Vous montrerez en quoi le roman de Pierre Boulle propose une vision sombre de l'humanité à travers les personnages et les évènements racontés
Publié le 03/03/2012
Extrait du document


«
les conflits se sont apaisés.
Mais nos sociétés se retrouvent dans la même pratique, celle d’utiliser les êtres inférieurs
et, donc l’esclavagisme.
Nous allons nous pencher à présent sur les différents personnages.
Dans ce satyre, les singes reflètent le mieux le
coté sombre de la société puisque se sont eux qui la contrôlent.
Il est donc logique de se concentrer sur eux.
Les Orangs-outans sont les personnages les plus inquiétants du livre ; en effet : « ils sont la science officielle ».
« Pompeux, solennels, pédants, dépourvus d’originalité et de sens critique, acharnés à maintenir la tradition,
aveugles et sourds à toute nouveauté, adorant les clichés et les formules toutes faites, ils forment le substrant de
toutes les académies », ils refusent l’idée que les hommes puissent posséder une âme ou un esprit, et essaient d’en
effacer toutes preuves, comme si ils cachaient ou avaient peur de quelque chose.
Ils arrivent par leur entêtement,
leur propagande à faire croire aux autres singes que rien n’a existé avant eux et que leur civilisation est apparue ainsi
: intelligente, avec des usines, maisons, vêtements, sans passer par un état de découverte, il y a 10 000 ans, sans
savoir ce qu’il y avait avant.
Pierre Boulle nous montre ainsi que nous pouvons facilement nous faire contrôler par
des êtres plus puissants, que nous ne sommes au final que des pantins dans la société qui nous fait croire ce qu’elle
veut.
Les Gorilles quant à eux pourraient représenter les classes sociales élevées chez nous telles que la bourgeoisie.
Ils
sont la « classe la plus puissante » restent en dehors des affaires populaires et dirigent la plupart des grandes
entreprises.
Ils contrôlent les autres singes étant les plus forts, « sans être véritablement intelligents » et
« obtiennent tout ce qu’ils veulent ».
L’écrivain nous indique à travers ces personnages que le pouvoir et la force font
tout et sont plus importants que l’intelligence, alors que cela n’est pas logique.
Enfin le personnage qui d’après moi donne tout le coté sombre du roman n’est autre qu’Haristas, un singe « dont
l’autorité était considérable » qui « professait que seuls les singes peuvent avoir une âme » et « dont les orangs-
outans répètent les dogmes depuis lors ».
C’est lui le cerveau de toute cette civilisation, c’est lui qui des milliers
d’années plus tôt à asservi les hommes au rang d’animaux, d’esclaves, c’est lui qui a fait du monde simien ce qu’il est
et c’est lui qui le contrôle même après sa mort.
L’auteur nous indique ici que le pouvoir une fois acquis et la
propagande lancée les rouages sont durs à arrêter, qu’il ne faut pas croire tout ce que nos dirigeants nous disent
mais plutôt réfléchir et chercher la vérité.
Pierre Boulle remet donc en cause nos certitudes dans ce livre, en rapportant à un autre monde où les rôles
hommes-singes sont inversés, l’équivalent de notre civilisation, de nos croyances et de nos coutumes afin de nous
ouvrir les yeux sur le coté sombre de notre société.
En lisant ce livre le lecteur se pose des questions, et associent les
événements racontés à ceux de sa société ; mais Pierre Boulle nous propose une vision sombre de l’humanité à
travers ces évènements, le lecteur ne voit donc que les mauvais cotés de l’humanité.
Il serait intéressant de savoir
dans quel but l’auteur nous propose une vision dystopique de ce qui nous entoure, si cela est vraiment pour nous
ouvrir les yeux ou simplement une raillerie de notre civilisation..
»
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