Vous êtes sorti en promenade aussitôt après la pluie, par les rues du village, par les routes et les chemins, à travers champs, à travers bois, qu'avez-vous vu et ressenti (sensations, sentiments) ?
Publié le 14/04/2011
Extrait du document
Préambule : c'est le cas de dire qu'il ne faut pas remonter au déluge, en racontant la pluie qui a précédé la sortie. Voici un bon début : « Il a plu, mais déjà les nuages se sont dissipés, déjà un soleil incertain brille dans le ciel d'automne « (Copie d'élève). Voici encore mieux: « Au fond du ciel encore bouleversé, une étincelante épée, jaillie d'entre deux nuages, pourchasse vers l'est les croupes fumeuses et bleuâtres, dont le galop roula sur nos têtes. L'odeur des daturas, qui rampait, s'envole, enlacée à celle d'un citronnier meurtri de grêle. O soudain Printemps! « (Colette, Dialogues de bêtes: Après Forage.)
«
couleurs par l'huile des automobiles.
» — « Sur la grand-route les voitures roulent doucement pour ne pas déraper etje m'éloigne d'elles pour ne pas me faire éclabousser.
» (Copies.)
Crapauds, limaces, escargots pullulent; quelques-uns déjà ont été écrasés par les voitures.
Les ornières sont des torrents, dont les affluents sillonnent la route.
Le ruisseau qui la borde est grossi d'une eautrouble.
Les haies sont humides, elles vous fouettent, au passage, de mille gouttelettes.
« Sur les haies, les oiseaux lissentde leur bec leurs plumes ébouriffées» (Copie d'élève).
« Une carriole, attelée de deux bœufs, nous dépasse, laissant derrière elle deux rails de boue » (Copie d'élève).
A travers champs : Odeurs de terre, d'herbe, de vaches.
« L'herbe mouillée est comme repeinte à neuf.
» — « Lespâquerettes déposent doucement leur fardeau qui n'est qu'une goutte d'eau.
» — « Un vieux menhir est chargéd'escargots» (Copies d'élèves).
La marche devient difficile.
« Des mottes humides s'affaissent et se tassent sous lespieds» (Copie d'élève).
L'argile colle aux pieds, clapote et gémit.
Il faut parfois chercher son chemin, sauter d'unemotte à l'autre.
« Dans les champs, les chevaux tirent, tirent, car c'est très dur à tirer, la charrue dans le sol humide » (Copied'élève).
A travers bois : « Le chemin de la lisière du bois est rempli de feuilles piétinées, rouges, jaunes, quelques-unesvertes et l'on dirait que l'on avance sur un moelleux tapis...» (Copie d'élève).
Hélas! souvent ce tapis est uneéponge, où l'on prend un bain de pieds.
Les fougères sont lustrées, irisées de gouttelettes.
Des lapins ont imprimé, dans la glaise, des traces toutesfraîches.
« Sous quelques arbres que la pluie n'a pas traversés, le sol reste sec.
» (Copie d'élève.)
Les champignons soulèvent les feuilles mortes, crèvent la mousse; leur parfum domine les odeurs de sève et depourriture qu'exhale toute cette végétation vivante et morte.
Pour terminer : Quels sentiments fait naître en nous cette promenade à travers une nature rajeunie, exubérante ?Une impression de joie succédant à la tristesse, de relâche après la contrainte.
Tout chante : ruisseaux, oiseaux,couleurs, enfants; les chiens aboient, tout se rattrape du grand silence imposé par la pluie; tout sort de sa coquille.C'est une libération, une résurrection universelle..
»
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