Voyage, errance et déambulation dans Aurélia de Gérard de Nerval

Voyage errance et déambulation dans Aurélia Bien avant Rimbaud, Nerval est pour ses contemporains «un homme au soleil levant«, à moins qu'on ne puisse le considérait comme «un nouveau promeneur solitaire« (rêveries d'un homme solitaire de Rousseau). Nerval est saisit comme Rousseau de la même maladie ambulatoire de déplacement. L'une des caractéristiques de Nerval c'est d'être toujours en voyage, promenade. Impossibilité à rester en place, à se fixer, toute son oeuvre le dit admirablement. Son récit le plus étendu est un voyage intitulé Voyage en Orient. Deux de ces derniers livres récits de vagabondage à travers Paris ou l'Ile de France, quant aux filles du feu et Aurélia, semblables récits de voyage ou pérégrinations du narrateur dans les rues de Paris ou dans la campagne Valoisienne ou encore en Italie. Ces voyages n'ont rien à voir avec ce que l'on appelle le tourisme aujourd'hui, il n'est pas un touriste et ce souci fort peu de visiter les lieux et monuments. Pour lui, le voyage à toujours à voir avec l'aventure, mais surtout ses voyages sont des déplacements autant à travers un paysage qu'à travers la mémoire, tout dans Les Filles du feu (Angélique, Sylvie) et Aurélia le dit. Le déplacement = donnée élémentaire dans l'écriture Nervalienne, à envisager comme une thématique et comme une poétique. L'écriture de Nerval peut être assimilée à une écriture du voyage et à une écriture de voyage lorsqu'elle emprunte les allures d'un voyage. Si elle pouvait se réduire à un modèle se serait Diderot avec Jacques le fataliste ou Sterne avec le Tristram Shandy. En somme l'écriture de Nerval est une écriture vagabonde quelques fois erratique. En apparence libre de toutes contraintes, le voyage Nervalien est orienté, même lorsqu'il ressemble à une errance libre de tout objets. Question du sens : D'une part quelle direction emprunte-t-il, d'autre part quelle signification le voyage revêt-il chez lui? La réponse va v...