Vous indiquerez le parti qu'on peut tirer des leçons de choses dans l'enseignement de la langue française

« 98 RECUEIL 2.

La leçpn des choses doit 1 Ne pas dégénérer en bavardage (autant d'idées que de mots).

Etre d'abord un exercice de français oral, puis écrit.

3.

Elle a une autre utilité .

.Développement.

Quand l'enfant arrive pour la première fois à l'école, il sait parler une langue « plus exactement que les sa­ vants ne sauraient parler les langues mortes qu'ils.

ont étudiées avec tant de travail dans l'âge le plus mitr 1 • » Est-ce à dire pour cela que l'enfant a la connaissance exacte des mots qu'on emploie le plus ordinairement? Non; il s'en sert « comine d'une pièce de monnaie dont la vraie valeur lui échappe 2.

» Il faut néanmoins tirer parti de ses connaissances, quelque confuses qu'elles soient, pour lui en donner d'autres.

C'est dans la leçon de choses, qu'on lui fera dès le jour de son entrée à l'école, que l'enfant com­ mencera son cours de langue française.

C'est là qu'on l'habituera à pader avant de lui apprendre à éc1•ire en français.

Il est vrai que la langue que parlent les enfants en arrivant à l'école est souvent un patois plus ou moins intelligible, mais que l'instituteur doit connaître.

Si l'enfant ne peut exprimer sa pensée dans un autre lan­ gage, le maître le laissera dire (au moins dans les pre­ miers temps), puis il lui fera répéter sa phrase en fran­ çais, une fois, deux fois, trois fois, si cela est néces­ saire.

L'enfant répondra-t-il toujours, même en patois? Non.

Pour qu'il réponde, il est nécessaire que les leçons de 1.

Fénelon.

2.

Berger.

-----------·~------~-. »