Vous indiquerez quelle méthode vous pensez employer dans l'enseignement de l'histoire de France au cours élémentaire

« DE COMPOSITIONS FRANÇAISES 237 Tous les enfants aiment les histoires que le grand­ père raconte pendant les soirées d'hiver, au coin du foyer, que la mère complaisante répète chaque soir pour endormir son fils : aussi la popularité du petit Poucet, du petit Chaperon rouge n'est pas près de s'é­ teindre.

Après les contes de fées, les histoires que les enfants, les garçons du moins, préfèrent à toutes les autres, ce sont les récits de batailles, surtout de celles où les Fran­ çais ont été vainqueurs.

Dans leurs récréations, ils n'ai­ ment rien tant que de se diviser en deux partis, de courir sus aux ennemis, de commander la charge : jouer au soldat, constitue une de leurs distractions favorites.

Peut-être faut-il voir dans cet amour des re­ cits dramatiques et des choses militaires, un trait de notre caractère national déjà observé il y a plus de deux mille ans par un illustre Romain.

Les enfants n'ont pas moins de goüt pour les images, autrefois rares et collteuses et aujourd'hui si répan­ dues.

Rappelons-nous avec quel intérêt nous regar­ dions la grossière image placée en tête de la complainte du Juif errant, et grâce à laquelle le portrait d'Isaac Laquedem et celui des bons bourgeois de Bruxelles sont restés gravés dans notre esprit, alors que depuis longtemps nous avions oublié les couplets de la naïve légende.

Ces deux caractères saillants de l'esprit des élèves sont utilisés dans les divers enseignements distribués à l'école primaire, mais ils ne peuvent l'être dans aucun avec plus d'à propos et de profit que dans l'étude de l'histoire au cours élémentaire.

Pourquoi les élèves de ce cours ne s'intéresse­ raient-ils pas à l'histoire de Vercingétorix, de sainte. »