Cônes et cylindres en géométrie
Publié le 01/11/2012
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Mais on peut aller plus loin dans la généralisation d'un cône : sa base peut ne pas être un cercle, ni même être régulière. Ainsi, un cône possédant une base polygonale est une pyramide. Pour différencier les différents types de pyramides réalisées selon leur polygone de base, on parle tour à tour de pyramide à base carrée, rectangulaire, hexagonale... et le sommet de la pyramide se nomme alors l'apex. Lorsqu'au contraire la forme de la base est un cercle, on parle de cône de révolution. Le seul impératif pour définir un cône est donc que les droites, appelées « génératrices « se coupent en un même point La définition la plus large que l'on puisse donner d'un cône est donc la suivante : un cône est la réunion de toutes les droites (les génératrices) passant par un même point S (sommet du cône) et rencontrant une même courbe C (sa directrice).
«
grandeur : l'apothème a.
Il s'agit
simplement de la longueur d'un segment reliant le sommet au cercle de
base.
Le théorème de Pythagore
permet d'exprimer a.
En effet, le
triangle SOD est rectangle en O.
On a
donc a = V(12
2
+ H
2
).
Grâce à l'utilisation de l'apothème on peut calculer l'aire et le volume du cône tout aussi facilement que pour le
cylindre.
Si on appelle R le rayon du
cercle de base et H la hauteur du cône,
l'aire de la base est A.= nR
2
.
Par ailleurs, l'aire de la surface latérale
est A, = nRa.
L'aire totale du cône est donc la somme
de l'aire latérale et de l'aire de la base.
A=A,+A„
A =
nRa +
2tR
2
A = nR(R+a)
D'autre part, on peut calculer le volume
V du cône en utilisant l'expression
suivante :
V = H(25R
2
)/3
Le volume d'un cylindre est donc égal à
l'aire de sa base multipliée par
1"(
et par la hauteur du cône, le tout
étant divisé par trois.
La connaissance
de ces deux grandeurs, aire et volume,
permet de résoudre des problèmes plus
complexes.
Imaginons une balle de
tennis de rayon R.
Nous voulons savoir
quel est le volume minimal du cône qui
pourra
accueillir cette
balle.
L'hypothèse
que nous
faisons est que
la
balle de tenais
est une
sphère parfaite et nous voulons
que la balle touche les côtés latéraux ainsi que le
cercle de base.
Notre but est d'obtenir
le volume de cône le plus petit possible
en ayant fixé R.
L'expression de la
hauteur du cône qui correspond à un
volume intérieur minimum est H = 4R/3, le volume du cône étant alors deux fois plus grand que celui de la sphère.
GÉNÉRAUSATION
On peut en fait définir un cône de
manière plus large : tout d'abord, on
peut prolonger « à l'infini » le cône que
nous avons étudié précédemment, en
ne définissant pas de base qui
« limiterait » les côtés.
Cette opération
peut être réalisée de part et d'autre du
sommet : il suffit de prolonger la
surface latérale du cône en réalisant
une symétrie centrale de centre S.
Mais on peut aller plus loin dans la
généralisation d'un cône : sa base peut
ne pas être un cercle, ni même être
régulière.
Ainsi, un cône possédant une
base polygonale est une pyramide.
Pour différencier les différents types de
pyramides réalisées selon leur
polygone de base, on parle tour à tour
de pyramide à base carrée,
rectangulaire, hexagonale...
et le
sommet de la pyramide se nomme
alors l'apex.
Lorsqu'au contraire la
forme de la base est un cercle, on parle
de cône de révolution.
Le seul impératif pour définir un cône
est donc que les droites, appelées
« génératrices » se coupent en un même point La définition la plus large
que l'on puisse donner d'un cône est
donc la suivante : un cône est la
réunion de toutes les droites
(les génératrices) passant par un même
point S (sommet du cône) et
rencontrant une même courbe C
(sa directrice).
Alors que la définition élargie du
cylindre permettait de mettre en
équation différents types de cylindres,
un cône est facile à mettre en équation
à condition qu'il soit de révolution,
c'est-à-dire que sa base soit un cercle.
Dans un repère orthonormé
(0 ; X; y ; z), l'équation du cône de révolution de rayon 1, centré en 0 est :
x
2
+ y
2
= nan(1/2)
Pour obtenir un cône dont le centre du
cercle de base a pour coordonnées
(x
o
; Vu) et un rayon R, l'équation
cartésienne du cône devient :
(
2(
1.
4
2) .,.
(y2
=
y
eft
2
tan(1/2)
Outre le cône lui-même, nous
rencontrons également souvent des
« troncs de cône » : cette forme
géométrique est un cône au sens usuel
du terme qui a été « étêté ».
Il s'agit de deux cercles de rayons différents R, et
R2.
La droite qui relie les centres 0, et
0
2
des cercles est perpendiculaire aux rayons.
La distance séparant 0
1
de 0
2
est H.
En conséquence, si l'on
prolongeait la surface L qui joint ces
deux cerdes, on obtiendrait un cône de
sommet 5 et de hauteur Hi-h.
C'est
cette constatation qui va nous permettre de calculer le volume et l'aire
du tronc du cône en imaginant deux cônes imbriqués l'un dans l'autre.
Le volume du tronc de cône est donc égal
au volume du grand cône Cl moins
celui du petit cône C2.
On a donc
V = VI -
V2 = 71(R
1
2
(H+h) -
R2
211
)/3
= ER
1
2
E1 +zr12
1
2
h
-
nR241/3
= it(R
1
2
H+h(R
1
2
-R
2
2
))/3
On peut par ailleurs calculer l'aire
totale du tronc de cône en additionnant
l'aire de la surface latérale et les aires
des deux bases.
L'aire de la surface
latérale s'obtient de la même façon que
le volume du tronc de cône : on calcule les aires de la surface latérale du petit
cône et du grand cône à l'aide de la
formule générale de l'aire de la surface latérale d'un cône, puis on calcule leur
différence.
On obtient alors :
A, = A, -
A2
= x(R
I
J(12
1
1
+ (H+h)) - R
2
V(R
2
2
+ h')
Les aires des cerdes de base sont
respectivement
AB1
=
n11
1
2
et
A82 =
nR2
2
L'aire totale du cône A, qui
représenterait la quantité de papier
nécessaire pour recouvrir le tronc de cône est donc :
A =
AL+AB1+42 =
2
telV(R1
4
(
1.1
+W) -
R2
2
1/(12
2
h
2
)
+ R
2
2
)
Cette expression lourde n'est presque
jamais employée en pratique, puisque
l'on additionne les aires des cercles de
base, que l'on a calculées au préalable
avec l'aire de la surface latérale,
calculée à l'aide de la formule que nous
avons donnée.
La définition élargie
d'un cône possède également de
nombreuses applications dans des
domaines scientifiques très différents
tel que l'astronomie ou la physique
quantique.
I:ANGLE SOUDE
En astronomie, on peut prédire les
édipses en observant le mouvement
des planètes par rapport au soleil.
Prenons l'exemple d'une
éclipse de
Laie.
Ce phénomène spectaculaire se
produit lorsque le Soleil, la Terre et la
Lune sont alignés dans cet ordre.
La
Terre projette alors son ombre sur la Lune, en formant une tâche sombre.
La
Lune est ainsi occultée plus ou moins
complètement On peut représenter la forme de l'ombre de la terre dans
l'espace par un cône dont les
génératrices seraient tangentes à la
terre.
Plus généralement en
astronomie, on utilise beaucoup le
cône.
On peut par exemple représenter des angles dans l'espace, on parle alors
d'angle solide.
Le but de l'angle solide
est de déterminer facilement quelle partie de l'espace peut percevoir un
phénomène, comme une éclipse de
Soleil.
Ainsi, lorsqu'on est dans le cône
Terre
Lune
L'éclipse
de lune
Soleil
d'ombre de la Terre, plus on s'éloigne
de
cette dernière, plus il va falloir être proche de l'axe Soleil-Lune pour que la
Terre cache le Soleil.
L'angle au sommet
.1 du cône qui a pour sommet la Lune et
qui est tangent à la Terre est alors
appelé angle solide.
On le calcule la
plupart du temps en radians.
Si la Terre
se situe exactement dans ce cône et est
alignée avec le Soleil, alors la Lune ne
voit plus le Soleil.
Une formule
mathématique simple permet de relier
les radians aux degrés, puisque Ir
radians représentent 90
0
, c'est-à-dire
un angle droit Dans l'espace, un
phénomène visible depuis tout l'espace
sera représenté par un angle solide de 4n radians (360
0
).
Si seule la moitié de
l'espace peut percevoir ce phénomène,
l'angle solide correspondant sera de 225 radians.
Li CÔNE DE LUMIÈRE
En physique quantique, on distingue les
éléments qui peuvent communiquer,
c'est-à-dire avoir une influence l'un sur
l'autre à un même instant, de ceux qui ne peuvent pas communiquer.
Ce phénomène est lié au fait qu'il faut un certain temps pour que les informations
émises par un élément parviennent à
un autre.
Ainsi, si une étoile très
lointaine meurt, nous ne le saurons que
dans des milliers d'années car c'est le
temps qu'il faudra pour que la lumière qu'elle a émise avant de mourir ne
nous parvienne.
Ainsi, lorsqu'on reçoit
de la lumière émise par une étoile, on peut savoir quel était son état au
moment où elle l'a émise, mais nous ne
pouvons rien dire sur l'état actuel de
l'étoile, ni même si elle existe encore.
Cette différence d'interaction entre des
événements peut se représenter dans
l'espace-temps par un cône de
révolution, droit, mais prolongé à
l'infini.
Le sommet du cône est l'instant
présent tous les éléments situés à
l'intérieur du cône mais en dessous du sommet représentent le passé et ceux
situés à l'intérieur du cône et au-dessus du sommet représentent l'avenir.
C'est ce que l'on appelle le genre temps.
Les
génératrices du cône représentent le
genre lumière, alors que l'extérieur du
cône représente le genre espace, qui ne
peut pas communiquer avec l'instant
présent
DÉFINMON
Imaginons maintenant que nous débitons un tronc d'arbre en rondins.
Si
la machine est bien réglée, les rondins
seront des cylindres droits de
révolution parfaits.
Mais si la machine
est imprécise, la section du rondin de
bois ne sera plus un cercle mais une ellipse.
On peut déterminer toutes les
caractéristiques de cette ellipse en fonction du tronc d'arbre initial (son rayon) et de l'angle que fait la lame
avec l'arbre quand elle le débite.
Un problème un peu plus complexe est celui de l'intersection d'un cône et d'un plan.
Cette question se posa tôt dans
l'histoire de l'homme puisque dès
l'Antiquité, Apollonius de Perga a étudié
en détail la théorie des coniques.
Une conique est l'intersection d'un cône de révolution (infini) et d'un plan.
Selon l'angle qu'ils forment, on obtient
différentes figures : des ellipses, des
paraboles et des hyperboles, qui ont
pour caractéristique que tous les points
d'une conique se situent à égale
distance d'un point, appelé foyer et d'une droite, appelée directrice.
EWPSES, PAIUULOLES, HYPERBOLES
Considérons en premier lieu le cas le
plus simple : le plan ne coupe le cône
qu'une seule fois.
La figure obtenue est
une
ellipse.
La particularité d'une
ellipse est que tous les points sont tels
que la somme de leur distance à deux
points fixes appelés foyers est constante.
Il est donc assez facile de tracer une ellipse sur le sol : il suffit de
planter deux piquets - les foyers - et
d'y attacher une corde.
On trace alors une ellipse en tendant la corde avec un
troisième piquet que l'on déplace
autour des foyers, en prenant garde
que la corde soit toujours tendue.
La figure obtenue est un cercle aplati qui,
au lieu d'être caractérisé par un unique
rayon fait appel à un grand axe et un
petit axe.
L'aire de l'ellipse varie en
fonction de la position et l'inclinaison
du plan qui coupe le cône.
L'aire de l'ellipse s'obtient grâce à la relation : A = nab.
Pour s'en souvenir,
on peut faire une analogie avec le
cercle, dont l'aire est 2t12
2
.
Nous avons
vu que l'ellipse est caractérisée par son
grand axe a et son petit axe b, brisant la symétrie du cercle, caractérisé par son
rayon R.
Mais un cercle est un cas particulier de l'ellipse, car si le grand
axe et le petit axe ont la même longueur, alors l'ellipse devient un
cercle.
L'aire de l'ellipse s'obtient donc
en remplaçant le rayon R multiplié par
lui-même par le produit du grand axe et
du petit axe.
Lorsque le plan qui coupe
le cône est parallèle à un plan tangent
au cône, on obtient une
parabole.
Enfin, si on coupe un cône infini par un
plan, on peut obtenir une autre
figure
que l'ellipse et la parabole.
Ainsi, si le cône est infini dans la direction
verticale et que le plan considéré est indiné ou parallèle à l'axe et coupe les
deux nappes du cône, alors on obtient
une hyperbole.
CONCLUSION
Les cônes et les cylindres présentent de
nombreuses ressemblances de par leur
nature mathématique.
Néanmoins,
leurs différences et propriétés ont été étudiées en détail dès l'Antiquité par Apollonius de Perga qui a élaboré la
théorie des coniques..
»
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