Zadig et l'affaire Calas-Voltaire
Publié le 16/02/2013
Extrait du document
«
comme Zadig trouverait sa place.
Voltaire compare donc la société dans laquelle vit Zadig à celle du siècle des
Lumières en assimilant, par exemple, le roi Moadbar aux rois de France, souverains trop vaniteux, entraînant
par l'assouvissement de désirs personnels, des catastrophes politiques dans leurs royaumes.
C'est à travers les malheurs rencontrés par Zadig que Voltaire illustre les nombreux problèmes de la vie.
Ainsi,
Zadig est accusé à tort de nombreuses fois parce qu'il a fait preuve de sagesse ou d'intelligence.
En effet, dans
le chapitre 3 ("le chien et le cheval", qui est réalité tiré d'un conte persan, l'île de Serendip), Zadig fait preuve de
grandes capacités de déduction qui lui portent préjudice puisqu'il est traîné devant la justice, qui, dénuée de
bon sens, le condamne sans preuves, et sans écouter les arguments remarquables et concrets que l'accusé
avance pour sa défense.
Cette Justice opposante qui crée sa propre vérité est coincée dans l'arbitraire et
fonctionne sur la présomption de culpabilité.
Elle court aux profits et prononce des sentences
disproportionnées Ce sont les inégalités de la Justice, son manque d'impartialité et son coût ridicule que
Voltaire tente de mettre en avant pour mieux les dénoncer, l'égalité devant la justice étant un précepte phare
des Lumières.
Enfin, pour qu'on ne l'accuse pas de se limiter à la critique, Voltaire met en avant son idéal et
montre ce que serait une justice impartiale lorsque Zadig occupe le poste de ministre de la Justice, et qu'il
analyse chaque cas en adoptant un raisonnement clair, logique et juste.
En plus de la critique de la monarchie, Voltaire s'attaque au clergé à travers l'histoire des prêtres ("les
rendez-vous").
Au cours de ce chapitre, Zadig met fin à une tradition cruelle qui enrichissait les prêtres.
Voltaire
affirme ici que l'Eglise est source de fanatisme et d'intolérance et qu'elle détourne la vraie religion en délaissant
la piété pour obtenir ce qu'elle convoite (en l'occurrence, les bijoux des veuves).
En conclusion, l'oeuvre philosophique qu'est Zadig reflète bien les idées des lumières en dénonçant le
fanatisme religieux, la société en France sous la gouverne des monarques absolus et l'abus de pouvoir,
déguisant le tout dans un orient, pays de philosophes, qui rappelle Les Lettres Persanes.
Certains éléments
caractérisant ce cadre oriental tels que les noms à consonances orientales (eunuques, Moadbar...) relèvent de
l'idée stéréotypée que l'on a sur l'orient.
Dans le Traité sur la Tolérance, Voltaire s'engage publiquement pour soutenir une cause.
Après avoir été mis au.
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