. Elle présente cependant l'inconvénient de ne pas être très synthétique, et d'être peu aisée à manipuler. Ainsi, il n'est pas très simple d'en déduire le volume d'une bille. C'est pourquoi les mathématiciens ont inventé un langage plus adapté. Ce langage est composé de signes : « + » pour dire somme, « = » pour dire égal, etc
Cas général
Les mathématiciens aiment bien étudier les objets mathématiques sous leur forme la plus générale possible. Cela leur permet de découvrir l’ensemble de leurs propriétés, propriétés qui n’ont plus qu'à être ensuite appliquées aux cas particuliers qu'ils rencontrent.
La forme générale des équations du premier degré est la suivante : ax + b = 0
x est l’inconnue que l’on cherche à déterminer, et a et b sont deux paramètres. Notons que a doit être non nul, car si a = 0, ax est aussi nul (0 multiplié par n’importe quel nombre fait toujours 0), et x n’apparaît plus dans l’équation.
Précisons que a et b n’ont pas le statut d'inconnues : ce sont des données du problème, connues à l’avance. On cherche à déterminer x en fonction de ces paramètres.
Les équations du premier degré que nous avons vues jusqu’à présent se mettent-elles bien sous cette forme ?
(E) s'écrivait :
5x + 10 = 35
Appliquons la propriété « 2 », et retranchons 35 de chaque côté du signe « = ». On en déduit :
5x - 25 = 0
«
et du côté droit : 15/5 = 5 On en déduit donc : x=5 le volume de chaque bille du sac est donc de 5 cm'.
CAs G tNtRAL les mathématiciens aiment bien étudier les objets mathématiques sous leur forme la plus générale possible.
Cela leur permet de découvrir l'ensemble de leurs propriétés, propriétés qui n'ont p lus qu'à être ensuite appliquées aux cas particuliers qu'ils rencontrent.
la forme générale des équations du premier degré est la suivante : a x + b= O x est l'inconnue que l'on cherche à déterminer, et a et b sont deux paramètres.
Notons que a doit être non nul, car si a = 0, ax est aussi nul (O multiplié par n'importe quel nombre fait toujours 0), et x n'apparaît plus dans l'équation.
Précisons que a et b n'ont pas le statut d'inconnues : ce sont des données du problème, connues à l'avance.
On cherche à déterminer x en fonction de ces paramètres .
les équations du premier degré que nous avons vues jusqu'à présent se mettent-elles bien sous cette forme? (E) s'écrivait : 5x + 10 = 3 5 Appliquons la propriété « 2 », et retranchons 35 de chaque côté du signe « = >>.
On en déduit : 5X ·15 = 0 (E) peut donc prendre la forme (F) avec a =5 et b =-25.
De façon plus directe, l'équation 2x + 3 = 0 est immédiatement de la forme (F).
avec a = 2 et b = 3.
(F) peut être résolue de façon générale, toujours en utilisant les propriétés vues plus haut.
Avec la propriété« 2 >>(en soustrayant b de part et d'autre du signe«=») , on peut écrire : ax=- b On peut ensuite utiliser la propriété « 4 >> et diviser par a de part et d'autre, car nous avons vu que a est non nul dans les équations du premier degré : x= · b/a la solution de l'équation du premier degré ax + b = 0 est donc x= -b f a.
Applications Utilisons les formules ci-dessus pour résoudre quelques équations.
5 X + 10 = 35 (E ) Nous avons vu ci-dessus que l'équation
(E) pouvait se mettre sous la forme 5x -25 = 0 et que, dans les notations ci dessus, cela conduisait à : a = 5, b = -25 ; la seule solution est donc : x=-(- 15)/5 = 5 On retrouve donc bien le résultat déjà trouvé par ailleurs .
lx+ 3= o Dans les notat ions ci-dessus, on a :
a = 2, b = 3.
La seule solution est : x= ·l/1= ·1.5 6=3x Pour se ramener à la forme générale , il faut utiliser la propriété « 1 » , pour réécrire l'équation sous la forme: ·3X + 6 =0 On a donc a= -3 et b = 6, et la seule solution est : x= ·6/(·3 )= 6/3 = 1
ÉQUATIONS À PLUSIEURS INCONNUES
UN E {QUATION, DEUX INCON NUES les équations du premier degré que nous avons vues jusqu'à présent comportaient une seule inconnue : x.
Mais une équation du premier degré peut comporter plusieurs inconnues .
L:équation suivante , par exemple , a deux inconnues x et y : x+ y= 6 (G ) Dans ce paragraphe, nous allons donner un rapide aperçu de ce que peuvent être les équations à plusieurs inconnues, ainsi que des systèmes d'équations .
Ainsi, nous n'allons pas présenter une théorie générale , mais nous contenterons d'exploiter quelques exemples .
Tout d'abord, à quoi sert une équation à plusieurs inconnues? Considérons le problème suivant : prenons une bande de papier longue de 6 cm, coupons-là en deux , à un endroit quelconque (pas forcément au milieu).
Quelles seront les tailles possibles des deux morceaux de papier restant? Notons x la longueur du premier morceau, et y celle du second.
La somme des longueurs des deux bandes doit être égale à celle de la bande initiale , ce qui, en termes mathématiques .
conduit à l'équation (G) ci-dessus .
R tsoLunoN Quelle(s) solution(s) à ce problème? Si on reprend les méthodes exposées plus haut , on voit qu'on peut réécrire (G) sous la forme : x=&· y (G 1 Ainsi , à chaque valeur de y est associée
Représentations schématique et graphique des
solutions du système d'équations (Ci) et (H)
{ x+y = & (G )
x =ly (H) L:équation x+ y= 6 a pour solution une infinité de couples (x,y) dont: les coordonnées du point P, x= 4 et y= 2 représentent le couple solution y du système :
En revanche, un seul couple (x, y) est solution du système d'équations.
Il s'agit de x= 4 et y= 2:
une valeur unique de x fournie par cette relation.
Mais rien ne vient contraindre les valeurs que peut prendre y.
L:équation (G) possède donc une infinité de solutions , sous la forme d 'une infinité de couples (x, y).
Notons cependant que, si les couples solution sont en nombre infini, ils ne sont pas quelconques.
Par exemple, x= 2 et y= 2 n'est pas une solution .
On peut choisir y de façon quelconque , mais x va être donné par la relation (G} En revenant à notre problème de bande de papier, cette infinité de solutions correspond au fait que l'on peut couper la bande à n'importe quel endroit , en une infinité d'emplacements , fournissant une infinité de paires de morceaux.
SvsrtMES o'tQUATION S Supposons maintenant que, lors de notre découpage, nous imposions une contrainte supplémentaire :qu'un des morceaux soit deux fois plus grand que l'autre .
Ceci peut s'écrire : x=ly (H ) Quelles sont les tailles possibles des morceaux résultants? Nous sommes maintenant amenés à résoudre l'équation (H), mais l'équation (G) doit également être vérifiée .
Nous devons donc résoudre (G) et (H) en même temps .
lorsque l'on résout ainsi plusieurs équations simultanémen~ on
x = 4, y = l En d'autres termes , la seule façon de couper la bande de papier de 6 cm en deux morceaux dont l'un est deux fois plus long que l'autre est de former un morceau de 4 cm et un morceau de 2Cm .
Pour conclure ce survol de la théorie des équations à plusieurs inconnues, on peut résumer le nombre de solutions (dans le cas général) que l'on a trouvé à un ensemble d'équations en fonction du nombre d'inconnues :
- une équation à une inconnue a une solution; -une équation à deux inconnues a une infinité de solutions ;
- un système de deux équations à deux inconnues a une solution.
(OORDO N N t ES CARrt SIENNE S Nous allons ici donner un aperçu de ce que peut apporter la représentation graphique à la résolution d'équations .
en nous contentant , là encore, de quelques exemples.
axe vertical.
Cela fonctionne exactement comme sur une carte .
Un point est repéré par son abscisse (la coordonnée sur l'axe horizontal) et son ordonnée (sur l'axe vertical) .
REPR {SENTATION DES SOLUTION S D E (G ) Considérons maintenant l'équation (G) que nous avons vue plus haut : x + y = 6 (G).
Nous avons trouvé que cette équation possède une infinité de couples solution (x, y).
Plaçon s toutes ces solutions sur notre système d'axes , avec la convention suivante : x fournira l'abscisse , et y l'ordonnée de chaque point.
Il est évidemment impossible de représenter une infinité de points .
Aussi allons-nous utiliser (mais sans le démontrer) , avec toutes les conventions définies ci-dessus , le résultat suivant : « l'ensemble des solutions d'une équation du premier degré forme une droite » ou, autrement di~ « une équation du premier degré est l 'équation d 'une droite >>.
1------------....J'------------- -l dit que l'on résout un système
Au XVII' siècle, un savant français , Ren é Descartes , met au point la
Il devient alors beaucoup plus simple de représenter l'ensemble des solutions de (G).II suffit d'en placer deux , quelconques , et de tracer la droite qui passe par ces deux points.
Pour notre premier point Pl, choisissons, de façon arbitraire, x= O.
Il vient alors de (G) : y= 6.
Pour notre deuxième point P2, choisissons, toujours arbitrairemen~ y= o.
Il vient : x= 6 .
Ces deux points ont été reportés sur le graphique , ainsi que sur la droite Dl passant par ces deux points, qui représente donc l'ensemble des solutions de (G).
Exemples de couples solution
de l'équation x + y = 6
X=6;y= O
X=4;y=2
X=3;y=3
X=2;y=4
x=O;y=6
d 'équations , généralement noté avec une acco lade :
{ x
+ y= 6 (G ) X= ly (H ) Comment peut-on résoudre ce système d'équations? On peut exprimer x en fonction de y à partir de la deuxième équation x= 2y, et le reporter dans la première: ly +y= 6 Ce qui, en utilisant les propriétés énoncées plus hau~ conduit à :
{ 3y= 6
y = l
Pour en déduire x, on peut alors reporter cette valeur de y dans la deuxième équation :
{ x= l xl x= 4 la solution de notre système d' équllfions est donc :
géométrie analytique , qui permet de représenter des objets géométriques (droites , cercles , etc.) à l'aide d'équations.
Pour cela, il invente ce que l'on appellera plus tard les coordonnées cartésiennes.
Ce système permet de repérer la position des points composant nos objets géométriques grâce à des coordonnées ,
c ' est-à-dire des chiffres, qui les positionnent par rapport à des axes de référence .
Comment ce système d 'axes fonctionne-t-il ? Pour repérer la position d'un point sur une droite , il suffit de graduer cette droite , et de repérer à quelle graduation se situe le point.
Cette graduation est sa coordonnée .
Si on veut repérer un point sur un plan , il faut deux axes : un axe horizontal, et un
SOLUTION D 'UN SYsrtM E D 'tQUATIONS On peut de même étudier le système d'équations formé par les équations (G) et (H).
Pour cela, sur le même graphique , on représente : -Dl, droite des solutions de (G) ; -D2, droite des solutions de (H).
Comment trouve-t -on la solution du système d'équations? C'est une solution de l'équation (G), donc elle se trouve sur Dl ; mais c'est également une solution de l'équation (H), donc elle se trouve aussi sur D2.
la solution se trouve donc à l'intersection des droites Dl et D2.
C'est le point P qui a pour coordonnées (4,2), c'est à dire, x= 4 et y= 2..
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