Vous ferez le commentaire de la fable La Fille, de La Fontaine
Publié le 29/08/2014
Extrait du document
La condamnation de l'amour-propre
«
Chapitre 4 Convaincre, persuader, délibérer
syllabes entre les vers 19 et 25) construisent la vivacité narrative, image des
refus répétés et permanents de la fille.
Troisième acte tragique.
La déchéance physique et morale attend la jeune fille
(v.
36, v.
43), qui ne parvient pas à échapper à un «Temps», qui fuit inexora
blement (champ lexical
du temps).
Un récit dynamique
La variété métrique.
La Fontaine alterne octosyllabes (v.
16-20 par exemple) et
alexandrins
(v.
3-4) pour créer des tempos différents.
La variété des voix.
Le recours à la polyphonie anime le récit et évite l'écueil
de la monotonie (discours de la fille,
v.
ll-12, v.
21-25; discours du miroir,
v.
38; voix railleuse du fabuliste, v.
17-18; voix du narrateur, v.
1-2, etc.).
Les ellipses temporelles.
Abondance des connecteurs de temps dans la fable
(v.
19, v.
28, v.
32) qui font se succéder à un rythme effréné les péripéties.
Notez
par exemple que deux ans sont résumés en un vers (v.
28).
Un personnage pittoresque
Portrait physique: «La belle».
Portrait moral : «un peu trop fière»; «précieuse».
Paroles de la jeune fille : abondance de la ponctuation expressive (v.
11,
v.
21-22), qui reflète son caractère bien trempé.
Occupations : accumulation
du vers 30.
Dotée d'une épaisseur psychologique, la jeune fille devient attachante pour le
lecteur.
2) La leçon morale :se défier de l'orgueil
La condamnation de l'amour-propre
La morale.
Nulle morale explicite ne se détache à la fin du récit, mais la leçon
est claire :
il ne faut pas se laisser aveugler par l'orgueil.
Notez que l'adjectif
«fière» ouvre la fable et est mis en valeur par sa position à la rime (v.
1).
La
fille n'est que mépris et dédain (lexique de la moquerie et du jugement: v.
10,
v.
21; étude de la rime des vers 21-23 : «bonne/personne» ainsi que de l'abon
dance des marques de la première personne dans le discours de la fille
(v.
11-
12; v.
21-23), qui disent le sentiment de supériorité de la jeune fille.
La« dédai
gneuse [ ...
] » (v.
18) sera punie : les amants fuient avec le temps (v.
27) et la
jeune fille se contente, in fine, d'un «malotru» (étudiez l'antithèse entre l'usa
ge laconique du substantif dépréciatif final« malotru» (v.
43) et l'énumération
méliorative
du vers 3 («jeune, bien fait, beau, d'agréables manières », qui dit
bien la déchéance de cette
jeune fille trop exigeante).
Le moraliste.
Tantôt le ton est sévère et austère : des maximes morales sont
alors énoncées (v.
17-18, v.
34-36, v.
40: usage de l'article défini à valeur géné-.
»
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