VUE GÉNÉRALE SUR LE XVIe SIÈCLE

LA JEUNE RENAISSANCE (1515 - 1534) La première période de la Renaissance littéraire commence à l'avènement de François I, en 1515, et coïncide avec les vingt premières années de son règne. Le jeune Roi est favorable aux idées nouvelles : il encourage les Beaux-Arts et les Belles-Lettres, il protège les réformateurs. En 1530, la fondation du Collège des Lecteurs Royaux, le futur Collège de France, où l'on enseigne conjointement le latin classique, le grec et l'hébreu, est une victoire à la fois pour l'esprit de la Renaissance et pour l'esprit de la Réforme. Au cours de cette période, la Renaissance et la Reforme marchent de pair. Érudits et réformateurs ont une foi égale en la valeur des textes anciens, restaurés dans leur pureté littérale : ainsi, l'humaniste Guillaume Budé, qui défend surtout la cause des antiquités gréco-latines, garde le souci de concilier la méditation des oeuvres païennes avec la pratique de la religion chrétienne; le réformateur Lefèvre d'Étaples, qui répand la connaissance des Psaumes, des Évangiles, des Épîtres de saint Paul, ne songe pas à fonder une Église, et se borne à être un humaniste en lettres sacrées.