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Voyage au bout de la nuit

Publié le 26/04/2014

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Envoyé par Vanessa. VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT, CELINE Levi-Srauss : « une narration si serrée et continue qu'on la figurerait écrite en un seul paragraphe » 1.Roman picaresque : Points communs : - ordre chronologique linéaire discontinuité des aventures, indépendantes les unes des autres discontinuité de l'espace et du temps le « héros » est toujours en fuite pas de réelle intrigue, il n'y a que des circonstances : tout est sous le signe du hasard . La vie n'est pas soumise à un destin Différences : le Voyage n'est pas un roman d'apprentissage : l'expérience est nulle, il n'y a pas d'évolution du personnage : il n'apprend rien qui n'ait été révélé d'un seul coup pendant la guerre, l'expérience fondamentale originelle. Fausse structure linéaire: structure en cercle : où qu'il aille, il retrouve toujours la même chose. Retour de la Place de Clichy : lieu de rencontre initiale et destination finale. 2.Structure Schéma d'ensemble 1ère partie : Les années d'errance La guerre ? l'Héroïsme L'Afrique ? l'Aventure L'Amérique ? la Fortune Chacune de ces expériences se solde par un échec. Fin : Adieux à Molly 2ème partie plus statique Isolement de + en + grand : Rancy, Toulouse, Vigny sur seine Fin : Assassinat de Robinson par sa femme. Les deux fins : échec de l'amour, les deux hommes s'enfuient. Ils cherchent à échapper à l'amour bourgeois. Même conception de la femme qui apparaît beaucoup plus aliénée que l'homme : elle accepte plus facilement les valeurs sociales. Composition profonde Cette organisation ne rend pas compte de l'unité profonde du roman. Les commentateurs distinguent : 3 ensembles statiques : la guerre, Rancy, Vigny Entre ces 3 moments d'immobilisme et d'impuissance où il se laisse porter par les événements, s'intercalent 4 voyages où il tente d'agir et qui se soldent tous par un échec : Afrique, Amérique, Paris, Toulouse. La Garenne-Rancy 2 voyages : Afrique 2 voyages : Paris Amérique Toulouse La Guerre Vigny Le roman combine une structure binaire (2 voyages) dans une structure ternaire. Cette structure en forme d'arche est à mettre en relation avec le titre du livre « voyage » : en tant que bateau : l'Arche renvoie au mythe du Déluge et de la régénérescence où le héros tente vainement d'aller vers un ailleurs. Le seul bateau possible : les mots et non plus les actes. En tant que pont : l'Arche signifie la stabilité au milieu du flux général du temps « la littérature, c'est de la mort » 3.L'univers Le Temps Quelques détails chronologiques, mais pas de véritable datation des événements : plus le roman progresse, moins les repères chronologiques sont précis. Le lecteur voit se diluer devant lui toute perception précise du temps. Ce qui domine, c'est beaucoup plus le temps de la narration que le temps de l'histoire. Le passé vécu pèse sur le présent (la guerre, expérience originelle va influencer toutes les autres expériences). La narration se déroule dans un présent continuel. Préfigure Beckett : le roman est le temps de la parole. L'Espace Opposition NORD / SUD Le Sud : l'Afrique : décomposition, pourrissement, climat destructeur. Le Nord : la conservation, la paix : un pôle d'espoir L'Angleterre : presque un lieu de l'au-delà pour Bardamu : présence de forces irrationnelles Opposition VILLE / CAMPAGNE La campagne : « je l'ai toujours trouvée triste » : campagne inhumaine, inquiétante. L'Afrique : un espace de campagne paroxystique, une nature qui détruit l'homme. Le processus de la mort est à l'?uvre dans la nature : celle-ci tend à l'homme le miroir de sa propre mort. La ville : opposition entre villes horizontales (Paris, rassurante et accueillante) et villes verticales (New York qui suscite la même angoisse profonde que la nature). Opposition interne dans ville verticale : la surface (toutes les activités dignes, l'esprit) / le souterrain (le corps et les fonctions biologiques) Le centre de la ville : l'esprit, lieu clos et structuré / la banlieue : prolifération d'un urbanisme anarchique, assimilée à un tombeau qui fait des banlieusards de véritables morts-vivants. Le parcours de l'espace Le héros est toujours en mouvement : un mouvement de fuite, non de conquête, qui a commencé avec la guerre. Tous les lieux parcourus vont rappeler la guerre, le héros va les fuir avec la même angoisse. Une fuite paradoxale car il est lucide (sait qu'il ne fera rien de nouveau) mais il part toujours, est toujours déçu. Plus il fuit, plus il descend au plus profond de la nuit. Tout lieu stable lui sembl...

« Cette organisation ne rend pas compte de l’unité profonde du roman.

Les commentateurs distinguent : - 3 ensembles statiques : la guerre, Rancy, Vigny - Entre ces 3 moments d’immobilisme et d’impuissance où il se laisse porter par les événements, s’intercalent 4 voyages où il tente d’agir et qui se soldent tous par un échec : Afrique, Amérique, Paris, Toulouse. La Garenne-Rancy 2 voyages : Afrique 2 voyages : Paris Amérique Toulouse La Guerre Vigny Le roman combine une structure binaire (2 voyages) dans une structure ternaire. Cette structure en forme d’arche est à mettre en relation avec le titre du livre « voyage » : - en tant que bateau : l’Arche renvoie au mythe du Déluge et de la régénérescence où le héros tente vainement d’aller vers un ailleurs.

Le seul bateau possible : les mots et non plus les actes. - En tant que pont : l’Arche signifie la stabilité au milieu du flux général du temps « la littérature, c’est de la mort » 3.

L’univers · Le Temps Quelques détails chronologiques, mais pas de véritable datation des événements : plus le roman progresse, moins les repères chronologiques sont précis.

Le lecteur voit se diluer devant lui toute perception précise du temps. Ce qui domine, c’est beaucoup plus le temps de la narration que le temps de l’histoire.

Le passé vécu pèse sur le présent (la guerre, expérience originelle va influencer toutes les autres expériences).

La narration se déroule dans un présent continuel.

Préfigure Beckett : le roman est le temps de la parole. · L’Espace - Opposition NORD / SUD Le Sud : l’Afrique : décomposition, pourrissement, climat destructeur. Le Nord : la conservation, la paix : un pôle d’espoir L’Angleterre : presque un lieu de l’au-delà pour Bardamu : présence de forces irrationnelles - Opposition VILLE / CAMPAGNE La campagne : « je l’ai toujours trouvée triste » : campagne inhumaine, inquiétante. L’Afrique : un espace de campagne paroxystique, une nature qui détruit l’homme.

Le processus de la mort est à l’œuvre dans la nature : celle-ci tend à l’homme le miroir de sa propre mort. 2. »

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