Vous expliquerez et discuterez ce jugement de Karl Marx sur l'oeuvre polémique de Hugo, après le coup d'État du 2 décembre 1851, notamment dans Les Châtiments: «Victor Hugo se contente d'invectives amères et spirituelles contre l'auteur responsable du coup d'État. L'événement lui-même lui apparaît comme un éclair dans un ciel serein. Il n'y voit que le coup de force d'un individu. Il ne se rend pas compte qu'il le grandit ainsi au lieu de le diminuer, en lui attribuant une force d'init
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
(INTRODUCTION)
Dans un texte de 1852, Le 18 brumaire de Louis Bonaparte, Marx analyse à la façon d'un philosophe et d'un économiste, le coup d'État du 2 décembre 1851. Aussi n'est-il pas étonnant de le voir considérer avec un regard critique, l'oeuvre de Victor Hugo à la même époque, et plus particulièrement Les Châtiments, dans laquelle il ne voit qu'« invectives amères et spirituelles ». Est-ce à dire, cependant, que le poète français ne s'intéresse pas aux causes profondes de l'événement et qu'il n'y voit que le « coup de force d'un individu » ? Pour répondre à la question, on pourra envisager tour à tour ce qui, dans le recueil des Châtiments montre le rôle des individus dans le coup d'État et dans l'histoire, puis l'analyse qu'en fait Victor Hugo, enfin, l'importance de la poésie satirique dans le combat politique.
Liens utiles
- On a souvent loué la puissance et la fécondité de l'imagination de Victor Hugo. Montrez comment, dans la représentation du pouvoir issu du coup d'État du 2 décembre 1851, il met la puissance de l'image poétique au service de son combat politique. Vous vous appuierez sur des exemples précis tirés des Châtiments.
- IV L'AUTEUR DU COUP D'ÉTAT Les institutions nouvelles étant ce qu'elles sont, le coup d'État du 2 décembre 1851 apparaît comme inéluctablement inscrit dans la logique de l'élection du 10 décembre 1848.
- « Qu'est-ce qu'il faut au poète? Est-ce une nature brute ou cultivée, paisible ou troublée? Préférera-t-il la beauté d'un jour pur et serein à l'horreur d'une nuit obscure, où le sifflement interrompu des vents se mêle par intervalles au murmure sourd et continu d'un tonnerre éloigné, et où il voit l'éclair allumer le ciel sur sa tête? Préférera-t-il le spectacle d'une mer tranquille à celui des flots agités? le muet et froid aspect d'un palais, à la promenade parmi des ruines? un édif
- Le théâtre n'est pas le pays du réel ; il y a des arbres de carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l'or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui sort de dessous terre. C'est le pays du vrai : il y a des coeurs humains sur la scène, des coeurs humains dans la coulisse, des coeurs humains dans la salle. Victor Hugo, Post-Scriptum de ma vie. Vous expliquerez et commenterez cette double affirmation. Vous pourriez, par exem
- Paul Valéry écrit dans Regards sur le monde actuel, (Propos sur le progrès, 1931 ) : « Supposé que l'immense transformation que nous vivons et qui nous meut, se développe encore, achève d'altérer ce qui subsiste des coutumes, articule tout autrement les besoins et les moyens de la vie, bientôt l'ère toute nouvelle enfantera des hommes qui ne tiendront plus au passé par aucune habitude de l'esprit. L'histoire leur offrira des récits étranges, presque incompréhensibles ; car rien dans le